Juan Prestol Puesan, trésorier de l’Eglise Adventiste mondiale. Image de Mylon Medley / ANN

10 octobre 2017 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Réseau Adventiste d’Informations

Le directeur financier / trésorier de la Conférence Générale encourage les membres à revenir à la générosité systématique et à accorder davantage de soutien au ministère de la Gestion Chrétienne. « Depuis les années 1980, l’accent mis sur la Gestion Chrétienne s’est quelque peu affaibli, » a dit Juan Prestol-Puesán, directeur financier de la Conférence Générale, aux membres du Comité Exécutif, lors du Concile Annuel 2017. « Enseigner la générosité systématique n’est pas à la mode. Ce n’est pas quelque chose qui attire. C’est beaucoup plus attrayant de donner pour des projets. »

Cette nouvelle emphase placée sur la Gestion Chrétienne et la générosité systématique a commencé en 2015 lorsque le comité exécutif de l’Église Adventiste a approuvé un plan selon lequel la Conférence Générale paierait le salaire, les avantages et les déplacements d’un directeur de la Gestion Chrétienne pour chacune des 13 régions mondiales de l’église, appelées encore divisions.

En septembre 2017, les directeurs de la gestion Chrétienne se sont réunis au siège mondial de l’Église Adventiste du Septième Jour pour un conseil consultatif sur la façon dont cette emphase avait impacté leurs régions. Ce qui est ressorti de cette conversation est le fait que les directeurs de la Gestion Chrétienne, bien que déterminés à consolider cette fonction de l’église, se heurtaient à de nombreux obstacles. Certains avaient besoin de plus d’orientation et de soutien de la part des responsables de leurs divisions; d’autres souhaitaient participer à des activités inter-départements. Certains ont suggéré que la Gestion Chrétienne devrait être enseignée à tous les niveaux – de l’école primaire au séminaire – et plusieurs ont demandé la prière et du soutien car ils reçoivent peu de coopération de la part des pasteurs locaux.

Juan Prestol-Puesán a félicité le groupe de la Gestion Chrétienne pour sa ferveur et a soutenu leur engagement en faveur de la générosité systématique. Il a appelé les membres d’église à donner fidèlement leurs dîmes et leurs offrandes. « L’Eglise ne dépend pas de gros donateurs pour projets, » a-t-il dit. « Elle dépend de monsieur et madame tout le monde, ceux qui sont sur les bancs de l’église et versent fidèlement leur dîme et leurs offrandes. Ils rendent le parcours de l’église possible. Voilà qui nous sommes. »

Juan Prestol-Puesán a poursuivi en disant qu’il soutient les dons pour les projets, mais seulement lorsque les dons systématiques sont solides.

Tendances Economiques

Un des plus grands défis auxquels l’Église a dû faire face ces dernières années est la force du dollar américain par rapport à d’autres devises, comme l’EURO ou le Real brésilien. Plus de la moitié des revenus de l’église provient de l’extérieur des États-Unis. Juan Prestol-Puesán a averti, même si le dollar s’est affaibli face à certaines de ces devises, cela peut changer rapidement. « Vous n’avez besoin que d’un ou deux événements dans le monde et immédiatement cet équilibre est modifié, » a déclaré Juan Prestol-Puesán. « Nous sommes sensibles à cela; nous sommes vulnérables à cause de cela. Quand cela se produit, cela affecte nos finances immédiatement.

Budget 2018

Le rapport a également mis en lumière le budget pour 2018 qui inclut une réduction des revenus de 3,4% pour 2018 (5750000 dollars US), ce qui est partiellement compensé par une réduction des allocations de 2,1%, soit 3,85 millions de dollars.

Historiquement, la projection du budget se fait sur le même montant de revenus que deux ans auparavant. L’Église a poursuivi cette pratique pour le budget de 2018, avec quelques changements. Cette année, la trésorerie a calculé le montant en devises locales plutôt qu’avec le dollar américain. Cela permet à la trésorerie et au budget des divisions de rester cohérents. En 2016, il y a eu 53 sabbats au lieu de 52, donc le budget a été réduit pour refléter la dîme d’une semaine (réduction de 1,9%) et comme cela avait été approuvé en 2012, la contribution en dîme de la Division Nord-Américaine sera réduite de 0,25% pour passer à 6,35%.

