Contributions pionnières dans l’histoire.

30 Janvier 2024 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Leonard Brand

Comment réagissons-nous à une culture scientifique qui dit que la foi biblique et la science n’ont rien à se dire ? Dans cet article, je répondrai à trois questions : (1) Est-il acceptable de mélanger la foi et la science ? (2) La foi biblique peut-elle inspirer et même guider la recherche scientifique ? (3) Des recherches comme celle-ci ont-elles déjà été publiées dans des revues évaluées par des pairs ?

Mélanger les deux
Les scientifiques mélangent régulièrement leur foi et leur science. Beaucoup croient fermement que la vie a évolué sur des millions d’années. Certains d’entre nous croient que la vie a été créée il y a quelques milliers d’années. On peut déclarer qu’aucune de ces deux croyances n’a été prouvée et qu’elles sont donc toutes deux basées sur la foi, mais la source de ces deux fois, ou visions du monde, est très différente.

Mes recherches portent principalement sur la géologie et la paléontologie. Au cours de mes cinq décennies de recherche et d’interaction avec des scientifiques ayant des positions différentes des miennes, j’ai découvert qu’il peut y avoir une interaction fructueuse entre ma position basée sur la foi et la science qui tente de nier le rôle de la réflexion basée sur la Bible. La première étape consiste à traiter les autres et leur science avec bienveillance et respect. Deuxièmement, il faut en même temps avoir une confiance sans réserve dans ce que dit la Bible sur l’origine de la vie et de la terre. Cette position qui mêle à la foi la confiance et le respect constitue le fondement de l’interaction fructueuse que nous recherchons. Malgré tous nos efforts, beaucoup de personnes nieront le fait que j’aie le droit de mêler ma foi à la science, mais nous n’aborderons pas cette question ici.

Le guide biblique

Pour répondre à la deuxième question, mes collaborateurs, qui s’inscrivent dans une démarche biblique, et moi-même, avons vécu plusieurs épisodes de recherche en sciences de la terre inspirés et guidés par nos croyances bibliques. Pour rester dans les limites de cet article, je décrirai uniquement un projet de recherche comme exemple de la façon dont cela fonctionne.

Près du sommet des parois du Grand Canyon se trouve le Coconino Sandstone, une formation qui s’étend sur une grande partie du centre de l’Arizona et est composé de couches de grès en pente comme les dépôts qui se forment sur les faces des dunes de sable. Ce grès entrecroisé peut être formé par le vent ou l’eau, mais la communauté géologique est convaincue que le Coconino Sandstone provient du sable accumulé dans un vaste désert. Cette explication est celle qui s’insère le mieux dans leur présentation d’une histoire de la terre qui s’étend sur des millions d’années.

Lorsque le sable se déposait, les animaux vertébrés marchaient sur les surfaces sablonneuses, laissant des traces qui se sont fossilisées à mesure que le sable se transformait en pierre. J’ai commencé à étudier ces traces et je n’ai pas trouvé l’interprétation éolienne (du désert) convaincante.* Une étude sur le terrain et une série d’expériences en laboratoire ont confirmé que les traces sous-marines des amphibiens offraient la meilleure comparaison avec les traces fossiles. Deux caractéristiques représentaient un intérêt primordial. Sur certaines traces, les animaux semblaient marcher de côté, ce que les animaux vertébrés ne font pas, à moins, peut-être, qu’un léger courant d’eau ne les pousse sur le côté. De plus, certaines traces commençaient ou s’arrêtaient soudainement. Les oiseaux peuvent le faire, atterrir sur le sol, marcher, puis s’envoler. Les animaux vertébrés quadrupèdes ne peuvent pas faire cela à moins qu’ils ne soient sous l’eau et qu’ils puissent nager jusqu’au fond, marcher, puis s’éloigner à la nage. Pourquoi personne d’autre n’avait-il vu cette évidence ? La principale raison est que le modèle accepté, celui du désert, est si fortement ancré que personne ne se demandait si le Coconino était un désert ou un dépôt de sable sous-marin.

L’un des principaux avantages d’une vision biblique du monde est qu’elle nous ouvre l’esprit et nous amène à reconnaître la nécessité de poser davantage de questions que les autres ne se posent. Voici un point clé de cette discussion. La Bible ne dit rien sur le Coconino Sandstone, c’est pourquoi nos questions géologiques doivent trouver une réponse à travers une recherche minutieuse des roches et des fossiles. Ce que la Bible fait, c’est nous parler de deux événements révélés par Dieu (nous n’aurions pas pu les découvrir nous-mêmes) : (1) Dieu a créé la terre il y a quelques milliers d’années, et (2) il y a eu un déluge mondial catastrophique, et significatif sur le plan géologique. Ce n’est que si nous croyons à ces deux points que Dieu nous a permis de connaitre que nous pourrons comprendre l’histoire de la Terre. Si j’étais satisfait de l’explication naturaliste acceptée, je n’aurais peut-être pas vu de raison de poser davantage de questions à propos du Coconino Sandstone.

Publication de la recherche

Mes étudiants d’université, moi-même et d’autres collaborateurs avons effectué beaucoup plus de recherches au-delà de celles qui portent sur les traces. Cependant, l’exemple utilisé ci-dessus illustre la leçon sur la foi et la recherche scientifique. Nous avons publié neuf articles de recherche sur le Coconino Sandstone dans des revues de recherche professionnelles évaluées par des pairs. Deux sont listés ci-dessous. Nous avons également publié 19 autres articles de recherche évalués par des pairs tirés d’autres projets de recherche en géologie/paléontologie. Notre expérience nous convainc que lorsque nous croyons au récit biblique des origines, notre recherche scientifique est plus fructueuse. Nous espérons que notre expérience pourra aider d’autres à réaliser que la Bible nous donne le seul récit fiable de l’histoire ancienne.

* L. R. Brand et T. Tang, “Fossil Vertebrate Footprints in the Coconino Sandstone [Permian] of Northern Arizona: Evidence for Underwater Origin,” Geology 19 (1991): 1201-1204; L. Brand and S. Maithel, “Small-scale Soft-Sediment Deformation Structures in the Cross-bedded Coconino Sandstone (Permian; Arizona, United States); Possible Evidence for Seismic Influence,” Frontiers in Earth Science 9 (2021): 2395, doi: 10.3389/feart.2021.723495.

Dr Leonard Brand, Ph.D., est professeur et ancien directeur du département des Sciences de la Terre et des Sciences Biologiques de l’Université de Loma Linda.

Traduction: Patrick Luciathe

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