Nous devons choisir entre le débat, les attaques et l’amour.

Le 5 septembre 2021 | Lincoln, Nebraska, États-Unis | Nate Elias pour l’Outlook de l’Union mid-américaine

Avez-vous déjà fait changer quelqu’un d’idée dans un débat sur les médias sociaux? Je vois rarement les débats en personne ébranler l’opinion d’une personne, encore moins les débats en ligne. Pourtant, les chrétiens sont entrés dans les débats d’opinions sur les réseaux sociaux (ou plutôt, les guerres virtuelles).

Quand Dieu est venu sur la terre dans la chair, il est entré dans un monde de débat. Les citoyens de la nation juive voulaient tous la même chose : se libérer de l’emprise de Rome. Ils ont donc créé des factions selon leur opinion sur les diverses solutions possibles contre l’occupation des Romains.

Et lorsqu’on considère les gens que Jésus a appelés à entrer dans son cercle d’influence, nous pouvons voir qu’il n’était pas inconscient du débat en Israël. Jésus a invité Jacques et Jean, les « fils du tonnerre » (Marc 3.17), qui croyaient au renversement violent de Rome. Ensuite, il y a eu Matthieu, le publicain (Matthieu 9.9), qui n’a non seulement pas combattu Rome, mais qui s’est joint à elle. Puis entre les deux extrêmes, il y avait les dirigeants religieux qui tentaient de contrer Rome tout en collaborant avec elle.

Il aurait été logique, avec tous ces débats et conflits, que Jésus passe un temps considérable à prendre position et à débattre contre un côté ou l’autre. Pourtant, il n’y a que quelques références mineures à la reconnaissance de l’existence du débat par Jésus. Comment pouvait-il se distancier des conflits sans fin tout en attirant des personnes des deux extrêmes au sein de sa communauté?

Jésus choisirait-il un clan?

En réfléchissant à nos difficultés actuelles à vivre avec la COVID-19 et tous ses variants, je me demande comment Jésus aurait réagi au débat. Choisirait-il un clan? Se mettrait-il à publier ses opinions sur les médias sociaux? Comment rassemblerait-il l’Église, son corps ici sur terre, lorsqu’elle est à ce point divisée par des « faits » et des « opinions »?

La confession de foi de la communauté juive, le Chema, faisait partie de son expérience religieuse quotidienne : « Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu » (Deutéronome 6.5). Et Jésus a cité ce passage comme étant le plus grand des commandements de Dieu (Matthieu 22.37-39). Pendant que les Juifs se chamaillaient sur l’oppression de Rome, Jésus cherchait à rediriger leur attention vers ce que cela signifiait que d’aimer Dieu et de s’aimer les uns les autres. Pendant qu’ils se disputaient sur la libération de Rome, Jésus leur proposait la libération éternelle de l’emprise du péché.

Comment Jésus répondrait-il aux gens aujourd’hui?

Avons-nous besoin d’être redirigés par Dieu pour comprendre son amour? L’apôtre Jean a écrit ceci : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jean 3.16). Et dans 1 Jean 3.16, il a écrit que c’est ainsi que « nous savons ce que c’est que d’aimer : Jésus-Christ a donné sa vie pour nous. Nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères [et sœurs]. » (BDS) Enfin, dans 1 Jean 3.1, il s’est exprimé ainsi : « Voyez quel amour le Père nous a témoigné, pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. »

Trois mots me viennent à l’esprit concernant notre réponse à l’invitation de Dieu d’aimer les autres : compassion, respect et valeur. Chaque être humain est né avec l’image de Dieu. Nous avons tous une histoire personnelle qui forge nos réactions à la vie. Avoir de la compassion, c’est écouter l’histoire qui a eu un impact sur l’autre. Respecter chaque personne en tant qu’enfant de Dieu, c’est tout aussi beau que difficile.

Et nous avons tous la même valeur aux yeux de Dieu. Nous sommes tous ses enfants de manière égale. Lorsque je vous regarde, est-ce mon égal que je vois?

Si je vous vois comme mon égal, mon semblable, et comme l’enfant de Dieu, je ne vous attaquerai ni en ligne ni en personne. Que Dieu nous aide à apprendre à aimer comme il nous a aimés le premier.

Nate Elias est le pasteur de l’église adventiste du septième jour de Piedmont Park à Lincoln, dans l’État américain du Nebraska.

La version originale de cet article a été publiée dans l’Outlook de l’Union mid-américaine.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

Top news

Un menssage pour les derniers jours
Le conseil d’administration de l’Université de Montemorelos réaffirme son engagement et planifie sa croissance future
Des dirigeants adventistes s’allient contre les puces dans l’ouest du Kenya