18 janvier 2007, Silver Spring, Maryland, États-Unis…. [Personnel de ANN] Une augmentation dans le radicalisme qui a conduit à une progression de l'intolérance religieuse sera parmi les sujets à considérer lors du congrès sur la liberté religieuse planifiée pour le continent Africain – une région du monde qui, jusqu'à récemment, a semblé avoir relativement peu de soucis pour la liberté religieuse.
« L'Afrique a été pendant longtemps très ouverte à diverses sortes de religions, mais il y a des évidences très récentes d'une montée de l'intolérance religieuse, » dit Dr John Graz, secrétaire général de l'Association de la Liberté Religieuse internationale (IRLA). L'Association planifie son sixième congrès mondial, qui se tiendra en la ville du Cap, Afrique du Sud, le mois prochain.
La réunion du 27 février au 1 mars, ayant pour thème Combattre la Haine Religieuse au Moyen de la Liberté de Croire mettra l'accent sur des cas de persécution religieuse dans beaucoup de régions à travers le monde. Elle a aussi l'objectif de préparer les participants à plaider pour des changements dans leurs nations et organisations respectives. Il y aura 15 ateliers avec quelques uns des thèmes suivants : Liberté Religieuse en Afrique ; Nouveaux Défis ; la lutte face à l'Intolérance Religieuse ; les Symboles Religieux dans les Écoles publiques et la Séparation de l'Église et de l'État aux Etats-Unis.
« Dans la partie Nord de l'Afrique, il est très difficile de jouir de la liberté religieuse, » a souligné Craz. « Dans certains pays comme l'Algérie, » a-t-il expliqué, « il y a la loi contre la conversion et contre tout ce qui peut encourager quelqu'un à changer de religion. L'Erythrée est un endroit très difficile pour les religions minoritaires. En Somalie, on peut être poursuivi si l'on observe certains enseignements religieux. Dans certaines sections du Nigeria les citoyens non musulmans sont sous la loi de la Charia musulmane. »
Les organisateurs s'organisent pour accueillir au moins 500 participants en provenance de tous les continents ; parmi les assistants, il y aura des fonctionnaires de gouvernements, des ambassadeurs, des dirigeants d'église, des responsables laïcs et des experts en liberté religieuse. On s'attend à ce que des dirigeants de haut niveau sud-africains assistent au congrès. Les organisateurs disent qu'ils ont choisi l'Afrique du Sud comme lieu de la réunion pour démontrer combien ils apprécient les changements politiques récents et les victoires de droits de l'homme dans le pays. Quand ils seront dans la ville du Cap, les organisateurs du congrès projettent de visiter l'Île de Robben, où Nelson Mandela avait été retenu prisonnier durant 25 années.
Craz note que la présence des représentants gouvernementaux au congrès est importante, car elle y montrera, dans la pratique, ce qu'est la liberté religieuse, vu qu'ils ont appris ce qu »ils ont pu faire pour améliorer la liberté religieuse dans leur pays. »
« La manière pour nous de réaliser un changement est de faire participer des orateurs et des experts de différents courants, défenseurs de la liberté religieuse, » a ajouté Craz. « Ils possèdent tous, différentes approches mais ils [sont] tous en faveur de la liberté religieuse. Ce sera aussi un grand exemple pour le public quand ils verront que des gens de différentes tendances sont ensemble dans un environnement pacifique pour discuter de quelque chose de si sensible. »
« La plupart des persécutions se passent dans le secret. En ayant un congrès comme celui-ci nous tournons un projecteur brûlant vers ces endroits où l'intolérance religieuse existe, pour que les peuples puissent voir l'inacceptable, » a déclaré Jonathan Gallagher, secrétaire général de l'IRLA.
L'IRLA a été organisée par l'Église Adventiste du Septième Jour, il y a plus de 113 ans. C'est une organisation laïque, établie pour promouvoir et défendre la liberté religieuse en faveur de tous groupes et peuples dans le monde. L'IRLA tient un congrès mondial chaque cinq ans, dans différentes parties du monde.
Pour plus d'informations sur le congrès visiter www.irla.org.
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