Selon les dirigeants, une nouvelle formulation vise à clarifier certains aspects des réunions d’affaires d’église.
Le 8 juin 2022 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Marcos Paseggi
Lors de la session de la Conférence générale de 2022 à Saint-Louis, au Missouri, l’une des modifications proposées pour le Manuel d’Église lors de la réunion d’affaires du 6 juin en soirée s’est transformée en longue discussion animée et a obligé les délégués à voter plusieurs fois en l’espace de 75 minutes. En effet, Gerson Santos, secrétaire adjoint de la Conférence générale (CG), a présenté l’article 409-22 pour le Manuel d’Église, qui, selon lui, visait « à clarifier certains aspects des réunions d’affaires d’église ».
Plus spécifiquement, il a recommandé de modifier le Manuel d’Église concernant la consécration des anciens, ajoutant la phrase soulignée ci-dessous. De plus, l’expression « servir comme diacres » a été remplacée par « le diaconat », tel que présenté ci-dessous.
« Consécration des anciens – La nomination d’un ancien ne suffit pas à le qualifier pour l’exercice de ses fonctions. Il doit d’abord être consacré afin d’avoir l’autorité requise pour agir en tant qu’ancien. Lorsqu’une Église vote, lors d’une réunion d’affaires, la nomination de nouveaux anciens, elle autorise également leur consécration. (Traduction française non officielle.) Entre le moment de son élection et celui de sa consécration, l’ancien élu peut servir en tant que conducteur de l’Église, mais ne peut présider aux cérémonies de l’Église. »
« Une fois consacrés, les anciens n’ont plus besoin de l’être à nouveau en cas de réélection ou s’ils sont élus anciens d’autres Églises, à condition qu’ils aient préservé leur qualité de membre d’Église en situation régulière. Ils sont aussi qualifiés pour le diaconat (auparavant “servir comme diacres”). »
Renvoi de la proposition
Après la présentation de la proposition relative au Manuel d’Église, le délégué de la CG Gerard Damsteegt a proposé de renvoyer la proposition initiale relative à la modification au comité du Manuel d’Église, car, a-t-il dit, elle ne règle pas la confusion sur la consécration des femmes anciens. « Les anciennes ont été acceptées lors du Conseil annuel, mais jamais en session de la Conférence générale », a-t-il rappelé aux délégués.
Plusieurs délégués se sont approchés du micro pour commenter en faveur ou contre la proposition de renvoyer la proposition initiale. « La proposition initiale est claire, et je ne vois pas la nécessité de la renvoyer, a dit Mario Alvarado, un délégué de la Division nord-américaine (DNA). Je ne vois aucun problème avec cette formulation. L’objectif est de faciliter la mission. »
Le délégué de la CG James Howard a parlé en faveur du renvoi de la proposition au comité. « L’objectif était d’éliminer une certaine confusion, mais j’ai l’impression qu’on en ajouterait ainsi une mince couche », a-t-il dit. Il a mentionné que, bien que les diacres doivent être consacrés, d’après le Manuel d’Église, la consécration n’est pas nécessairement requise pour les diaconesses. « Cet énoncé semble presque impliquer qu’elle est obligatoire pour les deux. Voilà pourquoi je crois qu’il est important que le comité puisse réexaminer la question. »
Jonas Arrais, de la Division de l’Asie-Pacifique du Nord, s’est prononcé contre la proposition. « L’énoncé est très clair : nous ne discuterons pas de consécration des femmes… Nous ne faisons que recommander la consécration des anciens. »
Enfin, Stefan Giuliani, un délégué de la Division intereuropéenne a proposé de clore le débat, mettant efficacement un terme à la discussion. Lorsque Todd McFarland, expert en procédures parlementaires, a expliqué qu’une telle proposition est non discutable et qu’une majorité de deux-tiers était nécessaire pour l’adopter, on a demandé aux délégués de voter. Et 92,3 % d’entre eux, contre 7,7 %, ont voté pour la fin de toutes les discussions sur la proposition.
Les délégués ont ensuite voté sur la proposition de Gerard Damsteegt de renvoyer la proposition de modification initiale au comité du Manuel d’Église. La proposition a été rejetée, car seulement 43,9 % des délégués ont voté de la renvoyer au comité, contre 56,1 %.
Discussion sur la proposition de modification
La discussion de la proposition initiale a ensuite été ouverte.
D’après Clinton Wahlen, délégué de la CG, une politique déjà existante dans le Manuel d’Église permet aux hommes et aux femmes de servir comme dirigeants de l’église locale, elle ne contraint donc pas la mission. « Mais la consécration des femmes anciens, ou même la consécration des diaconesses, n’est pas pratiquée dans toutes les parties du monde. Si cette proposition est adoptée, elle pourrait créer plus de confusion, pas moins. Nous devons poursuivre la discussion. Je recommande le rejet de la proposition afin qu’elle puisse être étudiée à l’échelle mondiale. »
Mark Weir, un délégué de la DNA, s’est prononcée en faveur de la proposition. « Il n’est question que de reconnaître ce qui se fait à bien des endroits depuis plusieurs décennies. Si une église décide de reconnaître que cette personne a manifesté un leadership spirituel, qu’elle soit un homme ou une femme, … cette formulation est plus claire et compréhensible. »
Encore une fois, Stefan Giuliani a proposé de cesser les discussions et de procéder immédiatement au vote. Sa proposition a été secondée. La proposition de cesser les discussions a été adoptée à 88,5 % des voix contre 11,5 %.
Les délégués sont ensuite passés au vote sur la proposition principale de modifier le Manuel d’Église. Après la fermeture du vote électronique, l’écran a affiché que 75,7 % des délégués ont voté en faveur de la proposition, contre 24,3 %. La proposition a été adoptée.
Pour plus de renseignements sur la session ainsi que sur les instructions pour assister et accéder aux diffusions en direct et aux autres médias, visitez le gcsession.org.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille