12 Mai 2023 | Prague, République Tchèque | Marcos Paseggi, Adventist Review
« Milujte se, pravdy každému přejte. »
C’est la phrase gravée sur la pierre à la base du mémorial de Jan Hus qui se trouve sur la place de la vieille ville de Prague, en République Tchèque. La phrase a été tirée d’un des célèbres sermons de Jan Hus. Sa traduction ? « Aimez-vous les uns les autres et souhaitez à tout le monde de connaitre la vérité. »
Le réformateur bohémien, qui prêchait la fidélité à la Bible un siècle avant que Martin Luther ne lance la Réforme Protestante en Allemagne, fut brûlé comme hérétique en 1415. Il n’aurait peut-être jamais imaginé comment son exemple et ses paroles continueraient de résonner à travers les siècles, et comment, selon les mots de la cofondatrice de l’Église Adventiste, Ellen G. White, « les vérités pour lesquelles il était mort ne pourraient jamais périr » (La Tragédie des Siècles, p. 114).
Le Mémorial Jan Hus est un lieu significatif depuis son inauguration il y a plus d’un siècle. C’est devenu un lieu de fierté collective, un site qui renforce le sentiment d’identité nationale. On raconte que pendant le régime communiste de l’après-Seconde Guerre Mondiale, s’asseoir aux pieds du mémorial était devenu un moyen d’exprimer silencieusement son opposition à l’oppression.Dans ce contexte, ce n’est peut-être pas une coïncidence si l’Église adventiste du septième jour lance depuis Prague son initiative Christ pour l’Europe organisée à l’échelle du continent. Le conférencier invité pour les réunions d’évangélisation qui se tiendront du 12 au 27 mai est le président de la Conférence Générale, Ted N. C. Wilson, qui présentera des messages bibliques au Centre Social de Bethany, à quelques kilomètres au sud du mémorial Jan Hus.
Avant la fin de l’année 2023, des centaines de dirigeants d’église et d’autres bénévoles prêcheront dans différents lieux et mèneront des initiatives missionnaires dans plus de trois douzaines de pays et sur 1500 sites à travers l’Europe.
Depuis son lancement, Christ pour l’Europe a connu un afflux de bénévoles, a déclaré le président de la Radio Adventiste Mondiale (AWR), Duane McKey. « Trente unions, 38 pays et 1514 sites seront impliqués, » a annoncé Duane McKey lors de rencontres qui ont eu lieu à la Conférence Générale en avril.
« Cent cinquante évangélistes internationaux se sont inscrits pour prêcher, enseigner et baptiser, » a-t-il ajouté. « Leurs efforts seront combinés avec ceux de centaines de laïcs, de bénévoles locaux et de membres sur divers sites. » AWR a joué un rôle déterminant dans la préparation de cet effort massif, que Duane McKey a qualifié de « plus vaste campagne d’évangélisation menée en Europe dans l’histoire de l’Église adventiste. »Le continent européen comprend trois des 13 divisions mondiales de l’Église adventiste et le champ rattaché de l’Ukraine. Au total, la population européenne s’élève à environ 447 millions d’habitants.
La République Tchèque (10,5 millions d’habitants) a suivi les tendances religieuses qui ont touché les autres nations européennes. Selon les données sur la religion, environ 90 pour cent de la population était chrétienne avant la Seconde Guerre Mondiale. En 2021, près de la moitié de la population se considère comme irréligieuse (agnostique, athée ou autres positions irréligieuses), et 30 pour cent supplémentaires ne se considèrent ni religieux ni irréligieux. Ceux qui s’identifient comme chrétiens ne représentent que 11 pour cent de la population.
Selon les données de l’Église adventiste, l’Union de Fédérations Tchéco-Slovaque, qui comprend la République Tchèque et la Slovaquie voisine, comptait, en juin 2022, 9471 membres d’église baptisés qui se réunissent pour adorer dans 187 églises et groupes.
Les dirigeants adventistes espèrent que « l’exemple de foi et de constance » de Jan Hus, qui il y a six siècles « a encouragé des multitudes à tenir ferme pour la vérité, » pourrait amener de nombreux tchèques à revenir à la Bible pour trouver la vérité, tout comme Jean Hus l’a fait il y a plus de six siècles.
Contient des informations apportées par Rachel Ashworth, pour ANN.
Traduction: Patrick Luciathe