Silver Springs, Maryland, États-Unis d’Amérique… [Mark A. Kellner/ANN]

Après quarante ans de hiatus, le livre « Les adventistes du septième jour répondent à des questions doctrinales« , fait sa réapparition. Andrews University Press, vient d’en publier une version annotée de 597 pages. Andrews University Press est une section de l’université et du séminaire du même nom de l’Église adventiste, et situé à Berrien Springs, Michigan, 

« Ce livre a joué un important rôle dans l’histoire de l’Église adventiste » a déclaré Dr Gerhard Pfandl de l’Institut d’investigation biblique. George R. Knight, professeur d’histoire de l’église, au séminaire théologique de l’université, et éditeur du volume annoté et re-publié, a ajouté que ce livre apporte une contribution de haute valeur à la vie de l’église.

« Ce livre constitue une déclaration positive et aggressive des croyances adventistes » a dit Knight à ANN. Il avait été perdu pour le public adventiste, parce que relégué aux étagères de l’oubli. »

Ronald Knott, directeur de « Andrews University Press » parle de la ré-impression du livre comme étant une « présentation érudite des croyances adventistes »

La publication originale de ce volume-clé se fit à la suite d’une série d’entrevues avec feu le Dr Donald Grey Barnhouse, un pasteur de l’église évangélique Chrétienne, éditeur de la revue « Éternité« , et feu Walter R. Martin qui était alors un jeune écrivain de la même revue.  Plus tard, Martin fonda l’Institut Chrétien d’investigation, et fut fameux grâce à son livre « Le Royaume des cultes« , un livre de texte véritable clé sur les religions alternatives.

L’adventisme, à cause de ses différences sur des points-clés de doctrines tels que le sabbat, l’état des morts, le ministère actuel de Jésus-Christ, était généralement considéré comme un « culte » par les Chrétiens évangéliques, vers les années 1950, en dépit de l’affirmation d’une approche stable et ferme des Saintes Ecritures, la Trinité ainsi que d’autres doctrines chrétiennes fondamentales.

La série de rencontres entre les deux évangéliques sus-cités et un groupe de dirigeants et érudits adventistes, LeRoy E.E. Read, R.A. Anderson, et T.E. Unruh, facilita une acceptation croissante des Adventistes comme frères chrétiens par beaucoup d’évangéliques.  Martin soumit une liste de 40 questions, auxquelles les adventistes devaient répondre; le résultat de ces débats fut converti en un livre, qu’on appelait souvent « Questions sur les doctrines » ou « QSD ».

Dans un texte mis au crédit d’un « groupe représentatif » de dirigeants adventistes », « de professeurs de Bible et d’éditeurs », l’Église adventiste affirme ses croyances dans les principaux enseignements de la théologie protestante : la bible comme seule règle et pratique de foi, l’acceptation d’un seul Dieu en trois personnes, et le salut uniquement par grâce par le seul moyen de la foi. Ces réponses aidèrent à placer délibérémént les adventistes du septième jour dans le principal courant de la pensée évangélique.

Toutefois, QSD ne se départit point de la défense des doctrines distinctives des adventistes du septième jour, y compris « le sabbat du septième jour », « l’état des morts », et « le ministère actuel du Christ dans le sanctuaire céleste ». Il prit également la défense de la théologie wesleyenne/arménienne adoptée par les méthodistes, les nazaréens, et d’autres dénominations dont les adventistes, en contraste avec les calvinistes supportés par Barnhouse.  (Le calvinisme enseigne que « seuls les élus » seront sauvés, tandis que la position wesleyenne/arménienne affirme que n’importe qui peut répondre à l’invitation de l’évangile) .

Le pasteur R.R. Fighur, président de l’Église adventiste en 1958, déclara ce qui suit: » Questions sur les doctrines vise à affirmer le plus clairement que possible, la raison de notre espérance, afin que les chercheurs non-adventistes puissent la comprendre. »

Apparemment, le livre atteint cet objectif, car Barnhouse et Martin félicitèrent l’Adventisme dans les colonnes de « Éternité« , une revue évangélique qui cessa de paraître en 1988.  En 1960, Martin écrivit et publia  » La vérité à propos des adventistes » à la maison d’édition Zondervan; cette publication connut une très large circulation.  L’acceptation, par Martin, de ces adventistes qui embrassent la pensée évangélique fut endossée par « Royaume des cultes » et reste encore la position de l’Institut Chrétien de Recherche » jusqu’à ce jour.

Bien que l’Église n’ait jamais désapprouvé le livre, des débats sur une section traitant de la nature de Jésus-Christ et la possibilité pour lui d’avoir la tendance au péché, retrouvée dans l’appendice B du volume original, éventuellement court-circuita sa distribution.  Les critiques adventistes identifièrent un autre point conflictuel dans le livre, à savoir si l’expiation réalisée par le Christ s’était « complétée » à la croix. Et le livre QSD et Ellen White dans certains de ses écrits opinent que l’expiation était « complète » à la croix, bien que Mme White enseigne également que l’expiation  s’applique au croyant durant le jugement couramment en cours dans le sanctuaire céleste.  Ainsi parle-t-elle de l’expiation « finale ».

Dû à ces points conflictuels, de la pensée adventiste, certains des dirigeants de l’Église en particulier un théologien retraité du nom de M.L. Andreasen, prétendit que le livre ne représentait pas convenablement les enseignements de l’Église adventiste. Andreasen, qui croyait que QSD avit éliminé un des « piliers fondamentaux » de la pensée adventiste, initia une campagne de dénigrement contre le livre, ce qui entraîna la suspension de ses lettres de créances comme pasteur consacré.  Le mois suivant, trois jours avant sa mort en Février 1962, il se réconcilia avec les dirigeants, et ses lettres de créances furent rétablies. (Les commentaires de Knight dans la nouvelle édition établissent clairement que les observations d’Andreasen concernant certaines sections-particulièrement l’appendice B, coeur de la controverse- étaient justes.)

Quoique 138 000 à 147 000 copies du livre QSD furent éventuellement placés en circulation, (les chiffres varient), les disputes autour de ces éléments du livre contribuèrent au processus qui conduisit à la cessation de sa distribution en 1963. Trois ans avant sa mort en  1989, Water Martin, dans une entrevue, avertit les dirigeants adventistes qu’ils devaient réintégrer le livre; « Si l’Église adventiste du septième jour ne supporte pas ses réponses avec des faits, et ne ré-imprime pas QSD…, elle se jettera dans des difficultés telles que je ne pourrai pas l’aider à s’en sortir, en fait personne ne le pourra », dit-il à « Courants Adventistes« , une revue qui était alors publiée par les membres d’église en Amérique du nord, et qui depuis a disparu.

La nouvelle édition de QSD inclut des pages additionnelles de matériel, clarifiant la question de la nature humaine de Jésus-Christ, et ajoutant contexte et arrière-fond aux nombreuses autres questions soulevées dans le livre. Quoique reconnaissant que les générations précédentes de dirigeants avient parfois des opinions diverses, la nouvelle édition rend très claire la pensée adventiste contemporaine,  dans une trajectoire qui remonte à Ellen White et d’autres pionniers, en harmonie avec la compréhension Chrétienne générale que tandis que Jésus endossa les infirmités innocentes de la faim, la soif, la faiblesse, la tristesse et la mort, Il n’avait pas la tendance au péché que les humains héritèrent après la chute. 

En 1988, les leaders adventistes publièrent ; »Les croyances fondamentales de l’Église adventiste », un livre détaillant les 27 « doctrines fondamentales » de l’Église, et la promotion s’en fit comme étant une explication des doctrines de la dénomination.  Toutefois l’impossibilité de trouiver le texte de « QSD », continua à alimenter les plaintes de certains critiques qui prétendent que son absence de la circulation prouvent que l’adventisme est « aberrant », ou même « un culte », en dépit de sa position orthodoxe sur les doctrines fondamentales de la foi chrétienne. 

Pendant plusieurs années, l’édition de 1957 n’a été disponible que sur un site internet privé. Cependant, la nouvelle publication du texte le rend disponible dans une version annotée qui ajoute un contexte historique et théologique qui n’existait pas il y a un demi-siècle, y compris des données érudites plus récentes qui supportent plusieurs points de la théologie adventiste, déclare Knight.

Des informations au sujet du nouveau livre sont disponibles à la page internet de la maison d’édition:  http:www.andrezunversitypress.com/   

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