Deux équipes missionnaires de Quiet Hour Ministries (QHM) se préparaient à aller servir à Cuba lorsque des rapports éparpillés de COVID-19 ont commencé à surgir ici et là aux États-Unis. Elles ne savaient pas ce qui allait survenir dans les jours suivants, mais Dieu le savait, lui, et il avait un plan!

« Nous prions pour votre sécurité pendant le voyage », a écrit Randy Bates, président-directeur général de QHM, aux équipes au moment de leur départ. « Je vous invite à réclamer la promesse de Proverbes 3:23, 26 : “Alors tu marcheras avec assurance dans ton chemin, et ton pied ne heurtera pas… car l’Éternel sera ton assurance, et il préservera ton pied de toute embûche.” »

Dans les heures qui ont suivi, les membres du groupe missionnaire de QHM, originaires de partout en Amérique du Nord, ont commencé à se rapporter sur leur groupe de discussion de WhatsApp. « Nous sommes presque arrivés à Cuba! » a rapporté Moraa, ne se doutant pas de l’incroyable semaine qui l’attendait.

Les équipes sont arrivées le 12 mars. L’une d’elles s’est dirigée vers la ville de Pilón et l’autre vers Niquero. Étonnamment, tout leur matériel d’évangélisation a rapidement passé l’étape des douanes. Les boîtes n’ont même pas été ouvertes, ce qui est très rare lors des missions cubaines. Les équipes étaient donc prêtes à concentrer toute leur énergie sur leur travail.

D’abord, chaque équipe s’est attaquée à des projets de construction et à l’offre de consultations médicales gratuites, le tout en partageant Jésus avec des centaines de personnes. À Pilón, la missionnaire Linda a rapporté que l’affluence au programme pour enfants est passée de 26 le premier soir à 54 le lendemain. À la première clinique, l’équipe a servi près de 200 personnes en quatre heures. Et à Niquero, les cliniques étaient tout aussi pleines et la construction allait bon train.

Aux États-Unis, malheureusement, les bulletins de nouvelles ont rapidement été submergés par le coronavirus alors que la situation commençait à devenir très sérieuse. Et au bureau de QHM, on priait pour de la sagesse. Les équipes doivent-elles rentrer à la maison ou poursuivre leur mission?

Voici ce qu’a écrit M. Bates aux équipes : « Nous sommes ravis d’entendre comment Dieu bénit votre travail à Cuba. Nous ne voulons pas vous ramener à la maison si ce n’est pas nécessaire. » Les équipes étaient soulagées, car elles voulaient continuer, priant d’être en mesure de terminer ce qu’elles avaient commencé.

La semaine ne s’est toutefois pas poursuivie sans embûches. À certains endroits, des rumeurs couraient selon lesquelles des citoyens américains avaient été envoyés pour répandre le virus. Des avertissements ont donc été émis de ne pas visiter les cliniques. Heureusement, les gens ont continué de s’y attrouper ainsi que de venir aux présentations du soir.

Le jeudi 19 mars, par contre, la situation était devenue plus urgente. Ainsi, lorsque le Département d’État américain a émis un avertissement de niveau 4 aux voyageurs américains, QHM a su qu’il était temps de rapatrier les équipes quelques jours plus tôt que prévu.

« Comme vous le savez tous, a écrit Wes Peppers, il est fort probable que nous devions rentrer à la maison dès demain. Donc, si vous avez l’intention de laisser des choses ici pour les églises, faites-le ce soir. »

À la maison, l’équipe du bureau se dépêchait de faire les arrangements de dernière minute nécessaires au retour de tout le groupe. Les équipes devaient faire un voyage de 20 heures en autobus pour se rendre à l’aéroport de La Havane avant de s’envoler pour les États-Unis. Elles étaient préparées, mais tristes de devoir partir avant la fin de la mission.

La veille de leur départ, cependant, les équipes ont eu l’extraordinaire bénédiction d’assister à des baptêmes, résultat de leur travail. Bien que les chiffres finaux soient toujours en comptabilisation, étant donné que d’autres baptêmes se sont ajoutés par la suite, ces équipes savent qu’elles ont participé à quelque chose de très spécial.

Le dimanche soir, lorsque tout le monde était revenu en toute sécurité, Darryl Bentley a partagé ceci avec le groupe :

« Le président de l’Union de Cuba a dit que ces deux équipes missionnaires ont eu un plus grand impact que toutes les équipes de tous les groupes venus jusqu’à maintenant dans sa région. Entre l’affluence dans les cliniques, les demandes d’étude de la Bible et la récolte des âmes qui étaient prêtes pour le baptême, il s’est dit tout simplement dépassé par l’œuvre du Seigneur.

« J’ai donc la confirmation que nous avons fait la bonne chose en restant le plus longtemps possible et en menant notre mission comme Dieu nous l’a demandé. Je crois que le moment où nous sommes arrivés au pays et le moment où nous en avons fait sortir tout le monde étaient exactement prescrits par le Seigneur. L’ennemi a fait de gros efforts pour nous mettre des bâtons dans les roues, mais nos équipes ont tenu le cap et Dieu nous a tirés de l’embarras. »

Il avait un plan parfait avec des délais parfaits, et il en a fait usage pour sa gloire.

Janice, de l’une des deux équipes, s’est exprimée ainsi : « Gloire à Dieu! Nous sommes revenus de Niquero, où nous avons été chargés d’amour et de paix tout au long de notre expérience. Que notre paix actuelle demeure en nous à notre retour [aux États-Unis] pendant cette période si chaotique. »

La version originale de cet article a été publiée dans l’infolettre d’ASI (pour Adventist Laymen’s Services and Industries) d’avril 2020.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

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