Silver Spring, Maryland, USA
Aboutissement d’un quart de siècle de contacts informels, des théologiens de l’Église adventiste du septième jour et de l’Armée du Salut se sont réunis du 5 au 8 janvier dernier pour quatre jours de dialogue théologique.

« Comme c’est le cas pour nos rapports avec d’autres communions chrétiennes mondiales, nous reconnaissons que plus de choses nous unissent qu’il n’y en a qui nous divisent, « a déclaré le colonel Earl Robinson, secrétaire du Bureau pour le développement de la vie spirituelle et les relations internationales externes de l’Armée du Salut. Les deux délégations, tant les sept salutistes que les huit adventistes, ont éprouvé de la gratitude pour cette opportunité d’instaurer « une meilleure compréhension réciproque » et une prise de conscience des moyens par lesquels les deux groupes « pourraient agir en partenaires en Jésus- Christ, » a ajouté le colonel Robinson.

Bert B. Beach, directeur des Relations inter-Églises de la Conférence Générale, s’est dit très content que se réalise ce dialogue longtemps désiré.

« Ce fut d’une grande importance que de constater la très grande similarité de nos approches respectives du message de l’évangile, la très grande compatibilité de nos styles de vie et du centrage sur le Christ de l’Armée du Salut et de l’Église adventiste, a-t-il déclaré à ANN. Les adventistes éprouvent depuis toujours un respect considérable pour l’œuvre des salutistes et j’espère qu’à l’avenir nous allons de mieux en mieux nous connaître et accroître notre coopération pour satisfaire nombre des criants besoins de l’humanité aux plans spirituel et matériel. »

Ce dialogue entre deux mouvements chrétiens d’ampleur planétaire rassemble deux organisations fondées chacune aux XIXe siècle : les adventistes du septième jour en Amérique et l’Armée du Salut à Londres, où elle s’appela tout d’abord la Christian Revival Association (Association pour le renouveau chrétien) et par la suite la East London Christian Mission (Mission chrétienne de l’est de Londres). Chacune a bénéficié, pour sa formation, de l’influence d’un couple marié : Ellen et James White pour les adventistes et Catherine et William Booth pour les salutistes. Et chacun de ces deux groupes fait remonter ses racines au mouvement méthodiste que fit débuter John Wesley.

Les représentants de l’Église adventiste à cette rencontre étaient Bert Beach; William G. Johnsson (rédacteur-en-chef de l’Adventist Review), Dr. Niels-Erik Andreasen (président d’Andrews University), Dr. Andrea Luxton (directeur adjoint de l’éducation de l’Église mondiale), le directeur du Biblical Research Institute (Institut de recherche biblique) de la Conférence générale, Dr. Angel Manuel Rodríguez et son prédécesseur dans cette fonction, George W. Reid, John Graz (directeur des affaires publiques et de la liberté religieuse de l’Église mondiale) et Dr. Woodrow Whidden, professeur de théologie historique à Andrews University.

Outre le colonel Earl Robinson, la délégation salutiste était composée du colonel Benita Robinson (secrétaire adjoint aux relations internationales externes), du major Karen Shakespeare (directeur adjoint des programmes de formation au William Booth College, Londres), du major Lester Fergusson (pasteur de l’Armée du Salut à Nassau, Bahamas), du major Edwin Okorougo (principal du Salvation Army Training College, Lagos, Nigeria), du professeur Roger Green (directeur des études bibliques et théologiques au Gordon College, Wenham, Massachusetts, États-Unis) et de Lars Lydholm (directeur de l’information de l’Armée du Salut, Copenhague, Danemark).

Pendant ces quatre jours de réunion, les adventistes ont présenté leur Église et ses croyances fondamentales, ainsi que les racines wesleyennes de la théologie adventiste. On a aussi présenté une documentation sur « l’interprétation biblique adventiste, » dénommée aussi « herméneutique. » Les délégués salutistes ont dit que chacune de ces interventions était intéressante et éclairante. Ils ont posé de nombreuses questions et fait de nombreux commentaires sur les textes de ces documentations.

Du côté de l’Armée du Salut, les présentations ont porté sur les modalités d’organisation et de gouvernement du mouvement salutiste et sur sa doctrine. On a aussi présenté un survol de l’histoire de l’Armée du Salut et une introduction à sa mission holistique. Grâce à ces interventions, les responsables adventistes ont fait connaissance avec une organisation qui a débuté toute petite à Londres pour devenir une mission de niveau mondial, active dans nombre des pays où se trouvent d’ailleurs des églises adventistes.

Ces séances de dialogue devraient reprendre en 2005 au Centre de conférence de l’Armée du Salut à Sunbury Court, près de Londres. Parmi les thèmes envisagés pour l’occasion, il y a les rapports entre l’évangile et les services à dimension sociale ; les rôles formateurs de Catherine et William Booth pour les salutistes et de Ellen et James White pour les adventistes ; l’Église et les sacrements, et l’anthropologie théologique.

« Ce fut un dialogue très intéressant et très amical entre deux groupes qui s’attachent à aider autrui et qui ont du respect l’un pour l’autre, » a commenté John Graz, qui est aussi secrétaire général de l’Association internationale pour la liberté religieuse. « Traditionnellement, il faut du temps pour « briser la glace », mais lors de ce dialogue nous nous sommes sentis très à l’aise les uns avec les autres dès le début, tant nous faisons partie de la même famille étendue. « 

Image by ANN. ANN

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