11 Février 2014 – Silver Spring, Maryland, Etats Unis…ANN
L’Alliance Européenne pour le Repos Dominical, une coalition d’alliance dominicales nationales, de syndicats, d’organisations de la société civile et de groupes religieux, établie en 2011, suscite un certain intérêt au Parlement Européen mais continue de préoccuper les défenseurs de la liberté religieuse.
Lors de la Deuxième Conférence sur les Dimanches Chômés et le Travail Raisonnable, l’alliance a lancé un engagement visant les membres présents et les futurs membres du Parlement Européen, demandant aux législateurs de promouvoir une loi qui « respecte » le dimanche comme un « jour de repos » et garantit un nombre raisonnable d’heures de travail.
« Un dimanche chômé et des heures de travail raisonnables sont d’une importance capitale pour les citoyens et les travailleurs à travers l’Europe, » indique un document distribué par l’alliance, qui ajoute que le fait d’étendre la semaine de travail à « des heures tardives le soir, la nuit, les jours fériés et les dimanches » met en danger la santé, la sécurité, la famille et la vie privée des employés.
L’alliance argumente également qu’une semaine de travail plus longue avec moins de jours de congé ne constitue pas la réponse aux difficultés financières avérées de l’Europe – cela favorise au contraire la création d’emploi et la compétitivité.
« La compétitivité a besoin de l’innovation, l’innovation a besoin de la créativité et la créativité a besoin de récréation, » déclare le document.
En dehors des arguments économiques, les minorités religieuses en Europe – parmi lesquelles les Musulmans, les Juifs et les Adventistes du Septième jour – s’inquiètent de ce que la proposition pourrait empiéter sur la libre expression des croyances religieuses, en dépit de ses objectifs bien intentionnés de réduction du stress et de la surcharge de travail.
« Des millions de citoyens Européens appartenant à des minorités religieuses pourraient être affectés par [les] aspirations de l’Union Européenne à la Loi du Dimanche, » a déclaré Liviu Olteanu, directeur des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse pour la Division Intereuropéenne de l’Eglise Adventiste (EUD).
Dans un communiqué de presse en date du 21 janvier, la EUD a approuvé la position de Hannu Takkula, un membre finnois du Parlement Européen qui s’est exprimé contre l’idée du dimanche chômé.
« La législation ne doit jamais faire de discrimination sur la base de la religion. Une loi établissant le dimanche comme le jour chômé universel ferait exactement ça, » a déclaré Takkula dans un récent communiqué.
« La liberté de religion et de croyance est une valeur Européenne fondamentale…L’Union Européenne doit garantir à toute personne des libertés et des droits égaux pour célébrer le jour de repos selon ses convictions, » a t-il ajouté.
John Graz, directeur des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse pour l’Eglise Adventiste mondiale, a déclaré qu’il était ravi que Takkula et d’autres membres du Parlement prennent une position claire contre le dimanche chômé.
« Nus encourageons tous les législateurs en Europe à protéger les droits des personnes de toutes les religions, y compris ceux qui n’observent pas le dimanche comme jour de repos, » a dit John Graz.
Les Adventistes en Europe s’interrogent sur les effets du dimanche chômé depuis la mise en place de l’Alliance pour le Repos Dominical.
En 2011, Raafat Kamal, directeur des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse pour l’Eglise Adventiste en Europe du Nord a dit que les Adventistes « soutiennent la notion que les gens ont besoin d’un jour de repos pour parvenir à un équilibre entre le travail et la vie personnelle, » mais que « dans le même temps, nous voulons nous assurer que ceux qui n’observent pas le dimanche comme jour de repos désigné seront respectés. »
Maintenant, Olteanu appelle directement les membres du Parlement Européen à « ne pas interférer dans des questions relatives à la liberté religieuse et la liberté de conscience, proposant ou acceptant des lois qui affectent la liberté religieuse des minorités religieuses. »
Liviu Olteanu a encouragé les membres de l’Eglise Adventiste en Europe à prier pour la situation et à contacter leurs membres du Parlement respectifs ou candidats au Parlement Européen afin de faire du lobbying pour leur liberté religieuse.
« Nous devrions nous engager avec sagesse, équilibre et avec [une] attitude positive, à être des ambassadeurs de liberté, d’espoir et de paix, aimant les autres, mais cherchant toujours à promouvoir et à défendre la liberté religieuse pour toute personne, » a déclaré Liviu Olteanu.
Traduction: Patrick Luciathe