Les éclaireurs savent qu’il y a une chose qui doit toujours être en parfait état : l’uniforme. Le haut blanc, les kakis, la ceinture, le foulard, l’écharpe sur laquelle on retrouve les écussons des distinctions, les pin’s, les barres et les galons, tout doit être parfaitement placé comme indiqué dans le Manuel des Éclaireurs.
Et, comme à chaque camporée, les éclaireurs chercheront quelque chose de vraiment spécial lors du Camporée 2023 pour les aider à se démarquer. Cette année, la Division Inter Américaine (DIA) a fabriqué un écusson et un pin’s commémoratifs qui sont disponibles pour les participants. Certains éléments liés à l’uniforme ne peuvent être obtenus que pendant les camporées, de sorte que de nombreux éclaireurs échangent ces objets de collection pour obtenir ce pin’s tant convoité pour compléter leur collection spéciale.
On pouvait le voir, par exemple, avec Edier Gil, de l’église Ebenezer en Colombie, qui portait son pardessus orné de pin’s récupérés lors de trois Camporée des Éclaireurs internationaux et de trois Camporée de la DIA. « J’en ai plus, beaucoup plus – 300 pin’s et 300 écussons, » a-t-il déclaré, présentant avec enthousiasme ses nombreux pin’s. Je ne les ai pas amenés car on me les aurait pris à l’aéroport.« C’est devenu une frénésie ces dernières années, » a dit Edier Gil alors qu’il était en compagnie de son frère Edgardo Gil. Aujourd’hui, il vend des pin’s au Camporée.
Plusieurs clubs et des éclaireurs ont apporté des pin’s personnels. Le design de certains incorporent des éléments du logo du thème « Éclaireurs en Mission, » qui illustre l’histoire biblique de Gédéon faisant résonner la trompette de la victoire.
Traditionnellement, les unions et les fédérations créent leur propre design ou collection de pin’s. De plus, on donne à ceux qui échangent des pin’s l’opportunité de se mêler aux éclaireurs sur le site de camp dans le cadre de leur distribution de pin’s.Les clubs locaux créent également des pin’s que leurs éclaireurs peuvent échanger ou garder comme souvenirs. Les éclaireurs collectent ces pin’s soit en les achetant ou en les échangeant, mais surtout en faisant des échanges, ce qui est fortement encouragé par les dirigeants des éclaireurs. Le processus d’échange donne aux éclaireurs la possibilité de développer des compétences interpersonnelles et de s’identifier à d’autres territoires.
« Nous vivons dans un monde où nous sommes tous déconnectés les uns des autres, même si nous avons des appareils nous permettant de rester en contact. L’échange exige que vous établissiez un contact visuel, que vous cessiez d’être nerveux et que vous ayez un peu de courage pour approcher les autres, » a dit Edier Gil.
Une fois les pin’s échangés, les éclaireurs les porteront sur leurs écharpes avec leur uniforme ou les placeront sur des chapeaux ou des gilets qu’ils ont achetés uniquement pour y placer leurs pin’s. D’autres conservent leurs pin’s dans des livrets. « En collectionnant des pin’s, les éclaireurs collectionnent des souvenirs, » a expliqué l’un d’entre eux.Les pin’s sont apparus pour la première fois lors des camporées au début des années 1990. La production et l’échange de pin’s qui ont suivi ont connu une croissance exponentielle depuis lors. En 2014, une distinction « Échange de Pin’s » a été créée pour aider les éclaireurs à comprendre les principes qui devraient régir le processus d’échange dans le but de les aider à grandir spirituellement.
La distinction explique la culture des pin’s. Cela donne aux éclaireurs et aux encadrants une idée de la façon d’aborder l’échange de pin’s. Les éclaireurs apprennent à évaluer la valeur d’un pin’s et à avoir une bonne interaction. La distinction est également conçue pour les aider à comprendre la dimension communautaire de l’échange de quelque chose de valeur. Il ne s’agit pas simplement de prendre un pin’s juste parce que vous l’aimez. C’est un partenariat.
« Nous voulons qu’ils s’amusent, mais nous ne voulons pas qu’ils perdent de vue la véritable valeur de l’échange, » a déclaré pasteur Durwin Clarke de la Fédération du Sud de la Caraïbe dans l’Union Caribéenne. L’objectif « est d’acquérir une expérience de camporée plus riche en apprenant à se connaître les uns les autres, » a-t-il déclaré.
Traduction: Patrick Luciathe