29 Juillet 2023 | Miami, Floride, États-Unis | Marcos Paseggi pour les Actualités de la Division Inter Américaine
Après une journée riche en présentations et discussions stimulantes, les dirigeants adventistes du septième jour participant au Symposium de la Division Inter Américaine sur la santé sont entrés dans les heures du sabbat avec un service d’adoration au siège régional de l’église à Miami, en Floride, aux États-Unis, le 28 juillet 2023. Des dizaines de dirigeants ont assisté en personne, tandis que des centaines d’autres, de toute la région, ont suivi le programme en ligne.
Le service du soir comprenait des moments consacrés à la musique d’adoration et un message spirituel présenté par l’ancien vice-président à la retraite de la Conférence Générale, Lowell Cooper. Pasteur Cooper a invité son auditoire à penser « non pas aux programmes, aux stratégies ou aux secrets du succès dans le leadership ecclésial ou institutionnel. » Il a appelé plutôt les responsables adventistes de la santé à réfléchir à ce qui nourrit la vie intérieure d’un individu. Faisant observer que les institutions sont le prolongement de la pensée humaine et de l’énergie humaines, au cours des vingt minutes qui ont suivi, Lowell Cooper a entrepris de détailler ce qui devrait être pour les dirigeants adventistes, selon la Bible, la plus grande priorité dans la mission.
Fenêtres ou miroirs ?Il y a une tendance dans les organisations, et peut-être chez les individus, à mesure qu’ils mûrissent, à remplacer les fenêtres par des miroirs, a dit Lowell Cooper. Il a expliqué sa métaphore : « Le fait même d’avoir du succès peut capter notre attention d’une manière qui nous détourne de notre objectif. Nous finissons par nous regarder nous-mêmes et à négliger l’évaluation devant et autour de nous pour ce qui est de notre environnement et de nos trajectoires, » a-t-il expliqué.
Il a poursuivi en disant : « Sur le plan personnel, après quelques années de carrière, il y a une réputation à protéger, un statut à faire progresser, et la préoccupation que l’on a pour ces choses peut éclipser le sentiment d’appel au service. »
Toute maison a besoin de fenêtres et de miroirs, a déclaré pasteur Cooper en élaborant sur la métaphore. « La contemplation de la mission et l’évaluation de la mission ont leur place. Peut-être que le danger… est la tendance à perdre le bon équilibre. »
À la recherche de notre priorité
Les psychologues font la distinction entre le point focal et le point marginal dans notre attention, a poursuivi Lowell Cooper. « L’idée essentielle est que dans la vie chrétienne, Dieu doit devenir notre principale priorité, non pas à l’exclusion d’autres choses, mais avec leur juste mise en perspective. » Il a ajouté : « Le danger pour nous n’est pas dans le fait que nous rejetterons complètement Dieu, mais dans le fait que nous pourrions être tellement attirés par d’autres priorités que nous perdons la connexion avec la source fondamentale de puissance, de sagesse, d’énergie et de vision. Nous pouvons devenir tellement occupés dans l’œuvre du Seigneur que nous perdons contact avec le Seigneur de l’œuvre, » a-t-il déclaré.
En gardant cela à l’esprit, Lowell Cooper a invité les dirigeants adventistes à réfléchir sur le dialogue capital entre Jésus ressuscité et Pierre tel que rapporté dans Jean 21. Jésus a demandé trois fois à Pierre : « M’aimes-tu ? »« En posant ces questions, Jésus essayait d’amener Pierre à réfléchir à ce qui était sa plus grande priorité dans la mission, » a dit pasteur Cooper. Jésus ne lui a pas demandé : « Pierre, me connais-tu ? » mais une question relationnelle, a-t-il expliqué. Il n’a pas demandé à Pierre s’il avait compris les 28 croyances fondamentales, il ne l’a pas interrogé sur la structure de l’organisation ou sur la planification stratégique. Jésus a demandé à Pierre s’il l’aimait. Et chaque fois que Pierre répondait, Jésus répondait avec une mission. « Je voudrais que vous compreniez qu’il existe un lien étroit entre la question et la mission, » a déclaré pasteur Cooper.
M’aimes-tu ?
La question fondamentale de Jésus « nous emmène dans les profondeurs de la conscience intérieure, » a souligné Lowell Cooper, « car la vérité à propos de la nature humaine est que nous aimerons quelque chose. Tout le monde adore. Et la tragédie et l’opportunité sont que nous devenons comme ce que nous adorons. »
Lowell Cooper a rappelé à son auditoire que nous vivons dans une société mondiale saturée de messages et d’appels à prêter allégeance à divers idéaux et entreprises. « Au milieu de la confusion, nous devons trouver quelque chose qui sert de point central à nos vies. C’est la boussole avec laquelle nous fonctionnons. [Et] celui qui obéit à la boussole peut jouir de la liberté de la mer ; celui qui ignore la boussole est captif de tous les vents et de toutes les vagues, » a dit pasteur Cooper pour illustrer.
Avec cette question, « M’aimes-tu ? » Jésus « nous pousse à la réflexion sur ce qui est au centre de notre attention. Celui qui aime vraiment Jésus, sait comment faire l’expérience de la paix et de la joie dans ce monde sans être captivé par les choses du monde, » a déclaré Lowell Cooper.
Pourquoi cette question est essentielle
D’après pasteur Cooper, il est important que nous réfléchissions attentivement à cette question car « il est possible que nous venions à Dieu non pas parce que nous l’aimons mais parce que nous aimons autre chose et que nous cherchons son aide pour préserver l’objet de nos affections… Dans un monde de mesure de la performance, il est trop facile de se concentrer sur l’activité plutôt que sur la productivité… Il est trop facile de transformer la religion en un simple ensemble de croyances. [Mais] Jésus a appelé les gens à être des disciples, pas seulement des croyants. »
À ce sujet, a souligné Lowell Cooper, « c’est l’amour pour Jésus qui amène la puissance de transformation dans la vie jusqu’à ce que nous devenions comme Jésus. » Il a cité la cofondatrice de l’Église adventiste, Ellen G. White, qui a écrit : « Les disciples du Christ n’ont pas besoin d’essayer de briller. S’ils contemplent constamment la vie de Christ, leurs cœurs et leur esprit seront changés à son image. Alors ils brilleront sans aucune tentative superficielle. »
Aimer c’est servir
En terminant son message, pasteur Cooper a établi un lien entre une déclaration d’amour pour Jésus et ses implications pratiques dans la vie de ses disciples. « Quand nous aimons Jésus, nous apprenons aussi à aimer les gens, » a rappelé Lowell Cooper aux dirigeants adventistes. « Et plus on réfléchit aux paroles de Jésus, plus on commence à comprendre que la satisfaction dans la vie vient du fait d’être vidé plutôt que d’être rempli. Une vie de service n’est pas seulement pour le bien des autres ; cela donne du sens à nos vies. »
C’est la raison pour laquelle la question que Jésus a posée à Pierre est fondamentale, a souligné pasteur Cooper. Parce que « l’amour pour Jésus nous pousse vers la mission de Dieu. L’amour pour Jésus nous transforme et nous amène à ressembler à Jésus. L’amour pour Jésus nous équipe afin de servir l’humanité en son nom. Et l’amour pour Jésus fait du service un privilège. »
Traduction: Patrick Luciathe