Les dirigeants de l’Eglise encouragent les Adventistes du Septième Jour à approfondir la signification de la « liberté religieuse » alors que l’Eglise mondiale se prépare à commémorer le Sabbat de la Liberté Religieuse le 20 janvier.
Dr Ganoune Diop, directeur du département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse (PARL), dit que, pour les Adventistes, la liberté religieuse a toujours été plus que de simples principes juridiques ou de la philosophie constitutionnelle. « Il y a parfois une tendance à penser à la liberté du point de vue des bénéfices que l’on peut en tirer, » a dit Ganoune Diop dans un sermon qui a été enregistré pour le Sabbat de la Liberté Religieuse. « Nous y pensons en termes de droits humains fondamentaux, tels que la liberté de religion, ou la liberté d’expression; une valeur sociale et juridique à défendre et à préserver. »
Mais d’après Ganoune Diop, l’idée de liberté a une signification spirituelle plus profonde pour les Adventistes. Il explique que la liberté est au cœur de la relation d’amour volontaire que Dieu recherche avec l’humanité, et que « Jésus était très explicite à propos du fait qu’il était venu apporter un message de liberté à facettes multiples qui touche tous les domaines de la vie. »
Le Sabbat de la Liberté Religieuse se déroule chaque année le troisième sabbat du mois de janvier et les membres d’église du monde entier sont encouragés à se souvenir et à prier pour les millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui continuent à subir le harcèlement, la discrimination et même l’emprisonnement ou des attaques physiques parce qu’ils choisissent de rester fidèles à leur conscience.
Au cours de la dernière année, le département PARL a signalé des tendances à la détérioration de la liberté religieuse dans le monde. Selon une étude du Pew Forum, quelque 40% des pays du monde souffrent de sévères restrictions à la liberté religieuse ou à la liberté de croyance. Comme beaucoup de ces pays ont une population importante, cela équivaut à quelque 5,9 milliards de personnes qui vivent dans des régions où la liberté religieuse est très restreinte. Ces restrictions peuvent prendre la forme soit d’une ingérence légale dans la pratique religieuse, d’une hostilité sociale envers les minorités religieuses; ou d’une combinaison des deux.
Certains membres de l’Eglise Adventiste font partie de ceux qui, à l’échelle mondiale, connaissent des difficultés en matière de liberté religieuse. Les rapports les plus fréquents reçus par le département PARL concernent des cas de discrimination contre les observateurs du sabbat sur le lieu de travail, ou la programmation d’examens professionnels obligatoires le jour du sabbat.
Ganoune Diop indique également les situations où le système juridique d’un pays rend les minorités religieuses plus vulnérables aux fausses accusations ou à l’injustice. Au Pakistan, par exemple, Sajjad Masih Gill, 33 ans, membre de l’Eglise Adventiste, est toujours en prison après sa condamnation en 2013 pour avoir prétendument diffamé le prophète Mahomet, même si son premier accusateur a rétracté son témoignage, et que le procureur n’a pu fourni aucune preuve qu’un crime avait été commis. A Lomé, au Togo, un membre d’église, Bruno Amah, a déjà purgé cinq ans d’une peine d’emprisonnement à vie suite à une condamnation injustifiée pour meurtre. (En savoir plus sur le cas de Bruno Amah et sur son témoignage en prison, qui a conduit au baptême de quelque 30 codétenus).
Le titre du sermon du Sabbat de la Liberté Religieuse préparé par Ganoune Diop pour 2018 est : Les Nombreuses Dimensions de la Liberté: une Perspective Biblique. Le texte du sermon, ainsi qu’une vidéo, sont disponibles sur le site web de PARL. On peut y trouver également la vidéo d’une présentation faite par le président de l’Eglise Adventiste, Ted N. C. Wilson, lors du 8ème Congrès Mondial sur la Liberté Religieuse organisé par l’Association Internationale de la Liberté Religieuse à Fort Lauderdale, en Floride, l’année dernière. La présentation de Ted Wilson s’intitule: La Liberté de Conscience – Un droit donné par Dieu.
Traduction: Patrick Luciathe