23 Septembre 2010, Kampala, Ouganda…Bernard Onditi
Un des principaux journalistes d'une radio Adventiste à Kireka a été battu à mort la semaine dernière, vraisemblablement à cause de sa candidature récemment annoncée dans une élection locale.
Dickson Sentongo, 29 ans, journaliste à Prime Radio a été attaqué alors qu'il se rendait au travail le lundi 13 septembre et est mort quelques heures plus tard, succombant à ses blessures alors qu'il se trouvait dans le coma à l'Hôpital Mulago National Referral.
Les assaillants qui n'ont pas été identifiés ont, dit-on, utilisé des barres de fer connues sous le nom de « katayimbwa » dans le langage local Ougandais. Sentongo était un journaliste de langue Luganda à prime Radio à Kireka, et travaillait à cette station de radio de l'église Adventiste depuis deux ans. Il avait récemment annoncé sa candidature pour les prochaines élections à une assemblée locale, s'étant présenté sous la bannière de l'opposition, le Parti Démocratique.
Il n'a pas encore été déterminé que le meurtre a été perpétré pour des raisons politiques. Le porte-parole du Parti Démocratique, Kenneth Kakande, a déclaré qu'il croit que cet assassinat pourrait avoir eu des motivations politiques.
Le Commandant de Police du district, Alphonse Musoni, a déclaré que l'incident était encore en cours d'investigation. Il a de plus indiqué que les assaillants l'avaient peut-être suivi et étudié ses déplacements.
Les dirigeants de la Fédération Adventiste du Centre de l'Ouganda, propriétaire de la station Prime Radio, étaient choqués et attristés d'apprendre le meurtre de Sentengo.
Samuel Mwebaza, directeur de Communication à l'Union Ougandaise de l'église Adventiste, a déclaré que l'église condamnait ce meurtre et en appelait aux responsables du gouvernement afin que ceux-ci fassent tout leur possible pour identifier les coupables et assurer la sécurité des journalistes dans le pays.
« Assurément, il va nous manquer, en tant qu'employé et en tant que membre de l'église pour laquelle il a travaillé, promouvant sa mission consistant à annoncer au public la bonne nouvelle de Jésus Christ, » a déclaré Babi Kimera Godfrey, le directeur de programmes de la station.
« L'église n'a pas suffisamment de ressources humaines dans l'industrie des médias et bien entendu nous comptons sur des personnes qui sont en mesure parfois de sacrifier leur temps et travailler pour le progrès de la radio. Sentengo était l'une de ces personnes, » a ajouté Godfrey. De tels actes sont de plus en plus nombreux, a dit Godfrey.
Le 11 septembre, un correspondant de Top radio a été lynché par un groupe de conducteurs de mototaxis, –appelés localement « boda-bodas »– dans la ville de Rakai dans le sud du pays alors qu'il enregistrait la démolition de la maison d'un résident que les conducteurs accusaient d'être le meurtrier de l'un de leurs collègues.
Traducteur: Patrick Luciathe