26 Novembre 2013 – Silver Spring, Maryland, Etats Unis…Elizabeth Lechleitner/ANN

Isai Bautista reçoit son diplôme de l’Ecole Adventiste du Septième jour de Bronx Manhattan avec les honneurs après avoir été transféré dans cette école comme élève de cours élémentaire ne sachant pas lire.

Isai Bautista ne pouvait lire pas même un seul mot – « nada, » dit-il – lorsqu’il a été transféré à l’Ecole Adventiste du Septième jour de Bronx Manhattan en cours élémentaire deuxième année. Et maintenant il reçoit son diplôme du collège avec les honneurs, grâce, en partie, à une enseignante dévouée qui a travaillé avec lui chaque jour après l’école.

« Elle est comme une deuxième mère pour moi, » a dit Isai Bautista.

L’Ecole Adventiste de Bronx Manhattan est l’une des huit écoles Adventistes d’Amérique du Nord dont le cinéaste indépendant, Martin Doblmeier fait la description dans son dernier documentaire : “Le Plan : l’Histoire de l’Education Adventiste, ,” disponible maintenant en DVD.

On peut faire remonter les origines du « Plan » à la cofondatrice de l’Eglise Adventiste, Ellen G. White, qui, au milieu du dix-neuvième siècle, a introduit le concept d’éducation intégrale – santé mentale, physique, sociale et spirituelle alliée à la croissance intellectuelle et au service à l’humanité.

Aujourd’hui, l’Eglise Adventiste gère le deuxième plus important système éducatif confessionnel dans le monde.

Sur place à Holbrook dans l’Arizona, Martin Doblmeier explore la manière dont l’Ecole Indienne de Holbrook – une école Adventiste avec internat située dans la réserve indienne Navajo toute proche – enseigne aux étudiants à trouver valeur et estime de soi dans leur identité en tant qu’américains indigènes et enfants de Dieu. Beaucoup parmi les étudiants viennent de foyers violents ou brisés dans une communauté marquée par le chômage, l’addiction aux drogues et les gangs.

« Je voudrais les aider à comprendre qu’ils ne sont pas moins que les autres, » dit la vice-principale Jovanna Poor Bear-Adams, qui elle même a grandi dans la réserve et a lutté contre des sentiments d’infériorité.

Dans les écoles depuis Holbrook jusqu’à l’Ecole Chrétienne de Columbine à Durango dans le Colorado, on retrouve chez les étudiants les mêmes caractéristiques qui sont en rapport avec l’accomplissement de haut niveau, c’est ce que révèle le documentaire—ces caractéristiques incluent le fait de lire pour le plaisir, d’avoir des relations positives, de se nourrir convenablement et d’avoir suffisamment d’heures de sommeil. Les étudiants s’identifient également comme étant spirituels.

Et pourtant, un déclin au niveau des inscriptions dans quelques écoles Adventistes a amené certains parents à se demander si l’éducation Adventiste pouvait toujours offrir un niveau académique de qualité, a déclaré Elissa Kido, qui a dirigé CognitiveGenesis, une étude menée sur plus de 50000 étudiants dans 800 écoles Adventistes à travers les Etats Unis, le Canada et les Bermudes.

A l’Ecole de Pinon Hills à Farmington dans le Nouveau Mexique, Martin Doblmeier se penche sur la question des classes multi-sections.

« Un changement culturel s’est produit dans l’Eglise Adventiste. Il y a quarante ans, si vous étiez une famille Adventiste, c’était presqu’un scandale si vous n’envoyiez pas vos enfants à l’école Adventiste locale, » déclare Blake Jones, pasteur de l’église Adventiste de Pinon Hills.

« Ce n’est plus le cas aujourd’hui, » ajoute t-il. La moitié du budget de fonctionnement de l’église de Pinon Hills sert à soutenir l’école.

A l’Ecole Adventiste de Spencerville dans le Maryland, les étudiants ont des scores qui atteignent les 80 à 90 pourcent. « Le Plan » tente de démontrer que l’Ecole de Spencerville constitue la norme, pas l’exception. L’étude CognitoveGenesis a révélé que les étudiants Adventistes font mieux que la moyenne nationale dans toutes les sections, toutes les matières et quelque soit la taille de la classe.

« Il n’y a pas d’avantage académique à aller dans une grande école, » a dit Lisa Beardley-Hardy, directrice de l’éducation pour l’Eglise Adventiste mondiale.

A l’Ecole Secondaire de Loma Linda en Californie, Martin Doblmeier rapporte que les étudiants des écoles Adventistes ont des résultats « considérablement » supérieurs à ceux de la moyenne nationale en science, en dépit des critiques qui ont remis en question le fait qu’on puisse bien enseigner la science dans un contexte de créationnisme.

« Nous avons découvert que nous sommes en mesure de faire de nos étudiants des personnes qui pensent avec un esprit critique – de bons scientifiques ayant une bonne méthode scientifique – qui comprennent également le paradigme selon lequel vous pouvez être un bon scientifique tout en croyant en Dieu, » a déclaré Robert Skoretz, principal de l’Ecole Secondaire de Loma Linda.

Martin Doblmeier explore un autre haut lieu de l’éducation Adventiste, l’Ecole Secondaire d’Oakwood en Alabama. Une des va leurs fondamentales de l’école est le service communautaire. L’école organise régulièrement des journées de service communautaire durant lesquelles les étudiants distribuent de la nourriture, des vêtements et d’autres provisions.

« Les étudiants commencent à adopter des habitudes très tôt dans la vie, et si nous voulons les préparer pour une vie de service et d’implication dans leurs communautés, il nous faut commencer tôt. Cela fait partie de notre programme, » a dit Sharon Lewis, principale de l’Ecole Secondaire d’Oakwook.

Pour en revenir à l’Ecole Adventiste de Bronx Manhattan, les enseignants disent que la clé du succès dans l’éducation c’est d’avoir le foyer, l’école et l’église travaillant de concert.

« Il n’y a pas beaucoup de personnes de mon quartier qui réussissent, » a dit Isai Bautista, « mais je pense réellement que je vais réussir. »

« Le Plan » est le dernier des plus de 25 films primés réalisés par Martin Doblmeier sur la religion, la foi et la spiritualité, y compris « Bonhoeffer, » un documentaire sur le résistant au nazisme Dietrich Bonhoeffer, et « Albert Schweitzer : Appelé en Afrique, » un film retraçant la vie du Prix Nobel engagé dans l’action humanitaire.

Martin Doblmeier a commencé à décrire les Adventistes dans un documentaire de 2010 retraçant les origines du message sanitaire et du ministère de la dénomination en Amérique du Nord. En mai, est sorti le film « Les Adventistes 2, » qui explorait la philosophie et l’héritage de l’action humanitaire et sanitaire internationale de l’église.

Traduction: Patrick Luciathe

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