Le 24 janvier 2022 | Huis ter Heide, Pays-Bas | ADRA Pays-Bas et Adventist Review
Le programme Share & Care (« Partager et prendre soin ») de l’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) menée à Huis ter Heide, aux Pays-Bas, offre des cours de néerlandais et d’autres activités sociales aux réfugiés afghans. Ils sont environ 400 à avoir pris refuge dans la ville voisine de Zeist. Lydia van Rhenen, coordonnatrice de l’équipe de bénévoles, raconte comment le programme aide tous ces gens.
ADRA, active dans le monde entier depuis une trentaine d’années, est l’organisme de développement de l’Église adventiste du septième jour, mais son programme Share & Care a vu le jour en 2020 avec des activités de quartier pour promouvoir la justice sociale et économique aux Pays-Bas. Depuis le changement de gouvernement en Afghanistan, des réfugiés en fuite se sont répandus un peu partout dans le monde. Et les Pays-Bas font partie des pays qui en ont accueillis, notamment dans leur village de Huis ter Heide.
« En août [2021], nous avons reçu une demande par l’appli de quartier, a expliqué Mme van Rhenen. Le refuge d’urgence se trouve à 800 mètres de nos bureaux. On nous a fait faire le tour et nous avons parlé aux réfugiés. Nous avons entendu des histoires poignantes, comme celle d’un homme qui était en fuite avec son enfant et qui devait traverser un pont. Non seulement le pont était en feu, mais on y tirait aussi des coups de feu. Or, il a décidé de le traverser quand même, avec son enfant, pour atteindre l’aéroport. Une telle histoire ne peut que vous toucher. Certains ont perdu du poids à cause de l’expérience traumatisante qu’ils ont vécue dans leur pays.
L’apprentissage d’une nouvelle langue
« Les cours linguistiques sont essentiels à l’intégration, a dit Mme Rhenen. Heureusement, deux anciens enseignants de l’école primaire Oud Zandbergen étaient prêts à offrir des leçons dans nos locaux. Les cours ont donc débuté avec 17 adultes trois fois par semaine. Étant très éduqués, ces gens connaissent déjà bien l’anglais. Ils commencent maintenant à partager leurs connaissances du néerlandais avec les autres au refuge d’urgence.
« Certains ont travaillé comme interprètes ou pour des organismes de développement international et ont fui, mais ils ont encore de la famille en Afghanistan. Et ces membres de leurs familles n’y sont pas en sécurité, ce qui leur cause beaucoup de stress. Nous faisons donc très attention de bien protéger les renseignements relatifs à leur vie privée. Et nous ne leur demandons jamais de nous raconter leur histoire; nous attendons plutôt qu’ils nous les racontent.Des activités créatives
« Nous offrons également des activités créatives, a poursuivi Mme van Rhenen. Celles-ci attirent particulièrement les filles et les femmes plus âgées. Heureusement, après un appel, nous avons reçu trois machines à coudre, des dons importants. Une dame avait l’air triste, mais est devenue très enthousiaste lorsque nous les lui avons montrées. Elle était couturière dans son pays et peut fabriquer une robe en un seul après-midi.
« Beaucoup suivent également des cours de cyclisme. Ils peuvent s’exercer dans le champ… Dans le cadre du programme Share & Care, ADRA travaille souvent avec d’autres organismes. Lors du congé d’automne, nous avons fait des activités avec les enfants. Dans un tel travail, les bénédictions de Dieu sont partout.
Un soutien communautaire
« Les résidents aiment aider. Ils nous envoient des vêtements, que nous déposons au refuge. La Croix rouge s’occupe de cet aspect plus particulièrement, car elle a beaucoup d’expérience dans ce domaine et connaît tant les besoins que les meilleures méthodes de distribution.
« Avec Share & Care, nous voulons être là pour notre prochain, pour les étrangers, les orphelins et les veuves. Et nous y voyons certainement les bénédictions de Dieu. C’est un travail merveilleux. »
La version originale de cet article a été publiée par l’Église adventiste du septième jour aux Pays-Bas.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille