Le bras humanitaire de l’Église adventiste coordonnera des séances et des panels de discussion.
Le 5 décembre 2023 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | ADRA International et Adventist Review
L’Agence de développement et de secours adventiste (ADRA) est présente à la COP 28 pour parler de son expérience dans l’accroissement de la résilience et du développement durable qui aident les communautés vulnérables du monde à anticiper les effets des changements climatiques, à s’y adapter et à les atténuer.
La COP 28, congrès sur les changements climatiques de l’Organisation des Nations unies, a lieu à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre. ADRA sera d’ailleurs officiellement reconnue comme agence humanitaire collaborative lors de cet événement annuel. La COP 28 sert de plateforme pour les dirigeants, les scientifiques et les experts environnementaux du monde entier; ils y échangent des idées et cherchent des solutions pour s’attaquer aux impacts des changements climatiques.
« Les conséquences sont beaucoup plus étendues que beaucoup d’entre nous n’en sont conscients, a expliqué Imad Madanat, vice-président d’ADRA pour les affaires humanitaires et les normes du réseau. ADRA est aux premières lignes de ce combat contre les conséquences des catastrophes liées au climat qui affectent la subsistance et la santé des communautés avec lesquelles nous travaillons et qui prolongent l’injustice et la pauvreté. »
« En tant que bras humanitaire de l’Église adventiste du septième jour, ADRA se consacre au soutien des communautés de toutes les couches de la société en mettant en œuvre des projets de développement durable qui améliorent la résilience socioéconomique et qui permet aux gens d’anticiper et d’atténuer les dangers liés au climat, puis de s’y adapter. Nous faisons cela dans le but de sauver des vies et de donner un espoir de dignité et d’épanouissement », a ajouté M. Madanat.Les équipes de terrain d’ADRA ont acquis une expertise inestimable au fil des ans en matière d’atténuation des effets des changements climatiques et d’adaptation à ceux-ci, a expliqué M. Madanat. À cet égard, a-t-il dit, « La COP 28 présentera une autre occasion pour nous de partager ces connaissances, comme nous l’avons fait par le passé, pour nous assurer que les intérêts et les besoins de ces communautés vulnérables sont pris en compte lors des discussions. »
Les stratégies d’ADRA adaptées au climat
Pendant plus de 20 ans, l’organisation humanitaire a développé et mis en œuvre des initiatives naturelles en tandem avec des solutions d’ingénierie résilientes au climat, puis renforcé les capacités de gestion des ressources, tout cela dans le but d’aider les communautés à encaisser les coups des changements climatiques, à s’y adapter et à se transformer pour y survivre. Elle a lancé des dizaines de projets pour encourager les pratiques adaptées au climat dans des communautés négligées du monde entier. Ces projets comprennent la construction de maisons bien isolées, saines et résilientes aux changements climatiques pour prévenir les maladies au sein des communautés autochtones, l’installation de systèmes d’irrigation goutte à goutte dans les parcelles agricoles afin d’économiser l’eau et les fertilisants lors des cycles de sécheresse ainsi que l’utilisation de graines résistantes à la sécheresse pour cultiver des produits malgré tout.
