L’initiative Seeds of Hope (« Grains d’espoir ») de Loma Linda a permis de collecter des milliers de dollars pour le rétablissement.
Le 7 décembre 2021 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Molly Smith du département des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda
Le Centre de médecine comportementale de l’Université de Loma Linda, dans l’État américain de la Californie, a célébré ses 30 ans d’existence lors du 14e événement annuel Seeds of Hope tenu virtuellement le 18 novembre dernier et grâce auquel 82 875 $ américains avaient été amassés au 30 novembre.
Les patients, le personnel et les donateurs ont célébré leur résilience et leur capacité d’adaptation à la pandémie de COVID-19 et à ses effets sur la santé mentale.
Alors que de nombreux établissements communautaires ont fermé leurs portes durant la pandémie, le Centre de médecine comportementale de l’Université de Loma Linda a continué de servir la communauté afin de répondre aux besoins croissants de services au moment même l’accessibilité à ces services était en diminution.
Selon Edward Field, vice-président et administrateur du BMC, le centre a élargi ses pratiques auprès des patients en consultation externe pour leur offrir des services virtuels dans un effort d’atteindre plus de personnes qui peuvent précédemment avoir été limités par la distance.
« Le partenariat avec nos donateurs, notre personnel et le comté est essentiel à la réduction des stigmates et à l’éducation, au rétablissement et à l’espoir dans notre communauté », a-t-il expliqué.
L’assistance téléphonique nationale sur la prévention du suicide qui assure le service aux résidents du comté de San Bernardino a également noté une augmentation des besoins de ressources dès le début de la pandémie, le nombre d’appels étant passé de 14 à 3 000 par mois de février à avril 2020.
Karl B. McMillen Jr, président de la McMillen Family Foundation, a raconté l’histoire de ses deux fils, Mark et Chris, qui ont combattu la dépendance aux substances lorsqu’ils étaient de jeunes adultes. Les deux ont servi de catalyseurs et de raison d’être de cette fondation, étant décédés respectivement à 28 et 54 ans.
« La vie est divisée en trois parties : d’abord, on apprend beaucoup, ensuite, on travaille beaucoup, puis enfin, on redonne », a dit M. McMillen.
Lui et sa femme, Carol, ont passionnément dévoué leur vie à aider les gens dans le besoin et ont accepté le prix du Champion de la santé comportementale de 2021.
William G. Murdoch, directeur médical du BMC et pédopsychiatre, a reçu le prix de Reconnaissance à un professionnel de la santé pour ses expressions de gratitude et de dévouement désintéressé.
Un jeune patient, Tyler Rojanaroj, a raconté ses expériences passées et présentes avec le BMC.
M. Rojanaroj avait une belle vie familiale, mais a fréquemment dû changer d’école, étant sans cesse victime d’intimidation (bullying) de la part des autres élèves et des enseignants. La crainte d’être étiqueté l’a d’autant plus découragé à s’éduquer sur l’anxiété et la dépression. Il s’est plutôt tourné vers la musique. Les chansons qu’il écrivait exprimaient toutefois ses pensées intrusives et son autodénigrement.
Puis, à l’été 2020, alors élève de terminale au secondaire, il avait de claires intentions d’automutilation, voire de suicide. Il s’est confié à sa mère et a rapidement été admis au BMC. Maintenant patient en consultation externe, il travaille toujours régulièrement avec son thérapeute. Il est maintenant activement impliqué dans la scène musicale de Redlands et espère poursuivre une carrière dans l’industrie de la musique comme ingénieur de son.
« J’ai rencontré des gens, j’ai eu du plaisir et je suis un peu sorti de ma coquille, a-t-il dit. Et je porte, en quelque sorte, ce nouveau sens à ma vie. »
Leigh Steinberg, orateur invité et agent des sports de premier plan, a souligné l’importance d’aller chercher de l’aide, surtout après le traumatisme collectif et l’isolement qu’a causés la COVID-19.
Il y a douze ans, M. Steinberg, alcoolique, est sorti du déni et a cherché de l’aide. Ses amis et sa famille l’ont soutenu dans un programme unique de douze étapes, des techniques qu’il a activement mises en pratique.
« Si vous sentez que vous avez besoin d’aide, il n’y a aucun jugement, a-t-il dit. On aborde [les dépendances] comme bien d’autres problèmes de santé. »
Le nouvel objectif est de recueillir de l’argent pour plus d’espace afin d’offrir un traitement des dépendances persistantes, une étape intermédiaire entre la période aiguë de désintoxication et les maisons d’hébergement et de réhabilitation ou les centres de rétablissement à long terme, ont expliqué les dirigeants du BMC.
La version originale de cet article a été publiée sur le site d’actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille