25 avril 2012 – Punta Cana, République Dominicaine…Libna Stevens/IAD/IRLA
Pour plusieurs femmes du monde, l'absence de liberté religieuse est l'un des nombreux défis des droits de l'homme qu'elles confrontent. Comment s'attaquer à ces questions – et en quoi le monde séculier fait-il avancer la cause de la liberté religieuse des femmes à travers le monde -a été le point central des discussions parmi un groupe de dirigeants et de délégués du 7ème Congrès Mondial de Punta Cana, en République Dominicaine, le 24 avril.
Tout un chacun a droit aux droits fondamentaux de l'homme, au centre desquels se trouve le droit de croire et d'exercer ses croyances librement, a dit Amireh Ah-Haddad, dirigeante Nord Américaine de l'Association de la Liberté Religieuse pour le Sud des Etats Unis et aussi organisatrice des discussions. Elle a souligné qu'en dépit des défis uniques de chaque culture, la motivation d'une prise de conscience des questions de droits qui affectent particulièrement les femmes est indispensable en vue de réaliser de petits progrès.
« Les choses que nous prenons pour acquises, telles que conduire ou aller au magasin, ne sont pas permises (aux femmes) dans certaines sociétés, dit Al-Haddad. Dans certains pays d'Afrique, elle a ajouté, c'est encore pire pour les femmes. En plus des restrictions des libertés fondamentales, il y a aussi la pratique de la mutilation génitale et une prévalence de la violence domestique- alors que ces abus sont souvent considérés au sein de ces sociétés comme étant une protection des femmes.
« Il est plus difficile de trouver des compromis quand il s'agit d'égalité entre les hommes et les femmes de certaines cultures, » a dit Al-Haddad. Il ne s'agit pas d'essayer d'imposer la liberté religieuse à quiconque- il s'agit de se préoccuper des droits fondamentaux des êtres humains. »
John Graz, secrétaire général de l'Association Internationale des Libertés Religieuses, s'est joint à la discussion. Il a mentionné le cas d'une mère (dans un pays qu'il a choisi de ne pas citer) qui s'est convertie au Christianisme après avoir suivi régulièrement un programme télévisé. A cause de sa nouvelle profession de foi, elle perdit son travail, sa famille, et sa maison.
Graz a aussi parlé d'une jeune mère au Pakistan qui a été emprisonnée parce qu'elle avait partagé avec d'autres femmes certains sujets douteux qui étaient mal interprêtés et considérés comme étant des contraventions aux lois sur le blasphème du pays.
« Ces cas démontrent clairement la violence contre les droits individuels, » a dit Graz. « Tout individu est créé égal et devrait être respecté. La liberté d'expression assure le respect des différences sans violer les droits de la personne. »
La discussion a aussi considéré des moyens qui permettent aux gens de se renseigner des abus commis à l'encontre des femmes. Il y a eu des suggestions pour la promotion de la liberté religieuse en organisant des campagnes par lettre et e-mail, et en alertant les avocats quand les droits sont enfreints.
La conclusion, a déclaré Al-Haddad, est que nous ne pouvons travailler sur un problème sans un consensus concerté, apprendre à connaitre les gens et leur culture. « Il est important que nous discernions ces problèmes de droits de l'homme quand ils surgissent, pour que nous puissions les considérer et favoriser une prise de conscience. » Elle a dit que les gens doivent être informés, et pratiquer leur foi selon leur conscience en respectant les croyances des autres.
Al-Haddad a déclaré que la complexité relève du séculier – la séparation entre l'églie et l'état, et son opposition à la liberté religieuse et à la liberté de conscience. Le séculier pourrait aider quand il s'agit des droits des femmes, mais il ne s'accorde pas toujours à la liberté de conscienc, dit-elle.
Pour toutes les informations concernant les questions de liberté religieuse ainsi que des matériels, visitez www.irla.org