Des chercheurs mènent une étude dont les résultats montrent une relation entre un régime alimentaire Adventiste, les bactéries intestinales et l’insulino-résistance. Image de la Division Sud Américaine.

Posté le 30 novembre 2016 – Brasilia, Brésil – Felipe Lemos/Adventist Review

La relation entre une bactérie intestinale spécifique et ses potentiels effets sur le contrôle du diabète a fait l’objet d’une publication dans un article scientifique international qui examinait les habitudes alimentaires des Adventistes du Septième Jour au Brésil.

« Estudo Edvento » ou Etude Adventiste a été publié le 14 novembre dans le journal scientifique Communications Nature, une publication renommée qui fait partie du groupe éditorial Nature. Le journal britannique est considéré comme l’un des rares journaux universitaires à publier des recherches originales dans plusieurs domaines scientifiques, et qui compte trois millions de lecteurs en ligne chaque mois.

L’article a été écrit par les chercheurs brésiliens Ana Carolina de Moares, Gabriel R. Fernandes, Alexandre C. Pereira, Sandra R.G. Ferreira, et le médecin Adventiste du Septième Jour Everton Padilha Gomes, qui était le coordinateur de l’étude, en partenariat avec des scientifiques de l’Université d’Etat de l’Oregon aux Etats Unis.

D’après Ana Carolina de Moares, qui est titulaire d’un doctorat en nutrition et santé publique de l’Université de São Paulo (USP), c’est un article tiré d’une série d’articles basés sur les régimes alimentaires d’Adventistes du Septième Jour sélectionnés à São Paulo.

La nutritionniste a expliqué comment le contenu publié dans Communications Nature identifie la relation entre le système immunitaire et les bactéries de l’intestin et le métabolisme du glucose. On a découvert qu’il y a une différence dans la quantité de bactéries Akkermansia muciniphila se trouvant dans les intestins de personnes atteintes de diabète, de celles chez qui on a diagnostiqué un pré-diabète, et de celles qui ont un métabolisme du glucose « normotolérant, » ou normal.

« Ces bactéries se retrouvent présentes chez les personnes atteintes de diabète et de diabète de type 2, » a dit Ana de Moares.

Une relation entre le régime alimentaire Adventiste et la présence de la bactérie doit encore être établie.

Pour la réalisation de ce rapport, 94 Adventistes brésiliens âgés de 35 à 65 ans ont été évalués. Ils ont également participé dans le plus grand groupe qui était inclus dans l’Etude Adventiste, qui a impliqué plus de 1500 personnes.

Résultats sur des souris

La bactérie Akkermansia muciniphila est étudiée dans le monde depuis plusieurs années. Une des études, menées par des scientifiques de l’Université du Louvain en Belgique, a utilisé la bactérie en tant que probiotique avec pour objectif la réduction du poids et du risque de diabète de type 2 chez la souris. Ils ont observé que la bactérie peut altérer la couche de mucus qui entoure les intestins, les protégeant contre le développement du diabète de type 2.

Pendant l’expérience, les souris ont reçu un régime riche en graisse, ce qui a provoqué un gain de poids. Plus tard, elles ont reçu des doses de la bactérie et ont perdu la moitié du poids emmagasiné sans changement dans leur régime alimentaire.

Les souris traitées avec la bactérie ont également développé une faible résistance à l’hormone de l’insuline, dont l’intolérance est un symptôme classique du diabète de type 2.

Les données contenues dans l’article de Communications Nature pourraient aider à trouver un moyen pour que ce type d’expérience puisse être réalisé sur des humains, ce qui permettrait alors de mesurer la présence de la bactérie chez ceux qui sont végétariens, lacto-ovo végétariens ou omnivores.

Traduction: Patrick Luciathe

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