26 avril 2008, Johannesbourg, Afrique du Sud… Taashi Rowe/ANN

Une diète déficiente des habitants de Masai –un petit regroupement d'un peuple, semi-nomade vivant dans le Sud du Kenya et au Nord de la Tanzanie — pourrait compromettre la survie de ceux qui sont atteints du VIH et du SIDA, avancent les médecins.

La diète des habitants de Masai constituée en grande partie de lait et parfois de sang comme source de protéine peut être très nuisible à ceux qui sont infectés par le VIH ou SIDA, d'après les Drs. Oscar et Eugenia Giordano, missionnaires médicaux vivant à Johannesbourg, en Afrique du Sud.

Pour les 500.0000 habitants de Masai, qui vivent sur des terres semi-arides, l'alimentation provient presqu'exclusiement du bétail. Mais il est très important que ceux qui sont atteints de la maladie aient une diète balancée constituée en grande partie de fruits, de légumes, de céréales et de protéine, explique Dr. Oscar Giordano.

Les Giordanos dirigent le Ministère International Adventiste pour la lutte contre le SIDA et pendant quatre ans ils ont oeuvré pour transformer les églises Adventistes de toute l'Afrique en centres de support aux communautés dans la lutte contre le VIH et SIDA. Il y a de cela deux ans , ils ont commencé à travailler avec le peuple de Masai dans la région de Kisaju –située dans les parages de Nairobi à une distance d'environ deux heures.

En général, les étrangers ne se rendent pas dans le territoire de Masai mais les portes nous ont été ouvertes par le biais des Adventistes de Masai, a expliqué Dr. Oscar Giordano. « Nous espérons par la suite visiter d'autres parites du territoire. »

« Ils mènent une vie très primitive, » explique Dr. Eugenia Giordano. « Ils n'ont pas une diète balancée et ils n'ont pas une alimentation variée. Ils sont sévèrement affectés et infectés par le VIH et le SIDA. »

Il est important de contracter des habitudes d'une diète balancée car « les cas de VIH et de SIDA ne sont pas rares même au sein des populations de Masai, » dit Dr. Fesaha Tsegaye, directeur du Ministère de la Santé de l'Eglise Adventiste de l'Afrique Centrale de l'Est. « Sur le plan culturel ils ont été ignorés et marginalisés il est donc important que l'église emploie une oeuvre de bienfaisance pour les atteindre. »

Cependant, les Giordanos ont pu atteindre certaines personnes de Masai par le biais de l'Eglise Adventiste du Septième jour de Ntorosi-Kajiado. Ils ont tenu des séminaires de formation, traduit des matériels pédagogiques ayant rapport au VIH et au SIDA dans la langue du peuple de Masai et établi des groupes de support au sein de l'église de 180 membres. L'importance d'avoir une diète bien balancée a été renforcée en maintes occasions au cours des séminaires.

Il y a à présent sept groupes de support à Kisaju qui s'adonnent à des activités qui rapportent des revenus tels le jardinage, la patisserie, la gestion d'un salon de coiffeur, la confection d'uniformes et la vente d'articles artisanaux.

Dr. Alan Handysides, directeur du ministère de la santé de l'église Adventiste Mondiale, avance que c'est un grand défi de travailler avec les gens de Masai qui ont une culture tradionnelle très fermée.

Solomon Lenana, un coordinateur en matière du VIH et du SIDA et pasteur bénévole des 800 membres Adventiste de Masai de Kisaju, déclare que cet encadrement ou initiative d'intervention est une toute première pour les membres d'église.

Dr. Oscar Giordano et Dr. Tsegaye ont avancé que bien qu'il n'y ait aucune étude sérieuse concernant le nombre des gens de Masai qui soient infectés par le VIH et le SIDA, le pourcentage pourrait varier entre 7 à 12 pour cent.

L'année dernière une sécheresse a décimé les récoltes –ce qui aurait permis à ces gens d'avoir une diète plus variée– ne leur permettant que de compter uniquement sur le bétail pour leur nourriture. Alors, la formation conduite par les Giordanos à l'église a éveillé un certain optimisme chez Lenana et d'autres Adventistes de l'église de Masai en vue d'atteindre les 3.000 personnes de Masai de la région de Kisaju.

Nasieku Sitat, une dirigeante d'un groupe de support avance, « Nous en tant que jeunes mères pouvons parler librement des moyens pour combattre cette épidémie (le VIH et le SIDA) depuis que certains adultes ont pu suivre des classes d'alphabétisation pour adultes, alors nous pouvons expliquer ce qui contribue à l'épidémie du VIH/SIDA. »

Image by ANN. Rajmund Dabrowski/ANN

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