15 Mars 2013 Silver Spring, Maryland, Etats Unis…Adventist News Network
Un an après que le pasteur Adventiste du Septième jour Antonio Monteiro ait été emprisonné au Togo sur la base d’accusations infondées, les avocats de l’église et les défenseurs des droits de l’homme redoublent d’efforts pour assurer sa libération.
Les responsables du gouvernement togolais ont rejeté cette semaine la cinquième demande de l’Eglise Adventiste pour la libération immédiate de pasteur Monteiro, c’est ce qu’indique un avocat de l’Union Mission du Sahel travaillant sur cette affaire.
« Demain est le triste anniversaire de l’arrestation injuste de pasteur Monteiro. Nous sommes déçus de ce que notre requête a une fois de plus été rejetée en dépit de nos efforts constants, » a déclaré Guy Roger, président de l’Union Mission du Sahel.
Guy Roger, qui s’est entretenu avec pasteur Monteiro à la prison le 13 mars dernier, a indiqué que le pasteur se portait bien et « par la grâce de Dieu espérait un miracle. »
Pasteur Monteiro a été incarcéré en mars pour cause de conspiration dans le but de commettre un meurtre, après qu’un togolais l’ait impliqué lui et deux autres Chrétiens dont un Adventiste, en les accusant d’être des conspirateurs dans un prétendu groupe criminel faisant du trafic de sang humain. Le témoin avait confessé auparavant le meurtre de quelques vingt jeunes filles, disant qu’il ne faisait qu’obéir aux ordres.
Cependant, le témoin a un passé confirmé d’instabilité mentale et sa déclaration est largement considérée comme pas fiable, c’est ce qu’a déclaré un représentant de la Commission Nationale des Droits de l’Homme au Togo.
Les évidences et témoignages suggèrent en plus que la déclaration incriminant pasteur Monteiro a été obtenue sous la contrainte.
Les leaders de l’église ont déclaré que le témoin avait rencontré pasteur Monteiro lorsque ce dernier avait exercé son ministère à son endroit.
Natif du Cap Vert, pasteur Monteiro a servi l’église depuis 2009 en tant que directeur du département de l’Ecole du Sabbat et des Ministères Personnels pour l’Union Mission du Sahel dont le siège se trouve à Lomé. Une perquisition de la police au domicile de Monteiro et au siège de l’église locale peu après son arrestation n’a permis de fournir aucune preuve de son implication dans cette affaire.
La pression publique poussant à l’élucidation d’une série de meurtres l’année dernière a vraisemblablement ralentit sa libération et son acquittement, d’après les responsables de l’église. Avant l’arrestation de pasteur Monteiro, des groupes défendant les droits de l’homme et une coalition locale de femmes ont accusé la police togolaise de ne pas faire suffisamment pour élucider les crimes.
Les responsables de l’Eglise Adventiste ont indiqué qu’ils planifient une campagne majeure pour le mois d’avril mettant l’accent sur la collecte de signatures pour une pétition et l’envoi de lettres aux officiels togolais demandant la fin de la détention arbitraire de Monteiro et l’arrestation de ceux qui sont véritablement coupables des crimes.
De précédentes requêtes coordonnées par l’église incluaient l’envoi de centaines de cartes de Noël à pasteur Monteiro, une journée mondiale de prière et une conférence de presse à Lomé. Une deuxième conférence de presse devrait bientôt avoir lieu, a indiqué Guy Roger.
Les responsables de la liberté religieuse ont dit qu’ils envisagent d’impliquer activement les jeunes dans des opérations en faveur de la libération de Monteiro. Lors de plusieurs récentes séances de signatures de pétitions dans l’état de Californie aux Etats Unis, des étudiants ont fait la queue pour montrer leur soutien à pasteur Monteiro.
John Graz, directeur du département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse pour l’Eglise Adventiste mondiale, a déclaré que les appels publics s’intensifieront au cours des mois à venir, une stratégie parallèle aux efforts diplomatiques discrets visant à assurer la libération de pasteur Monteiro.
« Nous demandons à tous les Adventistes, à tous les Chrétiens, et à toutes les personnes qui croient dans la justice de prendre part à cette campagne, » a dit John Graz.
Traduction: Patrick luciathe