ADRA a aussi conçu des techniques d’agriculture pour remplacer les herbicides et les pesticides chimiques par d’autres produits moins chers, biologiques et doux pour l’environnement; construit des serres pour augmenter les revenus et améliorer l’alimentation des enfants en zone rurale; et offert des formations pratiques aux femmes et aux groupes marginalisés afin de leur donner un meilleur accès à des moyens de subsistance par des techniques d’agriculture résiliente. De plus, elle a construit des maisons à partir de bouteilles de plastique recyclable pour les personnes déplacées et invalide à cause de la lèpre.ADRA passe en mode carboneutre
ADRA met en œuvre des initiatives environnementales pour atteindre la carboneutralité, soit une émission quasi nulle de gaz à effet de serre dans ses activités humaines. Selon les études sur le climat menées par la NASA, les gaz à effet de serre font monter les niveaux de la mer, augmentent la température à la surface de la Terre, réduisent les accumulations de neige et augmentent les risques de sécheresses et de feux de forêt. L’agence mondiale a publié un Guide de réduction de carbone en 2021 et a partagé les leçons qu’elle a apprises lors des congrès précédents, soit la COP 26 et la COP 27. De nombreux bureaux nationaux du réseau mondial d’ADRA ont déjà signé la Charte sur le climat et l’environnement pour les organisations humanitaires, qui offre un ensemble de recommandations relatives aux interventions humanitaires directes en réponse aux changements climatiques. En 2022, les bureaux d’ADRA en Allemagne et au Canada faisaient également partie du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et du projet pilote EcoAct servant à créer un Calculateur de carbone pour les organisations humanitaires. C’est d’ailleurs ce qui a aidé ADRA à calculer les émissions de gaz de ses projets dans différentes parties du monde.
« ADRA peut créer une meilleure carte routière pour réduire l’empreinte carbone des opérations en partageant nos connaissances avec les dirigeants de la COP 28 et en travaillant avec les gouvernements, des partenaires fiables, des groupes religieux, des communautés et d’autres organisations axées sur le climat », a dit Carina Rolly, conseillère en matière de plaidoyers et de politiques pour ADRA Allemagne.Le rôle d’ADRA à la COP 28
Le 5 décembre : « Comptabilisation du carbone pour les acteurs humanitaires ». ADRA anime la séance thématique sur la comptabilisation du carbone pour les acteurs humanitaires à la COP 28. Il a été question de la responsabilité humanitaire de mener des opérations respectueuses de l’environnement ainsi que de la façon dont les bureaux et les programmes emploient des méthodes de réduction du carbone. La séance a été animée par Mme Rolly, et Anne Bergh, secrétaire générale de la Croix-Rouge norvégienne; Stephen Cornish, directeur général de MSF Suisse; et Avish Raj, directeur adjoint des programmes pour ADRA Canada, figuraient parmi les panélistes.
Le 10 décembre : « Systèmes alimentaires résilients et inclusifs : améliorer l’adaptation aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale ». ADRA se joint à Vision Mondiale et à Welthungerhilfe pour animer la séance « Systèmes alimentaires résilients et inclusifs : améliorer l’adaptation aux changements climatiques pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle mondiale ». La discussion du panel portera sur la façon dont les effets des changements climatiques sur la sécurité alimentaire et la nutrition augmentent le risque de malnutrition chez les groupes et les populations vulnérables. La séance sera animée par Rupa Mukerji, conseillère d’expérience sur l’adaptation aux changements climatiques chez Helvetas. Les panélistes comprennent notamment Cem Özdemir, ministre fédérale de l’alimentation et de l’agriculture du gouvernement allemand; Elizabeth Gulugulu, de l’African Youth Initiative on Climate Change; et McLarence Mandaza, chef technique de l’action sur le climat de Vision Mondiale.Le 10 décembre : « Insécurité alimentaire : bouleversements entraînés par le climat et intervention humanitaire ». Les conseillers sur le climat d’ADRA participeront au panel de discussion intitulé « Insécurité alimentaire : bouleversements entraînés par le climat et intervention humanitaire » et visant à souligner la relation intime entre la sécurité alimentaire, les changements climatiques et les efforts humanitaires. L’accent sera mis sur l’importance de proposer des solutions créatives ainsi que des stratégies collaboratives pour surmonter ces difficultés complexes.
« En mettant en œuvre des programmes adaptés à la culture et au climat avec une attention particulière dirigée vers les femmes, les filles et les familles, nous pouvons atteindre notre objectif de former des communautés sécuritaires, équitables et résilientes », a dit Rachel Beagles, conseillère en développement des affaires et en adaptation au climat chez ADRA International.
La version originale de cet article a été publiée par ADRA International.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille