Le 15 juin 2020 | Mandeville, Jamaïque | Union jamaïcaine et département de nouvelles de la DIA
Bien que le gouvernement jamaïcain ait allégé les restrictions sur le nombre de personnes pouvant se rassembler en un seul lieu, la plupart des adventistes du septième jour de l’île continuent d’adorer de manière virtuelle.
Depuis le premier cas positif de coronavirus en Jamaïque en mars dernier, le gouvernement jamaïcain a imposé plusieurs restrictions sur les lieux de grands rassemblements, ce qui a forcé plus de 750 églises adventistes ainsi que d’autres groupes religieux à fermer leur lieu de culte.
Puis, le 16 mai dernier, les églises ont reçu la permission de rouvrir leurs portes sous de strictes directives, comme la vérification de la température à l’entrée, la distanciation sociale et le port du masque. Ce n’est toutefois pas avant le 30 mai que la plupart des églises ont été rouvertes. Dans une lettre aux églises, le pasteur Everett Brown, président de l’Église en Jamaïque, a recommandé aux membres de poursuivre leur adoration virtuelle.
« Le président de l’Union jamaïcaine recommande que nos membres d’église continuent d’adorer virtuellement de la maison comme nous le faisons depuis le 21 mars, et ce pour les prochaines semaines. Les fédérations locales devraient entamer le processus de réouverture par phases de nos bâtiments d’église pour l’adoration à compter du sabbat 30 mai 2020. Les églises doivent faire cela en visant l’équilibre entre la sécurité des membres en ces temps de pandémie et la possibilité de fraterniser et d’adorer dans leur église. »
Entre temps, certaines églises qui offraient une version simplifiée de leur programme d’adoration sur internet durant la période de fermeture ont poursuivi en ligne alors que d’autres ont repris leur programmation le 30 mai.
« Nous nous assurons que tout soit en place pour la mise en œuvre efficace des directives, et les églises adventistes qui sont en mesure d’observer les directives sont allées de l’avant et ont accueilli des membres », a dit Nigel Coke, directeur des communications de l’Église en Jamaïque.
« Beaucoup de nos bâtiments d’église sont petits. Comme il faut acheter des articles tels que des thermomètres et des produits désinfectants avant que les membres puissent y entrer, certaines églises ont pris plus de temps », a-t-il expliqué.
Tous les bureaux de fédérations et un certain nombre d’églises maintiennent une présence virtuelle, offrant également des programmes les mercredis et dimanches soirs en plus du culte d’adoration habituel du sabbat.
« Je suis très reconnaissante de pouvoir retourner à l’église et fraterniser avec mes frères et sœurs de manière plus personnelle, a dit Claudette Morgan, membre de l’église adventiste de Boundbrook, dans la paroisse de Portland. Par contre, je ressens un grand vide, car les contacts de proximité que nous avions avant me manquent. » Ne pas pouvoir prendre les autres dans nos bras et nous en approcher n’est pas normal, a-t-elle expliqué. « L’ambiance de l’église a vraiment changé. »
Elle a ajouté qu’il règne un sentiment d’incomplétude, parce que beaucoup de membres sont absents. « À l’église, j’aime particulièrement le mélange de nos voix en louange. Dieu merci, cet aspect est toujours là! »
L’Union jamaïcaine a créé la marque JA Adventist Online, qui aide chacune des cinq fédérations à se rassembler chaque semaine pour un culte d’adoration virtuel diffusé en direct à la radio et à la télévision de la NCU (pour Northern Caribbean University).
L’église adventiste de Mandeville, église de 2 000 membres dans la paroisse de Manchester, peut accueillir 150 personnes. Celles-ci observent la directive gouvernementale qui consiste à maintenir une distance de deux mètres entre les fidèles. L’église offre un service de culte le sabbat matin alors que le programme d’après-midi est présenté sur Zoom.
D’après Francis West, pasteur de l’église de Mandeville, « L’expérience est positive jusqu’à maintenant. En plus de la diffusion en direct de notre programme, la fraternisation par des témoignages et des chants, que le port du masque n’affecte pas, apporte quelque chose de plus. Nous chantons pendant une quinzaine de minutes et l’assemblée apprécie particulièrement cette partie du culte. »
L’église a également accueilli des visiteurs, anciens et nouveaux, et elle offre des masques aux personnes qui n’en ont pas, a ajouté le pasteur West.
Selon les dirigeants locaux, de plus en plus d’églises ouvriront ce mois-ci leurs portes à un nombre limité de personnes pour le culte d’adoration du sabbat.
Pour en apprendre davantage sur l’Église adventiste du septième jour en Jamaïque, veuillez visiter le jmunion.org.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille