Utah, United States - 11 juil 2017
10 Juillet 2017 – St George, Utah, Etats Unis – Marcos Paseggi, correspondant Adventist Review
Plus de 330 Adventistes du Septième Jour professeurs de science et de responsables d’association pastorale dans la Division Nord Américaine (NAD), ont bravé les températures torrides de l’été pour se rendre dans le ville de St George dans le sud-ouest de l’Utah aux Etats Unis pour une conférence Foi & Science organisée pour toute la région et qui a débuté le 6 juillet au soir. Le programme, dont le thème est « Affirmer la Création, » est sponsorisée par plusieurs organisations de l’église qui s’intéressent à l’étude et à la promotion d’une compréhension biblique des origines, parmi lesquelles le Bureau de l’Education de la NAD, le Concile de l’Eglise Mondiale sur la Foi et la Science et l’Institut de Recherche sur la Géoscience (GRI).
Selon ses objectifs affichés, la conférence cherche à explorer les questions bibliques, théologiques et philosophiques qui façonnent notre compréhension des origines, ainsi que les problèmes et les réponses que des disciplines scientifiques spécifiques présentent pour une compréhension biblique de l’histoire de la terre.
« Notre objectif n’est pas de nous disputer ou d’entrer dans un débat juste pour avoir un débat, » a dit le directeur de l’éducation de la NAD, Larry Blackmer lors des ses remarques préliminaires. « Notre objectif est d’affirmer la création en mettant l’emphase sur les aspects positifs qu’amènent une compréhension biblique des origines, même si nous continuons de poser des questions et de rechercher des réponses. »
Globalement, le programme cherche à être proactif et à proposer une approche qui peut être enseignée, donnant aux enseignants et aux pasteurs Adventistes, des outils solides qui pourront les aider à faire face aux défis actuels auxquels ils sont confrontés dans le cadre de la discussion sur les origines, ont dit les organisateurs.
Le programme promeut également ce que le directeur de l’Association Pastorale de la NAD, Ivan Williams, définit comme étant une « cross-pollinisation, » ou des échanges pertinents entre les disciplines. « Nos responsables de l’association pastorale des fédérations sont ici parce que nous ne voulons pas seulement plonger dans les fondamentaux théologiques des origines mais aussi écouter et apprendre de scientifiques Adventistes fiables, » a-t-il dit. Cet échange enrichira certainement les deux groupes. »
Deux bouquets de roses
Une des questions clés concernant la nature pour les Chrétiens qui croient dans la Bible est de savoir s’il est possible de parvenir à la connaissance de Dieu par le biais de la nature, a dit Edward Zinke, un théologien expérimenté et l’un des organisateurs du programme de St George, lors de son message de dévotion présenté le 7 juillet.
« Comment pouvons-nous connaître Dieu ? Pouvons-nous connaitre quelqu’un en regardant son œuvre d’art ? a demandé Edward Zinke avant de répondre lui même : ‘nous obtenons des caractéristiques de l’artiste, mais pas l’artiste lui-même. Dans ce sens, la nature nous apporte une connaissance incomplète de Dieu. »
Pour illustrer son point, Edward Zinke a montré une sculpture en bois et a demandé aux participants de deviner quel type d’auteur l’avait façonnée. Les opinions, bien entendu, étaient variées.
« Vous pouvez deviner et vous tromper en devinant, » a dit Edward Zinke, « à moins que l’artiste ne se révèle lui même. » Pour expliquer encore davantage le rôle imparfait joué par la nature dans la compréhension de Dieu, Edward Zinke a montré à l’auditoire un bouquet de roses fraiches. « Que pouvez-vous dire à propos du Créateur des roses ? » a demandé Edward Zinke. Il a immédiatement reçu toutes sortes de réponses du public – « C’est un artiste, » « Il aime la beauté, » « Il est bon. »
Mais ensuite, Edward Zinke a montré un autre bouquet de roses, mais cette fois de roses fanées. « Et maintenant ? » a-t-il demandé. Soudain, il y a eu un silence dans l’auditoire.
« Il s’agissait d’une illustration très simple, mais vraiment impressionnante, » a dit Rudy Alvir, directeur adjoint de l’association pastorale dans l’état de l’Arizona. « Cela nous a poussé à réévaluer nos hypothèses. »
La conclusion était claire : « Le péché a amené des changements dans la nature qui obscurcissent et tordent la manière dont elle révèle Dieu, » a dit Edward Zinke. « Il n’y a aucun espoir de pouvoir parvenir à une connaissance complète de Dieu à travers la nature, par conséquent nous devrions éviter d’exalter la nature et nous concentrer plutôt sur le Dieu de la nature. » Il a ensuite cité une déclaration de la cofondatrice de l’Eglise Adventiste, Ellen G. White, qui en faisant référence à l’œuvre de Dieu dans la nature a écrit : « Ce n’est pas l’œuvre qu’on loue, mais l’artiste. » (Ministère de la Guérison, p. 350)
C’est dans ce contexte que la révélation de Dieu revêt une importance capitale pour parvenir à Le connaître.
« Même dans le jardin d’Eden, Adam et Eve dépendaient de la révélation de Dieu pour se comprendre eux-mêmes, » a dit Edward Zinke. « Mais Dieu a déclaré, ‘Je désire une communion avec vous.’ »
C’est cette étroite communion que les enseignants et les pasteurs Adventistes en Amérique du Nord devraient rechercher à travers cette conférence, ont indiqué les organisateurs.
Le programme qui comprend des présentations, des sessions de questions/réponses, et des voyages sur le terrain, se poursuit jusqu’au 14 juillet prochain.
Traduction: Patrick Luciathe