6 mai 2014 – Washington D.C….Ansel Oliver/ANN
Le jour où la Commission Américaine sur la Liberté Religieuse Internationale a publié son 15ème rapport annuel, son directeur en charge des règlements et de la recherche a encouragé un groupe de défenseurs de la liberté religieuse à redoubler d’efforts.
« Malheureusement, notre rapport montre que les forces d’intolérance sont en mouvement, que ce soit à travers des gouvernements répressifs ou des groupes extrémistes, » a déclaré Knox Thames en commentant le rapport qui fait état de la situation de la liberté religieuse dans le monde.
Knox Thames, qui a travaillé tout au long de sa carrière à la promotion de la liberté de conscience et qui a eu des amis dans d’autres pays qui ont été tués parce qu’ils s’étaient exprimés contre l’intolérance religieuse, a décrit la répression religieuse et la violence en disant qu’elles « jettent une ombre » qui crée l’obscurité. La réponse pour combattre l’obscurité, a t-il dit, est la « lumière, » avant d’évoquer le symbole de la flamme utilisé par plusieurs groupe religieux.
« Avec des conditions telles que nous les constatons dans le monde entier, nous avons besoin de redoubler d’efforts….Je sais que si nous portons chacun des lumières individuelles dans les endroits sombres, l’obscurité sera repoussée, » a t-il dit.
Knox Thames a présenté ses remarques le soir du 30 avril après avoir reçu le Prix International lors du 12ème Dîner annuel de la Liberté Religieuse à Washington D.C., qui a eu lieu cette année à l’Hôtel Willard Inter Continental.
Le dîner annuel est devenu une tradition dans la capitale américaine – dans un moment plus léger, Thames l’a appelé « la meilleure soirée liberté religieuse de la ville »– et met en lumière le cas de centaines de millions de personnes qui sont persécutées à cause de leur foi, depuis maintenant plus de 60 ans après la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Cette rencontre annuelle est l’occasion d’honorer ceux qui oeuvrent à la protection et à la promotion de la liberté religieuse, et elle attire des représentants de la communauté diplomatique, le gouvernement des Etats Unis, les responsables religieux de diverses dénominations, et des défenseurs de la liberté religieuse. Le dîner est sponsorisé par l’IRLA, et l’Association Nord Américaine de la Liberté Religieuse (NARLA), le magazine Liberty et l’Eglise Adventiste du Septième jour.
Les participants ont également pu entendre Melissa Rogers, assistante spéciale auprès du président et directrice exécutive à la Maison Blanche du Bureau des Partenariats Religieux et de Quartiers. Lors de son allocution, Melissa Rogers, qui est la principale conseillère auprès du président Barack Obama et de l’administration sur les questions religieuses, a souligné le besoin de se concentrer sur les points communs quand on oeuvre pour la liberté religieuse aux Etats Unis.
« Les américains ne sont pas toujours d’accord sur les applications spécifiques de ces principes, » a dit Melissa Rogers. « Bien entendu, c’est lorsque nous avons de sérieux domaines de désaccord qu’il nous faut faire deux fois plus pour tenter de trouver des domaines de convergence. Parce que lorsque ce n’est pas le cas, nous pouvons rater des opportunités de travailler ensemble et de réaliser de bonnes choses pour ceux qui nous entourent, et nous pouvons oublier que ce qui nous unit est de loin plus grand que ce qui nous divise. »
Melissa Rogers a déclaré qu’on a pu avoir en 2009 un exemple de plusieurs groupes qui ont pu trouver un terrain commun, lorsque le président Barack Obama a créé un conseil consultatif sur les partenariats religieux et de quartiers, conseil qu’elle préside d’ailleurs, et qui examine comment le gouvernement travaille avec les groupes religieux pour venir en aide aux personnes nécessiteuses.
Le groupe de travail, a indiqué Melissa Rogers, est composé de défenseurs de la liberté religieuse et de la séparation de l’église et de l’état. Elle a expliqué que le groupe a aidé à définir plus clairement le rôle des organisations religieuses alors qu’elles reçoivent des subventions gouvernementales pour leur travail humanitaire – les bénéficiaires recevant des fonds du gouvernement fédéral ne sont pas tenus de participer aux activités religieuses du fournisseur.
« Puissions nous toujours garder ce pays comme un endroit riche d’une incroyable diversité religieuse et aussi d’une remarquable coopération religieuse et de la paix, » a dit Melissa Rogers pour terminer son discours.
Cette année, le récipiendaire du Prix National était Eric W. Treene, conseil spécial pour les questions de discrimination religieuse dans la Division des Droits Civils du Département de Justice Américain.
On a aussi honoré le pasteur Adventiste du Septième jour, Antonio Monteiro qui avait été emprisonné pendant près de deux ans sur fond d’allégation de sacrifices humains, une affaire qui illustre le fait que de nombreuses personnes dans le monde soufrent pour des raisons religieuses.
Le Secrétaire Général de l’IRLA, John Graz, a qualifié la liberté religieuse de don de Dieu, mais un « don fragile. »
« Nous pouvons la perdre. La meilleure manière de perdre la liberté religieuse est de ne rien faire pour la promouvoir et la défendre…. « Et c’est la raison pour laquelle nous avons fait de notre mieux pour promouvoir la liberté religieuse à travers le monde depuis l’organisation de notre association en 1983. »
Parmi les principaux intervenants du Dîner de la Liberté Religieuse au cours de ces dernières années, on peut citer, le Ministre des Affaires Etrangères canadien, John Baird, les anciens secrétaires d’état et sénateurs américains, Hillary Clinton et John Kerry, le sénateur John McCain, et les membres de la Chambre des Représentants des Etats Unis venant des deux principaux partis politiques.
Pour en savoir plus, visitez le site irla.org
Traduction: Patrick Luciathe