Le Comité Exécutif de l’Église adventiste du septième jour (EXCOM) a voté le 19 mars de reporter la Session de la Conférence Générale 2020 au mois de mai 2021. Le vote intervient suite à une recommandation du Comité Administratif de la Conférence Générale (ADCOM) en date du 17 mars, d’envisager de reporter la Session de la Conférence Générale de 2020 au cours des deux prochaines années tout au plus, en raison de la propagation rapide de la pandémie de COVID-19.

La Session de la Conférence Générale de 2021 se tiendra à Indianapolis, dans l’Indiana, et est actuellement prévue du 20 au 25 mai. Elle devait initialement se dérouler du 25 juin au 4 juillet 2020.

L’Impact du COVID-19

Le nouveau coronavirus, connu sous le nom de COVID-19, s’est propagé dans le monde depuis la fin de l’année 2019. Le 30 janvier, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que le coronavirus constituait une urgence sanitaire mondiale et le 11 mars, l’OMS a déclaré que le COVID-19 était une pandémie. À ce jour, le virus a infecté plus de 230000 personnes. Il y a eu plus de 9300 décès liés au coronavirus.

« L’Église a consulté de hauts représentants de la structure de l’Organisation Mondiale de la Santé et nous recommandons que l’Église adopte une approche prudente quant aux grands rassemblements, y compris la Session de la Conférence Générale, » a déclaré le directeur des Ministères de la Santé de l’Église adventiste mondiale, Peter Landless. « Nous recommandons également que chaque région adhère aux instructions de leurs organisations de santé locales pour trouver des moyens de poursuivre le fonctionnement et la mission de l’église locale par des moyens alternatifs. »

Réuni depuis diverses régions du monde grâce à la technologie de la téléconférence, le Comité Exécutif a examiné deux recommandations issues d’une série de discussions et de rencontres officielles au siège de l’église mondiale. Ceux qui sont en charge de la planification de la Session de la Conférence Générale, des professionnels de santé, des conseillers juridiques et des administrateurs ont exploré des plans alternatifs possibles pour la tenue de la Session de la Conférence Générale de 2020 à la lumière de la pandémie de COVID-19.

Le Comité de Gestion de Crise de la Conférence Générale a examiné les plans alternatifs possibles et a fait deux recommandations à l’ADCOM, y compris le report de la Session de la Conférence Générale de 2020.

« Après avoir pris en compte à la fois la propagation rapide du COVID-19 dans le monde et la nature incertaine de son évolution au cours des prochains mois, le Comité de Gestion de Crise a considéré le report comme l’option la plus sûre et la plus prudente à retenir, » a déclaré Geoffrey Mbwana, président du Comité de Gestion de Crise et du Comité de Planification de la Session.

Les deux recommandations de l’ADCOM peuvent être
lues ici.

Pour l’Église adventiste du septième jour, la Session de la Conférence Générale, qui se tient tous les cinq ans, est la plus grande et la plus importante rencontre administrative de l’église mondiale. Au cours de la session, les délégués élisent des responsables et gèrent les clarifications des Croyances Fondamentales de l’Église, discutent des ajustements à la constitution et aux statuts, et votent les changements à apporter au Manuel d’Église. La Session de la Conférence Générale est également importante car elle permet d’avoir une vision spirituelle, une emphase sur la mission et ce que le président de l’Église adventiste mondiale, Ted N. C. Wilson, a décrit comme étant un « super camp meeting et des retrouvailles » où l’on peut retrouver jusqu’à 60000 adventistes venus du monde entier.

Proposition de reporter et de diminuer l’ampleur

La première proposition, qui a été acceptée par le Comité Exécutif avec un vote de 187 pour (oui) et 1 contre (non), recommandait que la Session 2020 de la Conférence Générale soit reportée à deux ans plus tard au maximum, comme l’autorise la constitution, en tenant compte de la date où la tenue du programme sera possible. Le 19 mars, lors d’une rencontre combinée réunissant l’ADCOM et le Comité de Planification de la Session de la Conférence Générale, la date du 20 au 25 mai 2021 a été recommandée.

L’ADCOM a également proposé de réduire la taille du programme reporté sans remettre en cause les fonctions essentielles d’une Session de la Conférence Générale. Avoir un programme de moindre ampleur inclut une réduction proportionnelle du nombre de participants : inviter uniquement les délégués, leurs conjoints et enfants à charge et un nombre limité de personnel technique ; la réduction du nombre de jours de la Session de la Conférence Générale qui durerait entre quatre et six jours; éliminer les rencontres annexes et les expositions pendant la Session. La proposition a également fait observer que le mandat actuel se poursuivrait pendant la durée du report. Après la tenue du programme à la nouvelle date, la prochaine mandature administrative prendrait fin lors de la Session de la Conférence Générale prévue pour 2025.

« Je ne souhaitais pas, et je ne souhaite toujours pas, changer la date de la Session de la Conférence Générale bien que les circonstances nous y obligent, » a expliqué Ted Wilson, qui a présidé la rencontre du Comité Exécutif. Ted Wilson a ajouté que plusieurs facteurs clés ont contribué au report proposé, y compris la sécurité et les précautions dues au COVID-19. Parmi ces facteurs, la fermeture de consulats à travers le monde rend difficile, voire impossible, l’obtention de visas. Les frontières nationales sont également fermées et des restrictions imposées sur les voyages internationaux.
Le président a également expliqué que la proposition d’avoir une Session de la Conférence Générale de moindre ampleur est fortement motivée par des préoccupations financières. Le personnel de la trésorerie de la Conférence Générale a indiqué que les conséquences financières de la pandémie pourraient entraîner une diminution significative de la dîme, car les congrégations ne se réunissent plus régulièrement en raison des mesures prises au niveau de l’état fédéral, au niveau des états et au niveau local pour limiter le nombre de personnes pouvant se réunir lors des rencontres publiques à cause du COVID-19. Il a été fait référence à la disponibilité des dîmes et des offrandes remises en ligne, là où c’est possible, à un moment où de nombreuses congrégations sont fermées.

Discussion par les participants

La discussion entre les membres du comité a été lancée par Viriato Ferriera, délégué de la Division Inter-Européenne. Il était d’accord avec la décision de reporter la Session 2020 de la Conférence Générale, mais a suggéré d’avoir une zone modifiée pour les expositions, et de donner à chaque entité ou ministère un nombre limité de stands. Ted Wilson a expliqué que spécifiquement pour la nouvelle date de la Session de la Conférence Générale en 2021, la zone d’exposition serait utilisée pour les diverses fonctions administratives de la Session, ainsi que pour le grand rassemblement du samedi (sabbat).

La Session de la Conférence Générale de 2021, organisée avec moins d’ampleur, utiliserait une salle d’une capacité de 3200 places pour les délégués pour les sessions administratives. L’espace actuellement alloué aux expositions serait utilisé pour d’autres fonctions administratives telles que le travail de la commission de nominations, ainsi que pour le grand rassemblement des participants généraux le vendredi soir et le sabbat (samedi) avec une capacité d’environ 26100 places assises.

David Trim, directeur du Bureau des Archives, des Statistiques et de la Recherche à la Conférence Générale, a ajouté une note historique. Tout en étant d’accord avec les deux recommandations, il s’est demandé si la constitution et les statuts de l’Église adventiste du septième jour permettaient ou non de raccourcir le mandat des responsables élus. David Trim a noté que les quatre instances où la Session de la Conférence Générale a été reportée dans le passé, les responsables élus ont redemarré leur nouveau mandat. Todd McFarland, conseil juridique adjoint de l’Église adventiste du septième jour, a assuré aux participants qu’une étude attentive de la constitution et des statuts permet à ce retard d’être une « incursion » dans la prochaine mandature. Il a ajouté que les implications financières du déplacement des sessions 2020 et 2025 de la Conférence Générale pour maintenir une séquence de cinq ans seraient prohibitives.

Lisa Beardsley-Hardy, directrice de l’éducation pour l’Église adventiste mondiale, s’est également prononcée en faveur des recommandations mais a demandé que la commission de de nominations soit mise en place avant la Session. Elle a souligné l’importance pour la commission d’achever ses travaux pendant cette session de la Conférence Générale plus courte en raison du temps plus long qu’il faut aux employés d’inter-divisions pour installer leurs familles au siège de l’Église mondiale.

D’autres membres ont posé des questions de clarification concernant l’impact de cet ajournement sur les responsables des divisions, sur ceux qui prévoient de prendre leur retraite et sur les dirigeants nommés après la Session de la Conférence Générale. Ted Wilson a expliqué que d’après la constitution et les statuts de la Conférence Générale, les administrateurs de la Conférence Générale ainsi que les responsables élus conserveraient leur poste jusqu’au 20 mai 2021 ou jusqu’à ce que leurs remplaçants soient élus. Il a également indiqué que les départs à la retraite individuels seront respectés comme si la Session avait eu lieu. En ce qui concerne les personnes nommées par la Conférence Générale et le personnel normalement élu lors du Concile Annuel, ces personnes serviront jusqu’au Concile Annuel qui interviendra après la Session de la Conférence Générale de 2021.

Enfin, l’élection et la nomination des responsables de département au sein des divisions seront gérées par le Comité Exécutif de chaque division et champ attaché. Les détails seront communiqués par le Secrétariat de la Conférence Générale à chaque division et champ attaché.

Avenir de la Session de la Conférence Générale 

La deuxième proposition examinée par l’EXCOM concerne les futures Sessions de la Conférence Générale. La proposition de l’ADCOM invitait « l’administration de la Conférence Générale, en consultation avec les divisions, à reconsidérer la configuration actuelle des Sessions de la Conférence Générale et à faire des recommandations au Comité Exécutif de la Conférence Générale. » La proposition répond à l’objectif visant à modifier les Sessions actuelles de la Conférence Générale en raison de la nécessité de « réduire le poids financier et logistique des Sessions de la Conférence Générale et d’être plus efficients et efficaces dans la gestion des fonds de l’Église. »

Comme pour les mesures votées pour la Session de la Conférence Générale de 2021, la proposition pour les futures Sessions de la Conférence Générale recommande de réduire le nombre de délégués proportionnellement, de ne pas avoir d’invités spéciaux, de raccourcir le nombre de jours pour la tenue du programme, mais d’inclure toujours un sabbat. La proposition recommande également que les futures Sessions de la Conférence Générale ne comprennent pas d’expositions, de stands ou de rencontres annexes.

A part l’ajout au texte de la mention des unions et des champs attachés à la Conférence Générale, la proposition concernant les futures Sessions de la Conférence Générale a été approuvée avec 191 voix pour (oui) et 1 contre (non).

Ted Wilson a affirmé qu’un large groupe de représentants de division et de responsables de la Conférence Générale soumettra des recommandations à un prochain Comité Exécutif de la Conférence Générale sur la durée, la portée et la structure des futures Sessions de la Conférence Générale. Toutes les propositions du Comité Exécutif qui nécessitent une décision de la Session de la Conférence Générale seront présentées à la Session.

Après le vote, la vice-présidente générale de la Conférence Générale, Ella Simmons, a demandé que le processus de révision du futur nombre de délégués à la Session de la Conférence Générale soit « complètement clair et transparent. » Ella Simmons a souligné qu’en examinant la formule associée, l’Église considérerait si « tous ses éléments répondent à nos besoins en ce moment. »

L’Oeuvre de Dieu

« Je ne m’attendais pas à ce que nous en soyons là à ce moment, » a dit Ted Wilson lors de la réunion. Dans le même élan, il a souligné que la crise mondiale est un appel aux adventistes du septième jour pour qu’ils se mettent au service des autres. « C’est le moment pour les adventistes de répandre espoir et encouragement. Nous devons être des ancres de stabilité et des piliers d’espérance, » a déclaré pasteur Wilson.

Citant le texte biblique de 2 Timothée 1:7,le président de l’Église mondiale a rappelé aux membres du Comité Exécutif que « ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné. » Ted Wilson a également partagé sa conviction que la mission de l’Église ira de l’avant. « Les messages des trois anges ne sont pas arrêtés par le coronavirus. L’œuvre de Dieu ne sera pas freinée par ce virus. »

Traduction: Patrick Luciathe

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