Comme pour l’année dernière, le budget actuel de 2018 est réalisé avec l’idée que la force actuelle du dollar américain est de nature temporaire et qu’elle faiblira au cours des 12 à 24 prochains mois, en raison de schémas normaux au niveau commercial, au niveau économique et au niveau cyclique. Si cela ne se produit pas, l’Église sera obligée de mettre en place des changements structurels et systémiques dans chaque section du budget.

Programmes et activités ayant une incidence sur le budget de 2018

Plusieurs événements ont également eu un impact sur le budget 2018. Début septembre 2017, la Division Nord-Américaine (DNA) a déménagé et a installé ses bureaux dans son propre bâtiment. Quelques jours plus tard, la Conférence Générale a entamé le processus de rénovation de l’espace que la division occupait. Plusieurs départements et entités s’installeront dans différentes sections du bâtiment de la Conférence Générale. Cependant, Juan Prestol-Puesán a précisé clairement que ni la dîme ni les offrandes ne seront utilisées pour cette rénovation. L’argent provient d’un fonds différent qui a été soigneusement épargné et mis de côté.

Un autre impact sur le budget de 2018 est la vente de la propriété de la Review and Herald dans l’état américain du Maryland. En 2010, la Conférence Générale a fait l’acquisition d’un peu plus de 19 hectares de terres évalués à 11 millions de dollars. À l’époque, cette transaction empêchait à la Review and Herald de s’enfoncer davantage dans les dettes. Cependant, après la fermeture du bâtiment et le licenciement de l’effectif, la propriété a été mise sur le marché. Malheureusement, en raison des conditions du marché, ce ne serait pas réaliste d’espérer récupérer l’intégralité du montant total payé, et cela entraînera une baisse du fonds de roulement à la fin de 2017.

Une mesure prise cette année à l’occasion du rapport du trésorier, a été de diviser l’argent de certaines offrandes entre deux médias de l’Église. Adventist World Radio bénéficie depuis longtemps d’offrandes et de la générosité systématique, alors que ce n’était pas le cas pour l’autre média de l’Église, Hope Channel. Les membres du Comité Exécutif ont voté de répartir équitablement les pourcentages précédemment alloués à Adventist World Radio (0,75% de l’offrande du budget mondial utilisée dans la DNA et 2,35% du Plan d’Offrande Combinée utilisé dans la plupart des autres divisions) entre les deux médias, chaque entité recevant 0,375% du premier fond et 1,75% du second. Il a été précisé que toute offre clairement spécifiée par le donateur pour une organisation particulière ne serait pas impactée – le fait de scinder l’allocation n’affecte que le budget mondial et les allocations de l’Offrande Combinée.

Conclusion

Ce qu’on espère à la fin de l’année fiscale c’est que le budget de l’Église atteigne le point d’équilibre. Cependant, cela signifierait une augmentation significative de la dîme en Amérique du Nord pour compenser le 53ème sabbat de 2016, et garder les dépenses stables au siège mondial.

Juan Prestol-Puesán a décrit la philosophie de la gestion financière des trésoriers de la Conférence Générale comme suit: « Nous nous considérons comme gestionnaires des ressources financières confiées à ce niveau de l’Église, » a-t-il dit. « Nous tâcherons de maintenir les niveaux du fonds de roulement et des liquidités en ordre afin d’aider la mission de l’Eglise dans le monde entier. »

Juan Prestol-Puesán a poursuivi en disant: « Une Conférence Générale faible et décapitalisée n’a aucune utilité pour l’Église. Nous voulons arriver à la session de la Conférence Générale à Indianapolis en 2020 avec une entité qui est en mesure d’accomplir la mission de l’église pendant la prochaine mandature. »

Lors de ses remarques de clôture, Ray Wahlen, sous-trésorier de la Conférence Générale, a assuré aux membres que le Seigneur dirigeait. « En dépit des défis financiers auxquels nous sommes confrontés, je suis reconnaissant, à l’avance, pour les ressources financières que le Seigneur nous a accordées, » a-t-il dit. « Je crois fermement que le Seigneur nous donnera chaque centime dont nous avons besoin pour accomplir les tâches qu’Il nous confie pour proclamer la bonne nouvelle de Son prochain retour. »

Traduction: Patrick Luciathe

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