27 Juin 2010,Atlanta, Géorgie, Etats Unis…Elizabeth Lechleitner/ANN
Les délégués de l'égliseAdventiste du Septième jour ont rejeté aujourd'hui une proposition qui auraitchangé le calendrier pour le choix des directeurs adjoints aux départements au siègemondial de l'église.
La propositionaurait repoussé ces nominations de la Session de la Conférence Générale à la premièrerencontre administrative tenue après la session, c'est à dire au cours du moisd'octobre.
Les officiels del'église ont émis cette proposition afin de donner aux responsables de départementsnouvellement élus plus de temps pour mettre en place leurs départementsrespectifs en choisissant des adjoints complémentaires. Dans le passé, certainsdélégués avaient suggéré, qu'au vu du grand nombre de votes devant être prislors de la Session, la procédure pour le choix des adjoints se déroulait de manièreexpéditive, laissant peu de place pour la discussion et la considération.
« Sommes-nousen train de demander à la Commission de Nomination de faire trop et troprapidement ? » a dit aux délégués l'ancien président de l'églisemondiale, Jan Paulsen, alors qu'il introduisait la discussion sur ce point de règlementau Georgia Dome ce matin.
La Constitutionet les règlements de l'Eglise doivent permettre a l'eglise de conduire sesaffaires « de la manière la plus efficace et performante possible, » a-t-ildit, invitant les délégués à considérer s'il était nécessaire d'effectuer unajustement pour servir au mieux la mission de l'église.
Apres une longuediscussion au cours de laquelle les diverses opinions se sont exprimées, la majoritéaux deux tiers nécessaire pour passer une proposition Constitutionnelle n'a pasété atteinte. Les délégués en faveur et ceux qui étaient opposés ontrespectivement levé leurs cartes de vote jaunes pour un décompte main par main àl'issue duquel il s'est avéré que seules 828 des 1028 voix nécessaires avaient étérécoltées, faisant ainsi couler la proposition.
Plusieurs déléguéss'opposant à la proposition ont cité la représentation et la logistique.Certains semblaient redouter le fait que cette proposition puisse menacer l'autoritéqu'a la Commission de Nomination de choisir les adjoints, alors que d'autres ontremis en question le caractère pratique de la proposition.
« Ledirecteur de département portera la charge de deux jusqu'à ce que l'adjoint puisse venir etservir, » a dit Heather-Dawn Small, directrice du Ministère des Femmespour l'église mondiale ; d'après ses spéculations un adjoint élu enoctobre pourrait ne pas arriver à son département avant huit ou dix mois, àcause des questions relatives aux visas d'immigration pour les nominés étrangers.
Ceux qui étaienten faveur ont indiqué que fonctionner pendant quelques mois sans un adjoint permettraitde s'assurer que le meilleur candidat possible soit choisi.
« Nos activitésdépartementales sont spécialisées, il nous faut des experts pour faire letravail, » a déclaré Kone Alla-Ridy qui représente l'Afrique CentraleOccidentale.
Pourquoi ne pas débuterle travail de la Commission de Nomination plus tôt dans la Session, a suggéréun délégué, blâmant le manque de temps pour expliquer une grande partie de lapression que les membres ressentent lorsqu'ils élisent les adjoints au cours dela rencontre administrative de 10 jours.
Si nous pouvonschoisir le président de l'église mondiale en moins de quatre heures, nouspouvons certainement choisir des adjoints dans une période similaire, » adit Gina Brown, membre de la Commission de Nomination et représentant l'Amériquedu Nord. Elle a remis en question le fait que le problème soit réellement unequestion de temps.
Le rejet de laproposition laisse les membres de la Commission de Nomination avec seulement 15minutes pour sélectionner chaque officier restant, compte tenu du nombre importantde votes et le temps qui reste pour la Session, a déclaré Robert Kyte, présidentde la Commission de Nomination.
Si les déléguésavaient voté la proposition, les membres du comité auraient disposé de 21minutes a dit Kyte aux délégués.
Plusieurs déléguésont débattu pour savoir si le fait de renvoyer la décision à la rencontre duComité Exécutif de l'Eglise en Octobre faisait une grande différence en termesde représentation. Kevin Jackson, de la division du Pacifique Sud, a indiquéque la « différence majeure » était l'inclusion des présidents dechacune des divisions mondiales de l'église dans le Comité Exécutif.
« J'aurais suggéréque leur inclusion en fait amène de la rigueur au processus, améliorant ainsila qualité des décisions, » a ajouté Jackson.
Les officiels del'église qui servaient de modérateurs pour la discussion ont confirmé que leComité Exécutif, avec ses 305 membres, est un groupe plus grand que laCommission de Nomination, qui compte un peu plus de 200 membres.
Cependant, les déléguésont fait remarquer que voter la proposition signifiait bloquer le vote de la délégationde près de 2400 membres. Les délégués de la Session peuvent voter d'accepter oude rejeter toute recommandation faite par le Comité de Nomination, en élargissantle groupe de personnes pouvant proposer, pendant le Concile Annuel, il n'y aalors plus de tel corps constitué pour peser dans un sens ou un autre sur les décisionsdu Comité Exécutif.
Mais les déléguésà la Session élisent le Comite de Nomination de l'Eglise, pourquoi neferaient-ils pas confiance à ses décisions a demandé Gideon Chiaeze Nwaogwugwu,représentant l'église Adventiste dans la division de l'Afrique CentraleOccidentale. « Avons-nous perdu confiance dans le Comité Exécutif ?Si c'est le cas, cela signifie qu'il nous faut remettre en question toute lastructure de l'église, » a-t-il ajouté.
A noter que plusieursresponsables de département au siège de l'église mondiale, y compris HeatherSmall et Garland Dulan qui dirige le département de l'éducation de l'églisemondiale, ont exprimé leur opposition à la proposition. Le gros du soutien à lamesure proposée semblait venir de délégués représentant d'autres niveauxadministratifs.
Il y a eucependant deux exceptions. Richard Osborn, un délégué représentant la ConférenceGénérale et ayant déjà servi dans une Commission de Nomination a déclaré quelui et d'autres collègues ont ressenti « une énorme pression » pourfaire un travail rapide plutôt que de prendre des décisions réfléchies. « Lechaos qui s'est installé vers la fin de la semaine a conduit à prendre de piètresdécisions » a-t-il indiqué.
Nous prenons plusde temps pour choisir un enseignant de l'école primaire que nous n'en prenonspour choisir certains des principaux leaders de l'église. »