Des élèves brésiliens travaillent ensemble pour les victimes d’accidents capillaires
Plus de 70 dons de cheveux naturels ont été recueillis par la communauté de l’école adventsite de Pára à travers le projet Fios de Ouro.
Le 17 juillet 2024 | Brésil | Bia Monte, Brésil | Division sud-américaine et personnel d’ANN
Dans plusieurs communautés riveraines de Pára, au Brésil, des accidents de moteurs de bateau occasionnent des pertes de cheveux et des endommagements du cuir chevelu. Selon les données de la Fundação Santa Casa de Misericórdia do Pará (« Fondation de la Maison sainte de la miséricorde de Pára »), un organisme local de soins de santé, 207 cas d’accidents capillaires ont été répertoriés dans 41 municipalités de la région au cours des dernières années.
Les accidents capillaires affectent particulièrement les femmes qui vivent au bord des rivières de Pára, dans l’Amazonie, ayant des impacts profonds sur leur vie et sur les communautés.
La collecte de cheveux du projet Fios de Ouro. [Une photo de Kenio Pantoja]
Pour Vivian de Nazaré, une élève de l’école adventiste locale, la solidarité profite aux autres. « Si c’était moi qui avais perdu mes cheveux, je voudrais que quelqu’un m’en offre d’autres. J’en serais très heureuse. Et je veux avoir un impact sur la vie d’autres personnes », a-t-elle dit.
Selon Mônica Yamaoka, coordonnatrice du projet Fios de Ouro, il est gratifiant de voir la contribution d’innombrables personnes. « Les élèves ont épousé la cause. De nombreux parents viennent donner des cheveux. Nous vivons la solidarité et l’empathie, et c’est très excitant », a-t-elle souligné.
Le 29 mai 2024, plus de 70 dons de cheveux naturels ont été recueillis par la communauté de l’école.
Les parents et les élèves accomplissent ensemble un geste de solidarité. [Une photo de la Division sud-américaine]
Traitement et soutien des victimes
Depuis 2005, la Fundação Santa Casa est l’une des principales organisations à offrir des soins aux victimes d’accidents capillaires. Elle a établi pour ces victimes un programme complet de soins et leur offre également des traitements ambulatoires lorsqu’elles n’ont ni maison ni famille. L’Espaço Acolher (« Espace d’accueil ») leur offre aussi des services sociaux et de l’aide psychologique, puis une équipe administrative et des éducateurs du département de l’éducation de Pará et de l’Université de l’État de Pará (Uepa) dirigent la fondation selon les règles établies dans un accord.
D’après Jureuda Duarte, psychologue à l’Espaço Acolher, les dons de cheveux aident à réparer l’estime de soi des bénéficiaires et symbolisent l’espoir et le soutien. « De telles actions de l’école adventistes sont fantastiques. Elles font la promotion des droits de la personne, de la compassion et de l’empathie en plus de former le caractère de nos jeunes de manière à ce qu’ils comprennent qu’il est bon pour eux de se sacrifier et d’avoir de la compassion », a-t-elle souligné.
Pour Ana Alice Maia, elle-même victime d’un accident capillaire, de tels gestes sont extrêmement importants. « J’ai eu l’accident quand je n’avais que 12 ans. Perdre ses cheveux est une situation très difficile, donc le don de cheveux compte beaucoup pour les victimes. Le fait de voir des dons à ce rythme de la part d’enfants et de femmes me rend très heureuse et j’en suis immensément reconnaissante, car il s’agit d’un geste d’amour », a-t-elle expliqué.
L’article original a été publié sur le site en portugais de la Division sud-américaine.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille