Option au menu de repas thérapeutiques. [Une photo des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda]

Les professionnels derrière cette initiative voient l’immense potentiel de ce changement.

Le 7 novembre 2023 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Ansel Oliver, Actualités de l’Université de Loma Linda

Le Centre médical de l’Université de Loma Linda sert maintenant des repas thérapeutiques à certains patients, une première initiative du genre au pays, soit d’utiliser la nutrition comme traitement dans un contexte d’hospitalisation. Les administrateurs espèrent d’ailleurs voir leur concept se répandre un peu partout dans l’industrie des soins de santé.

Bien que le Centre médical de l’Université de Loma Linda serve depuis longtemps des repas sains à ses patients hospitalisés, c’est le premier projet qui va encore plus loin en offrant des repas classifiés comme étant « thérapeutiques ».

Option au menu de repas thérapeutiques. [Une photo des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda]

Cette initiative, l’élaboration d’un menu thérapeutique avec des choix de repas faits d’aliments complets à base de végétaux, a été lancée en septembre par une équipe dirigée par April Wilson, présidente de la médecine préventive du Centre médical de l’Université de Loma Linda. Mme Wilson a mis plusieurs années à développer ce programme à l’aide d’une subvention après qu’un médecin de réhabilitation traitant des patients victimes d’un accident vasculaire cérébral lui a dit qu’il voudrait pouvoir obtenir une consultation avec un.e nutritionniste de la même manière qu’il réussit à obtenir d’autres consultations pour ses patients.

« C’est complètement illogique pour un médecin d’installer une endoprothèse vasculaire sur un patient cardiaque, puis de lui servir un burger et des pommes de terre frites lors de son premier repas suivant la procédure, a dit Mme Wilson. Nous tentons d’amener les découvertes scientifiques les plus récentes sur la nutrition à un autre niveau de pratique afin que les patients n’aient pas à revenir à l’hôpital. »

Depuis sa fondation, le Centre médical de l’Université de Loma Linda accorde beaucoup d’importance à la nutrition, et Mme Wilson a dit qu’elle et d’autres dirigeants visent à construire un héritage en transformant la culture nutritionnelle au sein de l’industrie de la santé et à partager les découvertes scientifiques avec d’autres établissements.

Option au menu de repas thérapeutiques. [Une photo des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda]

Selon Mme Wilson, l’éducation sur la nutrition a été une plus grande priorité pour les patients en clinique externe, mais rarement une priorité dans le contexte d’une hospitalisation, mis à part les participants à une étude qui vivent en résidence ou dans un établissement contrôlé durant le processus de recherche. 

La mauvaise alimentation contribue à l’élévation du taux de cholestérol, au diabète de type 2, à l’hypertension artérielle et aux maladies cardiovasculaires en plus d’être une grande contributrice à la plupart des maladies chroniques qui nécessitent une hospitalisation, a dit Mme Wilson.

« Quand les hôpitaux servent des repas malsains, ils envoient le message qu’il suffit de s’appuyer sur les médicaments sans se préoccuper de la nutrition. Ce message est totalement faux dans la vaste majorité des cas », a-t-elle expliqué.

 

Option au menu de repas thérapeutiques. [Une photo des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda]

Il faut aborder les maladies chroniques à partir de leur cause profonde, et la nutrition est un élément essentiel, toujours d’après Mme Wilson. Il a été démontré que la mauvaise alimentation a dépassé l’usage du tabac comme cause sous-jacente la plus fréquente de décès.

Les repas d’hôpital doivent respecter des règles en matière de nutriments et de pertinence culturelle régionale. Voilà pourquoi de nombreux hôpitaux servent des aliments très transformés qui contiennent beaucoup de sucre et de gras. Ces repas sont souvent aussi plus facile à conserver et à préparer. Mais depuis sa création, Loma Linda offre des repas végétariens tout en répondant aux exigences du code de la santé.

Le menu de l’initiative « aliments complets à base de végétaux » comprend un chili aux tomates et haricots avec une sauce crémeuse aux noix de cajou accompagné de pain de maïs; des sandwiches humus-concombre-tomate faits avec du pain peu transformé de blé entier; et une entrée de patates douces et de pois chiches grillés. Parmi les options de petit-déjeuner, il y a un gruau garni de graines de chia et de farro ainsi qu’un tofu brouillé aux épinards. 

April Wilson (deuxième à partir de la gauche), à l’American College of Lifestyle Medicine l’an dernier à Orlando. [Une photo des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda]

L’institut Ardmore a fait un don d’un total de 400 000 dollars américains pour contribuer au lancement de l’initiative.

Les repas thérapeutiques sont maintenant disponibles au Centre médical pour adultes, l’un des six hôpitaux du système de santé de l’Université de Loma Linda. Les administrateurs comptent bientôt offrir ces repas dans tous ses établissements d’hospitalisation.

La version originale de cet article a été publiée sur le site des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

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