24 Avril 2012 – Punta Cana, République Dominicaine…NigelCoke/IRLA

Depuis mon arrivée à Punta Cana en République Dominicaine àl'Hôtel Barcelo Bavaro, je ne peux m'empêcher de dire que c'est vraiment un belendroit dans la Caraïbe.

Mais au milieu de ce paysage avec cette belle mer Caribéenne,ce soleil brillant et ce personnel serviable dans un bâtiment bien conçu et bienconstruit, se trouvent des fonctionnaires de gouvernement, des dirigeants d'égliseset des experts sur les questions de liberté religieuse venant de pays aussiéloignés que la Russie, la Jordanie, l'Espagne, la Zambie, l'Australie et laCorée et faisant partie des plus de 800 participants qui sont rassemblés icipour le 7ème Congrès Mondial de l'Association Internationale de laLiberté Religieuse.

Donc la question qui me vient tout de suite à l'esprit encette première journée de ce congrès qui doit durer trois jours est :Pourquoi sommes-nous ici ?

L'édition du mois de mars du rapport annuel de la CommissionAméricaine sur la Liberté Religieuse Internationale (connu sous le sigle USCIRF)mentionne 16 nations comme étant « des pays particulièrement préoccupants »dans ses recommandations faites au Département d'Etat Américain, faisant référenceaux pays qui ne protègent pas les droits à la liberté religieuse de leurscitoyens. De plus, d'après Dwayne Leslie, vice-secrétaire général de l'IRLA, « lerapport de cette année donne une image sombre de la liberté religieuse au niveaumondial. »

Dans son allocution présentée mardi à ce qui constitue leplus important rassemblement pour un congrès Mondial sur la Liberté Religieuse,le président de l'IRLA, l'éminent pasteur Baptiste Denton Lotz a déclaré : « Noussommes ici aujourd'hui parce que nous croyons que la liberté de religion estfondamentale à tous les droits de l'homme. »

Je suis fortement interpellé par ‘la raison pour laquellenous sommes ici' car, selon Denton Lotz, la liberté de religion est maintenantréduite à la liberté de culte.

Il a déclaré « la liberté de religion est l'expressioninstitutionnelle de la religion au-delà du lieu de culte. La liberté dereligion permet la mise en place de séminaires, de collèges, d'universités, d'orphelinats,de maisons d'édition, d'hôpitaux et aussi l'accès à la radio et à latélévision. D'un autre côté, la liberté de culte privatise la religion,autorisant des services de culte certains jours de la semaine avec en généraltrès peu d'expression de sa foi. Ce rétrécissement de la définition de la ‘liberté de religion' en ‘libertéde culte' finira par limiter et restreindre la religion. »

En substance, ce que Dr Lotz a décrit est un scénario pratiqued'une église non efficace si elle ne peut utiliser ses diverses institutions etautres outils pour toucher les gens.

La question de savoir pourquoi nous sommes ici est chargéede graves préoccupations quand nous considérons le fait que 70 pourcent de la populationmondiale vit dans des endroits caractérisés par la restriction religieuse.

Conflit ou Partenariat

L'accent a été mis sur le thème du congrès « Laïcité etLiberté Religieuse – Conflit ou Partenariat » par l'ancien Ambassadeur Itinérantpour la Liberté Religieuse Internationale au Département d'Etat Américain,Robert Seiple qui a affirmé que l'église a, dans une certaine mesure, conduit àune sécularisation de l'Occident.

« L'église a davantage été transformée par la culturequ'elle n'a changé la culture, » a-t-il dit. « Et nous nousretrouvons avec une insidieuse contrefaçon qui nous place sur une penteglissante où nous perdons notre capacité à être pertinents, à proclamer lavérité avec puissance, et nous perdons notre place à la table. »

Dr John Graz, Secrétaire Général de l'IRLA résume la raisonpour laquelle nous sommes ici de cette façon : « Nous sommes ici pouraffirmer et même réaffirmer la cause de la liberté religieuse. Ce congrèstraite de la liberté religieuse mais ce n'est pas u programme religieux. Nous sommestous ensemble ici. Nous représentons différentes confessions, différentesreligions et différentes églises. Nous sommes différents, mais nous nousrespectons les uns les autres. Nous sommes ici parce que nous croyons dans ladignité humaine. »

Ainsi donc, nous sommes ici parce qu'en janvier 2011, l'influentgouverneur de la province de Punjab au Pakistan, Salman Taseer a été tué par l'unde ses gardes du corps parce qu'il s'opposait à la loi Pakistanaise contre leblasphème et plusieurs personnes étaienten colère du fait qu'il ait pris la défense d'une femme Chrétienne condamnée àmort.

Nous sommes ici parce qu'en mars 2011, Shabazz Bhatti, un ChrétienCatholique, seul Chrétien membre du Cabinet Pakistanais a été tué parce il s'opposaitaussi à la loi contre le blasphème dans son pays.

Et nous sommes aussi ici parce que Yousef Nadarkhani, unpasteur Chrétien en Iran attend son exécution. Son crime ? Il est unapostat qui a abandonné l'Islam. Il a été accusé de pratiquer le Christianismeet a remis en question l'éducation religieuse Islamique obligatoire de sesenfants. On lui a proposé l'option de renoncer à sa foi et de vivre ou alors derefuser et de mourir. Il ne s'est pas rétracté et est maintenant condamné àêtre lynché.

Le congrès qui se tient du 24 au 26 avril, ne fournira pastoutes les réponses aux injustices religieuses qui existent dans le monde. Maisil servira de catalyseur par lequel tous les participants peuvent devenir unevoix de la liberté et aussi promouvoir et protéger le don divin de la liberté religieusepour tous.

Voilà ‘pourquoi nous sommes ici !'

Traducteur: Patrick Luciathe

Image by ANN. Ansel Oliver
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