11 Juin 2022 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Shawn Boonstra

Les points de rappel du règlement sont terminés. Les files d’intervenants aux micros ne sont plus là. Les écrans n’affichent plus des lignes interminables de textes de règlement, avec les parties obsolètes barrées. Ce qui doit être renvoyée en commission est déjà revenu. La direction des divisions de la Conférence Générale a été affirmée.

L’administration des affaires de l’église, en d’autres termes, est terminée.

Vendredi matin, il y avait une saveur nettement différente dans les activités se déroulant au Dôme. L’administration des affaires de l’église au niveau technique est terminée; il est maintenant temps de célébrer le vrai travail de l’église : la mission. On ne peut qu’imaginer ce qui pourrait arriver si nous pouvions ramener d’entre les morts les pionniers de ce mouvement mondial juste un instant pour qu’ils soient témoins de ce dont ils ne pouvaient que rêver. Il y a longtemps, une poignée de visionnaires du dix-neuvième siècle se sont réunis pour parler avec enthousiasme du fait que l’église du reste était née et que sa mission était d’atteindre toutes les nations, toutes les tribus, toutes les langues et tous les peuples. Le 10 juin 2022, ce qu’ils auraient entendu les aurait stupéfiés.

C’est un fait révélateur que la présentation des rapports de l’église – treize divisions, plus les missions et les champs attachés – ait pris toute la journée. Les rapports présentant le peuple de Dieu à l’œuvre à travers le monde et qui ont débuté avec la Division Nord-Américaine, qui a présenté son rapport peu après le culte du matin, et qui se sont achevés avec la Division Asie-Pacifique du Sud vers la toute fin de la journée, étaient le seul point à l’ordre du jour du vendredi. Chaque division n’a eu que 15 minutes pour présenter un rapport sur les sept années d’activités missionnaires impressionnantes, ce qui signifie qu’il y avait un peu d’adrénaline derrière le rythme avec lequel la bonne nouvelle était présentée à l’auditorium.

C’était un festival de visuels et de sons alors que les délégués étaient témoins de ce que Jean n’a vu qu’en vision : le dernier message de miséricorde de Dieu parvenant à toutes les nations, toutes les tribus, toutes les langues et tous les peuples. On ne peut que se demander si Jean n’aurait pas vu certains des mêmes visages que nous avons vus vendredi alors qu’il assistait aux scènes finales de l’histoire de la Terre.

Cela a servi à rappeler de manière puissante qu’aucun de nous n’est seul, même si l’œuvre consistant à prêcher les messages des trois anges peut être incroyablement solitaire pour ceux qui travaillent dans des champs obscurs ou dans des endroits éloignés. Nous pouvons tous travailler dans un isolement relatif, reliés seulement à quelques adventistes locaux, mais chacun de nous est fermement attaché à l’Agneau de Sion, dont le cœur bat avec une anticipation croissante pour le moment où les cris des anges seront terminés et où le royaume pourra commencer.

Chaque rapport a révélé le fait que l’église continue de croître. Certaines divisions ont pu faire état de dizaines (voire de centaines !) de milliers de baptêmes ; d’autres ont donné un rapport de quelques baptêmes- et ces quelques baptêmes étaient comme les pièces données par la veuve, en ce qu’ils représentaient un sacrifice incroyable de la part des adventistes qui travaillent dans des endroits où notre œuvre semble, à l’œil extérieur, tout à fait impossible. Et en parlant d’impossible, les rapports se sont achevés par une apparition profondément encourageante de nos frères et sœurs de l’Ukraine maintenant déchirée par la guerre, où l’œuvre, chose incroyable, continue malgré les églises endommagées par les roquettes et les membres d’église disparus.

En plus de la croissance encourageante de l’église, un autre thème persistant a été la pandémie. Notre église mondiale était unie non seulement par la mission, mais aussi par le défi de poursuivre l’œuvre d’Apocalypse 14 face à une crise mondiale qui rendait pratiquement impossibles l’utilisation des méthodes d’évangélisation traditionnelles. La solution ? Les missionnaires numériques, en général des jeunes. Nous avons vu l’incroyable ingéniosité, inspirée par l’Esprit, du peuple de Dieu alors qu’il se démenait, dans une variété infinie de contextes, pour comprendre comment l’œuvre de Dieu pourrait triompher d’un confinement quasi mondial. Nous ne nous sommes pas contentés de baptiser entre 2015 et 2020 ; ces deux dernières années se sont révélées incroyablement fructueuses.

C’est juste : la semaine a commencé par une déclaration de mission, nous rappelant à tous que dans les travaux qui seraient considérés dans les heures à venir, nous allions nous occuper de choses saintes et que la mission de l’église du reste doit être la lentille à travers laquelle nous considérons chaque discussion, chaque décision, chaque règlement. Puis, lorsque l’examen des différents aspects administratifs s’est finalement achevé, nous sommes revenus à cette emphase en célébrant ce que Dieu a fait à travers nos maigres efforts.

Il y a beaucoup d’églises dans ce monde mais un seul mouvement mondial qui répond de manière satisfaisante aux descriptions trouvées dans les messages des trois anges. On peut supposer que lorsque Jean était en exil à Patmos, il a pu avoir un rapide aperçu de ce jour en vision : l’infinie variété de couleurs, de langues, d’accents et de cultures – dont certains étaient complètement inconnus du monde méditerranéen de l’époque de Jean – qui a donné un témoignage solide du fait que Dieu avait l’intention de tenir sa parole après la mort de Jean.

Imaginez les rapports sur la mer de verre ; c’est peut-être pour cela qu’il faut des jours pour arriver dans le royaume lorsque Jésus reviendra.

Traduction: Patrick Luciathe

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