Cartagena, Colombie… [Libna Stevens/IAD]
Dans un pays affecté par un conflit de 40 ans entre les guérilleros, les forces gouvernementales et les groupes paramilitaires illégaux, l'Agence de Relief et de Développement d'Adventiste (ADRA) en Colombie continue à aider des centaines de mères simples déplacées par les conflits en cours.
Le mois dernier, ADRA a inauguré son quatrième centre de formation à Cartagena où les mères célibataires peuvent apprendre la couture ou pour être esthéticiennes. Cinquante étudiantes ont récemment terminé un cours d'une durée de trois mois. Un autre centre dans la ville voisine, Bogota a remis un certificat à 49 femmes, de son côté. Les deux autres centres sont situés dans les villes d'Envigado et de Saravena. Ces centres fournissent aussi des instructions sur la santé et l'hygiène ainsi que des cours sur l'estime de soi et la comptabilité.
« La Colombie est le deuxième pays dans le monde avec le plus grand nombre de déplacements intérieurs [de sa population] après le Soudan, » dit Gabriel Villeréal directeur d'ADRA Colombie. Il y a plus de 3.8 millions de personnes déplacées depuis 1995, selon le Consul pour les Droits de l'homme et des Déplacements en Colombie. Il dit que le nombre ne diminuera pas aussi longtemps qu'il y aura ces conflits armés dans le pays.
Le nombre augmentant de familles déplacées à travers tout le pays a incité ADRA Colombie « à mettre sur pied des centres de formation pour femmes déplacées et pour les chefs-de-ménages/mères célibataires, » explique Villeréal. Il dit que c'est une situation qui a affecté beaucoup de familles adventistes aussi .
Villeréal supervise le travail des quatre centres. Le programme est rendu possible grâce à l'aide d'ADRA et le département des ministères de la femme de l'église adventiste du septième jour en Colombie. Le soutien financier est aussi venu d' ADRA Espagne et de Generalitat Valenciana, une organisation non-gouvernementale (NGO) en Espagne, entre autres.
Il souligne que bien que le projet vienne en aide à seulement un faible pourcentage de mamans célibataires, le programme fait une différence.
Villeréal dit que les quatre centres fonctionnent pendant toute l'année en trois cycles. Chaque année, environ 120 femmes de chaque centre prennent le cours de trois mois. À ce jour, 800 mères célibataires ont terminé les cours dans les quatre centres et environ 4,000 personnes ont profité de ce projet, depuis 2002. ADRA est en liaison avec d'autres ONGs, telle une micro-organisation de terrain, ce qui facilite l'obtention de petits crédits accordés aux diplômés, pour les aider à créer leur propre entreprise.
Pour avoir un suivi des étudiants qui ont terminé le programme, Villarreal dit qu'ADRA Colombie évalue le projet périodiquement.
« Nous avons constaté que beaucoup d'anciens étudiants travaillent dans le domaine de leur formation, » dit-il. « Nous avons rendu visite à une dame qui a ouvert son propre salon de beauté, gagne convenablement sa vie et a des fonds pour envoyer ses enfants à l'école et acheter des vêtements. Une autre mère célibataire a ouvert sa propre petite entreprise, a entrainé sa sœur et, toutes les deux sont en mesure de soutenir leurs familles. »
« C'est peu, comparé à la population dans le besoin qu'ADRA peut former chaque fois, mais chaque petit groupe sortant, aide un peu, » dit Wally Amundson, directeur d'ADRA Interamérique. Amundson a personnellement confirmé les résultats du programme et a été présent lors des deux plus récentes remises de diplômes, à Bogota et Cartagena.
« Il y a plusieurs années de cela, ADRA Colombie commença avec l'idée que les femmes comme vous pourraient avoir de nouvelles chances et se rendre compte que vous êtes encore capables du meilleur, » a dit Amundson lors d'une de ces remises de diplômes. ADRA Colombie a fourni « le grain de sable qui manquait, mais vous avez fait de ce projet un succès; Ainsi, vous avez notre appréciation la plus sincère pour avoir eu confiance en nous. »
Marta Vargas, un diplômé du centre de Bogota, remercia les organisateurs du programme de formation, alors qu'on lui remettait son diplôme.
« Cette aide n'est pas donnée tous les jours et ne se rencontre pas au coin de la rue, » a-t-elle dit. « Avec la connaissance que nous avons acquise, nous avons une autre porte ouverte pour pouvoir travailler. »
« L'Église Adventiste du Septième jour est connue ici comme une institution avec des projets qui s'occupent des besoins élémentaires de la population déplacée, » dit Villeréal. « C'est pratiquement la seule église qui met sur pied ces types de projets. »
« L'année dernière nous avons rendu visite au maire de Cartagena et il a remercié ADRA et l'Église Adventiste pour ce projet et de ce qu'ils veillent sur le bien-être des familles déplacées, » dit-il.
Il y a des plans d'étendre ce projet à d'autres villes. Lui et son équipe sollicitent des fonds pour ouvrir plus de centres. Son plan est d'avoir 10 centres de formation en Colombie, un pour chacune des associations ou champs locaux.
Pour plus d'informations sur les projets d'ADRA Interamérique et sur la manière de remettre des fonds, nous contacter au : 305.403.4700.
Pour plus d'informations sur les projets internationaux d'ADRA et pour remettre des fonds, visiter le site http: // www.adra.org.