Biechoi Xie, qui vit à Bonaire, dans la région des Caraïbes Néerlandaises, parle des défis et des projets visant à atteindre les communautés chinoises là où elle vit lors du Festival des Missions Inter Culturelles de l’Inter Amérique qui s’est tenu à Port of Spain, à Trinidad. Photo de Curtis Henry / DIA

16 Août 2018 | Port of Spain, Trinidad | Royston Philbert / DIA

Le premier Festival des Missions Inter Culturelles de l’Inter Amérique a été l’occasion d’encourager plus de 600 prédicateurs laïcs, implanteurs d’églises et pasteurs Adventistes du Septième Jour à sortir de leurs zones de confort et à embrasser la mission interculturelle auprès de tous les groupes de population.

« Vous êtes venus de différents coins et pays de la Caraïbe et au-delà pour être enrichis de l’expérience de toutes ces personnes, sur la meilleure façon de partager la bonne nouvelle, » a déclaré pasteur Elie Henry, président de l’Église Adventiste en Inter Amérique, alors qu’il s’adressait à la congrégation le week-end dernier. Le programme de formation de quatre jours a eu lieu à l’Université du Sud de la Caraïbe, à Port of Spain, à Trinidad, du 8 au 11 août 2018.

Le président de la DIA, pasteur Elie Henry, s’adresse à la délégation lors du service du sabbat matin, le 11 août 2018. Cesar Hernandez, du Centre du Mexique, traduit son message. Photo de Curtis Henry / DIA

« Cette bonne nouvelle n’existe pas pour être amassée ou consommée à la maison, mais elle doit être partagée, jetée au vent de l’humanité et répandue comme une vague d’amour et de miséricorde, » a poursuivi pasteur Henry. « Vous devez franchir les murs pour embrasser la mission que Dieu a donnée. »

Il s’agit de pouvoir faire des choses extraordinaires pour Dieu au milieu des défis auxquels font face les groupes multiculturels répartis sur le vaste territoire de la Division Inter Américaine (DIA), a déclaré pasteur Henry.

La Conférence sur la Mission Inter Culturelle, dont le thème était : « Célébrer le Passé : Atteindre Tous les Peuples pour le Christ, » a donné un forum aux missionnaires qui sont sur le front et aux volontaires, afin qu’ils partagent des idées créatives, s’encouragent mutuellement et identifient des ressources permettant d’atteindre l’objectif commun qui est d’atteindre toutes les personnes sur le territoire.

Pendant des années, l’évangélisation sur le territoire de la DIA s’est limitée à travailler avec des personnes d’ethnicité similaire, a déclaré pasteur Samuel Telemaque, directeur du Bureau de Mission Adventiste pour l’Église Adventiste en Inter Amérique et principal organisateur du programme. « La réalité est que des personnes de cultures, d’ethnies et de langues différentes vivent désormais à proximité les unes des autres et les membres d’église ont besoin de compétences interculturelles pour proclamer Christ de manière appropriée avec leurs voisins de cultures différentes. »

Pasteur Samuel Telemaque, directeur du Bureau de Mission Adventiste en Inter Amérique, s’adresse à la délégation du Festival. Jamal Franklyn traduit le pasteur Telemaque sur la plateforme. Photo de Curtis Henry / DIA

Selon pasteur Telemaque, c’est un changement de paradigme qui doit avoir lieu. « Dieu a créé la diversité et la diversité se reflète dans les différentes cultures. »

L’Église en Inter Amérique fait en sorte de se concentrer sur la véritable évangélisation, a déclaré Samuel Telemaque qui est titulaire d’un doctorat en missiologie dans le domaine des études interculturelles. « C’est l’occasion de discuter et de réfléchir ensemble avec tous ceux qui sont impliqués dans le travail missionnaire dans des contextes culturels différents dans la division. » Le moment est venu car « c’est quelque chose qui aurait dû se faire il y a bien longtemps. »

Dr. Jony Hajaj, directeur des Relations avec les Musulmans pour la Mission Adventiste des Frontières (AFM), a expliqué que l’église est aujourd’hui confrontée à son plus grand défi avec la propagation de l’Islam dans le monde. « L’Église doit être attentive mais doit aussi voir les Musulmans comme des personnes à atteindre pour Jésus, » a déclaré Dr Hajaj.

Dr. Jony Hajaj a exhorté les délégués à accueillir l’étranger avec une générosité sans limite et à « voir notre voisin comme toute personne qui a besoin de nous, afin que le monde sache que l’Église n’a pas oublié les gens et que Dieu ne leur a pas tourné le dos. »

Les délégués du Guyana défilent avant de présenter leur rapport sur l’impact de l’évangélisation dans leurs communautés. Photo de Curtis Henry / DIA

La conférence avait été programmée de manière à coïncider avec le Festival des Laïcs organisé par l’Union de Fédérations Caribéenne pour plus de 500 de ses prédicateurs laïcs. Le festival, qui a lieu tous les cinq ans, cherche à inspirer et à célébrer le travail des laïcs impliqués dans l’évangélisation dans les pays de la Caraïbe anglophone.

Plus de 20 intervenants et experts en évangélisation de l’Église Adventiste mondiale, de l’Université d’Andrews, de la Division Nord Américaine et de la Division Inter Américaine, ont fait des présentations et animé des séminaires sur la mission interculturelle, les méthodes pour proclamer Christ auprès des Musulmans, la manière d’implanter des églises dans les villes et les communautés rurales, sur la façon d’encourager les changements et d’innover dans différentes cultures, sur la manière de financer et de gérer des centres d’influence, la façon d’intégrer les sciences sociales à la mission et d’élaborer des ministères pertinents pour les habitants des villes, entre autres choses.

« Nous croyons que cela pourrait être désastreux pour nous, en tant qu’Église, de garder le silence en n’atteignant pas les populations de notre région, » a déclaré pasteur Kern Tobias, président de l’Union Caribéenne.

« Il s’agit de maintenir devant nous les principes et l’objectif de l’accomplissement de la mission. » Si l’église ne fait pas attention, a dit pasteur Tobias, elle pourrait perdre sa mission « donc cibler toutes les personnes dans toutes nos communautés est important pour l’accomplissement de la mission. »

Pasteur Kern Tobias, président de l’Église Adventiste dans l’Union Caribéenne. Photo de Curtis Henry / DIA

Pour Biechoi Xie, une déléguée de l’Union de la Caraïbe Néerlandaise, le festival a été une autre opportunité d’acquérir davantage de connaissances sur la façon d’atteindre ceux qui sont de la même origine qu’elle. Elle est la seule Adventiste du Septième Jour dans sa famille et la seule personne d’origine chinoise dans son église locale à Bonaire.

« Je suis vraiment ravie car venir ici m’a permis de réaliser que nous avons beaucoup de travail à faire, » a déclaré Biechoi Xie. « Je rentre à la maison pour apprendre à mes amis à parler chinois de telle sorte qu’ensemble, nous puissions atteindre toutes les populations pour le Christ. » Elle ne veut pas commettre d’erreurs ou être arrogante culturellement. « Parfois, je ne sais littéralement pas comment procéder et je me sens si incapable, mais j’aime être poussée au point de voir Dieu et mes semblables différemment, d’avoir une idée plus large de ce que peut être l’humanité créée à l’image de Dieu. »

Biechoi Xie a réfléchi aux nombreuses opportunités qu’elle a ratées de parler de Jésus. Elle s’est particulièrement identifiée à la présentation du Dr Hajaj sur la Bible et le Coran : Points de Convergence et de Divergence. « J’ai reçu un savoir-faire pour explorer comment je pouvais entrer en relation avec ce groupe qui se développe dans mon territoire, » a dit Biechoi Xie.

Les délégués de la Fédération du Nord de la Caraïbe sur la plateforme en train de présenter leur rapport sur l’impact de l’évangélisation pendant le festival. Photo de Curtis Henry / DIA

Les paroles du Dr Jeffrey Browne, secrétaire adjoint de l’association pastorale de l’Église Adventiste mondiale, ont également eu un impact sur Biechoi Xie.

« Chez nous c’est là où Dieu nous a placés pour exercer un ministère en son nom, » a déclaré Dr Browne. « Nous ne pouvons pas continuer à chanter la mauvaise chanson, nous ne pouvons pas continuer à regarder les cultures, les valeurs et notre vision du monde en pensant que notre façon de faire est la bonne. »

Il était question essentiellement de créer un changement majeur dans la façon de penser de tous les délégués, a déclaré pasteur Telemaque à propos de la conférence historique. « La diversité des ethnies, des langues, des cultures et des nationalités a remis en cause les anciennes hypothèses et a créé une nouvelle vision du monde pour la mission de Dieu. Nous avons démontré le changement que nous voulions voir. »

Des leaders laïcs assistent à l’un des nombreux séminaires présentés pendant le programme. Photo de Curtis Henry / DIA

Les délégués laïcs et les dirigeants d’église ont été invités à s’engager dans une forme de mission interculturelle et aussi à former d’autres personnes dans une action d’impact de six mois, un an ou deux ans dans leurs régions respectives.

Les résultats devraient permettre aux dirigeants d’implanter 300 nouvelles églises dans la division Inter Américaine en 2019, a déclaré pasteur Telemaque.

Pour voir une galerie de photos du Festival des Missions Inter Culturelles de l’Inter Amérique, cliquez ICI

Traduction: Patrick Luciathe

Top news

Une église missionnelle urbaine au Mexique honore des professionnels pour leur service et leur foi
Marcos Paseggi remporte le prix de l’excellence en communication au GAiN Europe
A quel point la communication des adventistes du septième jour devrait-elle être flexible ou centralisée ?