La chirurgie avec assistance de robot réalisée par un chirurgien jamaïcain aide un patient canadien à vaincre un cancer de la prostate découvert pendant ses vacances..
1er Mai 2025 | Kingston, Jamaïque | Dyhann Buddoo-Fletcher et Équipe de presse de la DIA
Steve Lawrence, 45 ans, n’aurait jamais imaginé qu’une décision spontanée prise lors de ses vacances à Montego Bay changerait le cours de sa vie. Ce qui avait commencé comme une escapade familiale relaxante s’est transformé en un moment charnière lorsqu’il a décidé, sur un coup de tête, de passer un test PSA pour un cancer de la prostate, une maladie qui le hantait depuis longtemps en raison de lourds antécédents familiaux. Les résultats ont confirmé sa plus grande crainte : un cancer de la prostate à un stade précoce.
Le retour au Canada n’a apporté que peu de soulagement. Le système de santé était encore en train de récupérer au lendemain de la pandémie, et malgré ses efforts pour trouver des chirurgiens de haut niveau au Canada et aux États-Unis, Steve Lawrence s’est retrouvé confronté à de longues listes d’attente et à des options de traitement limitées.
Dr Roy McGregor fait un poing contre poing avec son patient Steve Lawrence le lendemain de sa prostatectomie radicale laparoscopique avec préservation des nerfs assistée par robot collaboratif, le 30 mai 2024. [Photo : Avec l’aimable autorisation du Dr Roy McGregor]
En mai 2024, à l’Hôpital Andrews Memorial Limited à Kingston, en Jamaïque, le Dr McGregor a réalisé une prostatectomie radicale laparoscopique avec préservation des nerfs assistée par robot collaboratif (cobot), une intervention chirurgicale mini-invasive de haute précision utilisant un bras robotisé mécanique contrôlé par le chirurgien. L’intervention entraîne une perte de sang minime et laisse des cicatrices à peine visibles. « Le lendemain, je marchais déjà sans trop souffrir, » a raconté Steve Lawrence. Après quelques semaines, il était de retour au travail. Steve Lawrence est toujours en rémission, sa continence et sa capacité sexuelle ont été préservées.
Il s’agissait d’une avancée médicale majeure, rendue possible grâce à l’expertise chirurgicale et à la technologie laparoscopique avancée disponibles en Jamaïque. À la tête de cette avancée, le Dr Roy McGregor et son équipe, dont les compétences et le dévouement transforment la prise en charge du cancer de la prostate pour les patients, en Jamaïque et à l’étranger.
Le parcours du Dr McGregor, devenu le seul expert jamaïcain en chirurgie laparoscopique du cancer de la prostate, a débuté à l’Hôpital St. Joseph à Kingston, en Jamaïque, où il est né. Jeune, il a fréquenté la Mona Preparatory School et le Campion College. Il a ensuite quitté la Jamaïque pour poursuivre des études de médecine à la Faculté de Médecine St. Mary de Londres, où il a obtenu sa licence en sciences (BSc), sa licence en médecine et sa licence en chirurgie (MBBS).
Vêtus de leur tenue de remise de diplômes, Steve Lawrence (à gauche) et son épouse, Francene Gayle, célèbrent ensemble lors d’une cérémonie de remise de diplômes à l’Université Caribéenne du Nord à Mandeville, Jamaïque, le 11 août 2024 — seulement trois mois après qu’il a subi une prostatectomie radicale laparoscopique assistée par robot, avec préservation des nerfs. [Image: gracieusement offerte par Steve Lawrence]
Après avoir terminé sa formation en chirurgie générale, il est devenu membre du Collège Royal des Chirurgiens d’Angleterre et d’Irlande (FRCS). Il a ensuite suivi la formation d’Urologie Impériale à Londres, obtenant un FRCS en urologie. Il est toujours inscrit au registre des spécialistes au Royaume-Uni en tant que chirurgien urologue consultant. Après 20 ans de pratique en Angleterre, il a exercé en tant que chirurgien chercheur pendant deux ans et demi en Australie, approfondissant ainsi son expertise en chirurgie laparoscopique de la prostate et du rein, notamment les chirurgies pour les calculs rénaux et les transplantations. Dr McGregor a également été formé à l’utilisation du robot chirurgical Da Vinci en Europe.
Pionnier de la chirurgie laparoscopique du cancer de la prostate en Jamaïque
Dr McGregor est le seul chirurgien pratiquant la chirurgie laparoscopique du cancer de la prostate assistée par Cobot en Jamaïque et a réalisé environ 200 interventions de ce type à ce jour.
Il a expliqué que cette procédure consiste à pratiquer cinq petites incisions au lieu d’une seule grande incision, ce qui réduit considérablement les pertes de sang, la douleur et le temps de récupération : « En chirurgie ouverte, la perte de sang peut dépasser un litre, mais en laparoscopie, elle est généralement d’environ 200 millilitres, parfois même inférieure à 100 millilitres, » a expliqué Dr McGregor.
Dr Roy McGregor, Chef du Service d’Urologie à l’Hôpital Andrews Memorial Limited. [Photo : Hôpital Andrews Memorial]
Dr McGregor attribue une grande partie de son succès à son mentor, le professeur Christopher Eden, pionnier de la chirurgie laparoscopique du cancer de la prostate en Angleterre. Lors de leur rencontre en Australie, Dr McGregor a partagé sa vision qui était d’amener cette technique en Jamaïque. Le professeur Eden a accepté d’être son mentor, se rendant en Jamaïque tous les trois ou quatre mois pendant trois ans pour l’aider à perfectionner ses compétences grâce à une formation intensive sur des cas cliniques. « Il était l’un des meilleurs en Angleterre, et j’ai eu beaucoup de chance qu’il ait pris le temps de me former. »
À son arrivée à l’Hôpital Régional de Cornwall, Dr McGregor a collecté plus de 130000 dollars américains pour l’achat du matériel nécessaire aux chirurgies mini-invasives. Il y a dirigé le service d’urologie pendant plus de dix ans.
Il a désormais un cabinet à l’Hôpital Andrews Memorial Limited, au 27 Hope Road, à Kingston, où il occupe le poste de chef du service d’urologie, déterminé à bâtir un centre d’excellence dans le traitement du cancer de la prostate.
L’avenir de la chirurgie en Jamaïque
La chirurgie laparoscopique assistée par cobot n’est pas simplement une option émergente : elle représente l’avenir des soins chirurgicaux en Jamaïque. Bien que son coût soit légèrement supérieur à celui des procédures traditionnelles, ses avantages en termes de précision, de temps de récupération et de résultats en général en font un investissement rentable pour la santé à long terme.
Le travail du Dr McGregor est loin d’être terminé, mais sa mission reste claire : « Informer les Jamaïcains que des soins chirurgicaux avancés sont disponibles ici, chez eux. »
Pour en savoir plus, visitez le site www.premiumurology.com
Traduction: Patrick Luciathe