Les dirigeants de l’église prient pour de nombreuses personnes hébergées dans l’un des abris sous tente à Guayanilla, dans le sud de Porto Rico. De nombreux membres d’église ont perdu leurs maisons et de nombreux membres de la communauté ont peur de rester sous leurs toits en raison d’une série de répliques qui se sont poursuivies depuis le tremblement de terre de magnitude 6,4 qui a frappé l’île au début du mois dernier. [Photo : Union Portoricaine]


3 Février 2020 | Miami, Floride, États-Unis | Libna Stevens / DIA

Plusieurs semaines après que des dizaines de répliques aient secoué Porto Rico depuis le tremblement de terre du mois de décembre, l’Église adventiste du septième jour sur place donne encore de l’espoir à des centaines de personnes qui vivent sous des tentes et se sentent mal à l’aise face à leur nouvelle normalité : être déplacé et dans l’incertitude quant à ce que la journée réserve.

« Nous faisons face jour après jour aux tremblements de terre, parfois deux ou trois fois par jour, et nous voyons l’incertitude sur le visage de nombreuses personnes, » a déclaré le pasteur Jose Alberto Rodríguez, président de l’Église adventiste à Porto Rico, récemment lors d’une conversation téléphonique.

Il y a 55 familles de l’église qui ont été touchées par les tremblements de terre sur l’île, a indiqué pasteur Rodríguez. Quinze ont perdu leurs maisons à Guayanilla, Ponce, Peñuelas, et certains dans la partie orientale de l’île. « Plus de 8000 personnes sont hébergées dans des abris, dont des dizaines de nos membres, » a-t-il déclaré. « Nos membres sur toute l’île, dans le nord, l’est et l’ouest apportent leur aide aux familles de l’église les plus touchées, tandis que l’Agence Adventiste de Développement et de Secours de Porto Rico aide les habitants de nombreuses communautés. »

Des membres d’église trient la nourriture et les provisions devant être distribuées à d’autres membres d’église qui vivent sous des tentes à Guánica, Guayanilla et Peñuelas, où l’épicentre des tremblements de terre continue de secouer la région et toute l’île. [Photo: Union Portoricaine]

ADRA International et d’autres organisations non gouvernementales à Porto Rico ont pu fournir et distribuer 200 tentes et 1500 couvertures dans les communautés touchées.

Chaque jour, les dirigeants de l’église se rendent à Guayanilla dans le sud, là où est localisé l’épicentre du séisme, et rendent visite aux membres de la communauté pour évaluer leurs besoins et les encourager.

« Des repas chauds sont fournis tous les jours et la plupart de ceux qui sont hébergés sous des tentes reçoivent de la nourriture et de quoi avoir le confort de base possible actuellement, » a déclaré pasteur Rodríguez. Les services religieux continuent d’être tenus sous des tentes chaque semaine et les pasteurs et les enseignants de l’Église adventiste proposent un accompagnement dans le cadre d’une relation d’aide, ainsi que la prière alors que les portoricains tentent de faire face aux cicatrices laissées par l’Ouragan Maria, les difficultés économiques et politiques et les déplacements causés par les tremblements de terre.

Les membres d’église apportent leur aide à la distribution de nourriture à des centaines de personnes à Guayanilla, à Porto Rico. [Photo: Union Portoricaine]

Les membres d’église participent à la rédaction de 400 lettres d’encouragement et d’encouragement spirituel destinées à 400 familles qui sont hébergées dans les abris et ont besoin d’espoir dans cette situation, selon ce qu’a indiqué pasteur Rodriguez.

« Nous nous efforçons de nous occuper des personnes affectées de manière personnelle, en leur fournissant un abri, des douches, des ustensiles de cuisine et un soutien psychologique, » a dit pasteur Rodríguez.

L’école rouvre ses portes dans 10 de nos 13 écoles primaires et secondaires de l’île. Trois églises ne sont pas en mesure d’organiser des services dans le sud, mais les services de culte n’ont pas cessé, a-t-il dit. L’université adventiste de l’église à Mayaguez a repris ses cours la semaine dernière.

Beaucoup de membres d’église ont dû déménager dans d’autres villes et villages, beaucoup ont quitté l’île et beaucoup cherchent encore des moyens de partir, a expliqué pasteur Jose Rodríguez. « C’est difficile, vous savez ? Vous pouvez voir leurs visages, ils sont fatigués, ils sont tristes et vivent dans la peur et l’incertitude. Parfois, une accolade ou une prière ne les amène pas à se sentir mieux. »

Des tentes installées à Guánica où des familles vivent toujours dans des abris dans le sud de Porto Rico. [Photo : Union Portoricaine]

« C’est comme si nous étions des experts en cyclones ici, nous sommes comme des météorologues pour les ouragans, mais avec ce tremblement de terre, nous apprenons beaucoup parce que nous n’avons jamais vécu quelque chose d’aussi difficile, » a déclaré pasteur Rodriguez. « Ici, on n’a pas besoin de nourriture ou d’eau, ni d’importantes fournitures pour le moment, ce dont on a le plus besoin ce sont les prières et l’assistance de professionnels pour aider les personnes déplacées. »

Pasteur Rodríguez a indiqué qu’il était en pourparlers avec le département des ministères de la santé de la Division Inter Américaine pour coordonner une action avec l’équipe d’experts en traumatologie psychologique de l’Université de Loma Linda afin de faire des interventions individuelles auprès membres d’église et de la communauté au cours des semaines à venir. Les dates seront retenues avant la fin du mois, a dit pasteur Rodríguez.

« Je ne sais pas comment, mais Dieu maintient la croissance de l’église ici, » a déclaré le pasteur Rodríguez. Malgré un grand exode de membres au cours des quatre dernières années et plus de 400 élèves de moins dans les écoles de l’église depuis l’Ouragan Maria en 2017, « nous sommes quand même toujours à flot, » a-t-il déclaré. « Je ne le comprends pas, mais Dieu ne nous a pas abandonnés, nous sommes en train d’y arriver, je vois que ses miséricordes sont éternelles. »


Des membres d’église se réunissent sous une tente ouverte pour le culte récemment un sabbat matin à Mayaguez, à Porto Rico. Des tremblements de terre et des répliques ont été ressentis partout dans l’île chaque jour depuis janvier 2020. [Photo : Union Portoricaine]

Traduction: Patrick Luciathe

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