4 Février 2021 | Miami, Floride, États-Unis | Par Melchor Ferreyra, Division Inter Américaine
C’est une question pertinente vu que la pandémie actuelle se prolonge. Il n’y a peut-être rien de plus utile que de vérifier les documents historiques avant de répondre, tout comme nous l’avons fait lorsque nous avons discuté de Ce qu’Ellen White a Fait Pendant une Pandémie. Elle a mis en lumière les principes que nous pouvons appliquer à notre époque. Ces principes ont aidé l’Église adventiste du septième jour à l’époque d’Ellen White à surmonter la crise et nous aideront à prendre des décisions cruciales alors que nous faisons face à cette nouvelle pandémie. Mais la question demeure : qui était le mieux à même de lutter contre l’épidémie à l’époque d’Ellen White ? Qui a pu se rétablir plus rapidement et pourquoi ? Nous pourrions trouver des réponses à ces questions dans une lettre qu’elle a écrite le 13 août 1894 au pasteur Haskell et dans laquelle elle partageait sa profonde préoccupation au sujet des personnes qui mouraient à cause du virus de la grippe.
Elle a écrit : « Dans toute la Nouvelle-Galles du Sud, nous avons été éprouvés par l’épidémie de grippe. Presque toutes les familles ont été touchées dans les villes et villages de campagne. Certains sont maintenant très, très malades. Leur vie est en jeu. Nous prions pour les malades et faisons ce que nous pouvons financièrement, et ensuite nous attendons le résultat. Lorsque les patients sont pris en charge par le médecin, il y a très peu que nous puissions faire en termes de traitement, car si la situation se détériore, nous pourrions être accusés d’être responsables de leur mort. Un jour de la semaine dernière, il y a eu onze funérailles. Ceux qui mangent de la viande ne se remettent pas aussi facilement de l’attaque que ceux qui ne mangent pas de viande. Les enfants ne semblent pas souffrir autant que les adultes et les personnes âgées. J’ai été gravement attaquée et je n’ai pas pu assister aux réunions pendant quatre semaines; mais pas un jour je n’ai baissé les bras et ne suis restée dans mon lit. J’ai écrit mon nombre de pages presque tous les jours, même si je toussais, j’éternuais et je saignais du nez »(Lettre 30 Aout 1894).
Il est important de noter qu’au moment où elle a écrit cette lettre, Mme White était âgée de 76 ans, donc elle était une personne à haut risque. Sa confiance en Dieu et son style de vie lui ont permis de rester forte pendant la crise, et elle a fini par remporter la victoire.
Nous lisons dans les passages mis en exergue ici que ceux qui s’en sortaient le mieux avaient un style de vie différent, ce qui les aidait à repousser le virus. La manière dont ils ont fait face à l’épidémie pendant cette période peut s’avérer instructif pour nous maintenant à l’occasion de notre pandémie actuelle de COVID-19.
Mode de vie
Au moment où l’épidémie a touché la Nouvelle-Galles du Sud, Mme White a reçu des conseils directs concernant un message de santé pour l’Église adventiste du septième jour.
Comme nous pouvons le voir, au moment où l’épidémie de grippe a atteint la Nouvelle-Galles du Sud en 1894, les adventistes du septième jour avaient déjà entendu parler des principes de santé; beaucoup les avaient adoptés et les pratiquaient déjà. Cette lettre de Sœur White est importante non seulement en ce qui concerne la consommation de viande, qui constitue une partie importante du message sur la santé, mais elle met également en lumière des questions liées au mode de vie qui ont aidé les gens à rester en bonne santé pendant une pandémie. Dans ses visions, Ellen White a montré la responsabilité que nous avions de vivre en harmonie avec des principes qui prévenaient la maladie et débouchaient sur une bonne santé.
Leçons pour notre époque
Nous ne pouvons pas nier le fait que nous ayons affaire à un virus mortel, infectieux et invisible; mais nous ne pouvons pas non plus nier que notre corps combat l’infection d’une manière qui est directement liée à la force de notre système immunitaire. Plus notre situation est bonne en matière de défenses immunitaires, plus notre résistance au virus sera efficace, et cela est lié à notre mode de vie.
En tant qu’adventistes du septième jour, nous avons reçu de nombreuses informations d’Ellen G. White sur la façon de mener une vie saine. Nous devons mettre en pratique et partager ces conseils de telle sorte que, en menant une vie plus saine, nous puissions également partager ce merveilleux message d’espérance.
Nous pouvons voir que, à travers le message adventiste sur la santé, il y a trois aspects cruciaux à considérer, à savoir :
Sur la base de ces aspects, nous pouvons organiser notre vie autour des huit remèdes naturels, qui sont plus liés à la prévention qu’à la guérison. En tant qu’adventistes du septième jour, tout au long de notre histoire, nous avons montré que nous sommes à l’avant-garde des actions liées à la prévention. La prévention est essentielle pour mieux faire face à la maladie. Un mode de vie sain est une bonne réponse pour un monde confronté à une pandémie.
Même si les lecteurs sont peut-être bien conscients de ces éléments de prévention pour une vie saine, nous les énumérons ici, invitant chacun à adopter des habitudes personnelles minutieuses et à continuer à faire des recherches sur ce sujet.
Puis-je suggérer que si nous suivons les conseils et les pratiques que les membres d’église ont utilisés pour faire face à la pandémie en 1894, nous serons mieux équipés pour faire face à la pandémie actuelle.
Melchor Ferreyra est le directeur des ministères personnels de la Division Inter Américaine de l’Église adventiste du septième jour.
Traduction: Patrick Luciathe