26 Mars 2013 Yaoundé, Cameroun…Abraham Bakari, CAUM/Adventist New Network

Les pillages de masse qui ont eu lieu dimanche dans la capitale de la République Centrafricaine n’ont pas affecté le fonctionnement de l’Eglise Adventiste du Septième jour, mais plusieurs incidents survenus au cours des derniers mois ont touché quelques employés de l’église dans cette situation de guerre civile qui continue.

Graphique par Tanya Holland/ANN

L’Eglise Adventiste dans cette nation africaine enclavée a organisé une marche pour la paix un peu plus tôt ce mois ci, mais en janvier, un ouvrier de la mission a été battu et un pasteur arrêté par les soldats rebelles dans ce qui s’est avéré être un cas d’erreur sur l’identité.

Les rapports des médias indiquent que le président de la République Centrafricaine, François Bozize a fui le pays pendant le weekend, ce qui a amené le leader rebelle Seleka, Michel Djotidia, à se proclamer président.

D’après l’agence Reuters, plus d’une douzaine de soldats sud-africains soutenant le président ont été tués durant la prise de la ville par les rebelles. C’est le dernier coup d’état dans ce pays connu pour de telles transitions au pouvoir depuis qu’il a proclamé son indépendance de la France en 1960.

James Kouedi, trésorier de la Mission Adventiste de la République Centrafricaine, a indiqué que les membres ont été encouragés à retourner directement chez eux après le service du culte samedi alors que les rebelles entraient dans la ville.

Le président de la mission, Gueret Jean Jacques a dit que l’ordre semblait revenir peu à peu dans la ville capitale, Bangui, où vivent quelques 600000 personnes. Dans une interview téléphonique aujourd’hui, il a indiqué qu’il y avait encore quelques troubles mineurs et quelques problèmes de sécurité, et que les services de distribution d’eau et d’électricité sont interrompus depuis samedi.

Il y a plus de 10300 membres d’église Adventistes dans le pays, servis par six pasteurs et dix pionniers de Mission Globale.

Les évènements de ces jours derniers couvaient depuis l’année dernière. La rébellion Seleka – mot qui signifie « Alliance » ou « Solidarité » dans la langue locale, le Sango – avait une présence bien établie avant qu’un accord ne soit signé avec le gouvernement en janvier. L’accord a bien vite été mis de côté, conduisant à la bataille actuelle.

Pasteur Gueret Jean Jacques a invité les membres d’église et de la communauté à participer à une marche pour la paix un peu plus tôt ce mois ci. Environ 500 personnes ont pris part à cette marche à la mi-journée.

Aucun membre n’a été tué dans le conflit, bien que quelques uns aient été blessés. En décembre, dans la ville de Bambari, la maison de pasteur Mavoulet Marious et de sa famille a été touchée par un tir de roquette et par des coups de feu. Personne n’a été blessé.
En janvier, pasteur Marious a été arrêté après que les rebelles aient pris son uniforme d’Eclaireurs pour un uniforme militaire du gouvernement. Il a été libéré peu après.

Dans la ville de Sibut, le pionnier missionnaire Ngate Benjamin a été battu par des soldats rebelles et a été blessé, perdant une dent au cours de la confrontation. Il hébergeait un membre d’église servant dans l’armée gouvernementale. L’homme en apprenant la nouvelle s’est rendu à l’armée rebelle afin d’assurer la libération de Ngate Benjamin. Les leaders de l’église ont indiqué que les incidents isolés n’ont pas gêné plus que cela les activités de l’église.

L’Eglise Adventiste est arrivée dans ce pays en 1960 grâce au travail du missionnaire Jean Kempf et de son épouse.

Bien que le pays soit très riche en ressources minières, en pétrole et en pierres précieuses, la pauvreté très répandue est un grand défi pour l’évangélisation. La mission n’est pas autonome financièrement et s’appuie sur des dotations. Il y a moins de pasteurs que de pionniers missionnaires.

Au cours de ces dernières années, plusieurs étudiants ont été envoyés à l’Université Adventiste de Cosendai de Naga Eboko au Cameroun afin d’étudier la théologie et l’éducation. Quelques uns des leaders de la mission sont impliqués dans des programmes d’étude par le biais de l’Université Adventiste d’Afrique.

Parmi les motifs de satisfaction pour l’église sur place, il y a le Collège Adventiste de Bangui, une institution locale réputée proposant des programmes scolaires pour le primaire et le secondaire. Quelques 500 étudiants y sont inscrits.

De plus, le gouvernement a récemment fait don à l’église de 30 hectares de terre pour la construction d’une université Adventiste dans les alentours de Bangui, et trois hectares supplémentaires pour la construction de nouveaux bureaux pour l’union.

Bangui devrait être le siège de la nouvelle union de la dénomination un peu plus tard cette année. L’union gardera le nom « Union Mission de Centre Afrique, » et inclura aussi le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale et le Tchad. Le Cameroun, pour le moment dans cette union, deviendra une deuxième union.

Traduction: Patrick Luciathe

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