Le programme des Ministères Adventistes des Possibilités appelle les dirigeants et les membres à avoir une plus grande prise de conscience et à soutenir davantage.

2 Mai 2025 | Miami, Floride, États-Unis | Équipe de presse de la Division Inter Américaine

La Division Inter Américaine (DIA) a récemment célébré le 10ème anniversaire des Ministères Adventistes des Possibilités (MAP), en mettant l’accent sur l’inclusion et la guérison spirituelle, émotionnelle et physique des personnes en situation de handicap. Organisée par Samuel Télémaque, directeur des Ministères Adventistes des Possibilités de la DIA, cette retraite virtuelle organisée pour l’ensemble de la région, qui s’est tenue du 9 au 13 avril 2025, a réuni plus de 600 dirigeants d’église, des directeurs des MAP et des membres d’église impliqués dans l’accompagnement des personnes en situation de handicap. Ce programme virtuel a également vu la participation d’intervenants qui ont abordé des sujets tels que la survie après un deuil, l’aide aux personnes, la déficience mentale et l’accompagnement des personnes sourdes, et a encouragé la participation des églises et des communautés locales.

Accepter ses cicatrices

Lors d’une méditation présentée à l’ouverture, Ernesto « Douglas » Venn, actuel assistant du président de la Conférence Générale pour les Ministères Adventistes des Possibilités (MAP), a exhorté les participants à considérer les cicatrices et les handicaps non comme des sources de honte, mais comme des opportunités pour la gloire de Dieu. « Jésus aussi a des cicatrices, » a rappelé Ernesto Venn à son auditoire. « Et vos cicatrices peuvent servir à raconter l’histoire de Dieu à travers votre vie. »

Une partie des plus de 600 personnes qui ont participé au programme de la retraite virtuelle des Ministères Adventistes des Possibilités de la Division Inter Américaine, du 9 au 13 avril 2025. Le programme marquait le 10ème anniversaire du ministère dans tout le territoire de la DIA. [Photo : Capture d’écran de la DIA]

Il a également mis l’emphase sur le fait que Dieu considère le handicap autrement que ne le fait le monde. Aux yeux de Dieu, « ce sont des moyens de mettre à l’épreuve et de faire grandir l’amour dans l’Église, » a-t-il souligné. Citant 2 Corinthiens 12: 9, Ernesto Venn a encouragé les participants à considérer leurs propres cicatrices et leurs faiblesses comme des occasions pour la puissance de Dieu de s’accomplir parfaitement. « Ma force s’accomplit dans la faiblesse, » a-t-il lu.

Faire face au deuil et à la perte

Dans le segment suivant, Dr Efraín Velázquez, président du Séminaire Théologique de la DIA (SETAI), a expliqué comment gérer le deuil et la perte. Dr Velázquez a partagé son expérience familiale avec Ben, l’un de ses fils, neurodivergent et dépressif depuis l’enfance. Ben a grandi et a terminé ses études universitaires, mais n’a finalement pas réussi à surmonter sa dépression chronique et s’est suicidé. « Comment faire face à une telle perte ? » a demandé le Dr Velázquez. « Mon rôle n’est pas d’expliquer tout ce qui concerne la neurodivergence et la dépression, mais de sensibiliser sur le sujet, » a-t-il dit.

En parlant du deuil, Dr Velázquez a également souligné que les experts s’accordent à dire que tout le monde ne vit pas le chagrin et le deuil de la même manière. « Chaque perte est unique et ne doit pas être comparée, » a-t-il dit, citant le Dr Carlos Fayard. Il a également expliqué que le deuil est un processus, et non un événement, et qu’il est cyclique plutôt que linéaire.

Dr Velázquez a encouragé les personnes qui ont perdu un être cher à demander de l’aide quand et autant que nécessaire. « Le deuil est normal, mais complexe, » a-t-il rappelé aux participants, avant de suggérer : « prenez au sérieux les petites pertes (qui vous prépareront aux plus grandes), prenez le temps de guérir et évacuez le stress de manière saine. » Il a également suggéré, entre autres choses, de donner du sens à une perte, de faire confiance à une autre personne – un ami, par exemple – et de trouver un renouveau spirituel.

Le pasteur Samuel Telemaque (à gauche), directeur des Ministères des Possibilités pour la Division Inter Américaine, intervient lors du programme virtuel aux côtés du pasteur Jeff Jordan (à droite), coordinateur adjoint des Ministères des Sourds à la Conférence Générale, tandis que des interprètes (en haut) transmettent les messages parlés. [Photo : Capture d’écran de la DIA]

Prendre soin de l’aidant

Après Dr Velázquez, la professeure Linda James a discuté de la façon de prendre soin de la personne aidante, c’est-à-dire de ces personnes qui prodiguent des soins directs à une autre personne. Elle a également partagé son expérience personnelle au cours de laquelle elle s’occupe d’un fils adulte ayant des besoins particuliers. Dans son cas, prendre soin de cette personne implique d’être responsable de sa prise de médicaments, de ses déplacements et de son soutien émotionnel.

La professeure James a souligné l’importance du soutien de l’église et la nécessité d’avoir davantage de ressources et de compréhension pour les personnes ayant des besoins particuliers. Elle a également attiré l’attention de son auditoire sur le prix à payer au niveau émotionnel et physique quand on est la personne responsable de prodiguer des soins, elle a fait référence à son enfant qui a développé des tendances à l’homicide pendant la pandémie de COVID-19.

En même temps, et malgré tous les défis auxquels elle est confrontée en tant qu’aidante, la professeure James s’est dite reconnaissante. « J’ai refusé de croire que je suis maudite ; hormis le fait que je me décourage parfois, je suis heureuse de savoir que je suis bénie. » En ce sens, la professeure James a invité chacun, et en particulier les aidants, à continuer de faire confiance à Dieu. « Continuez d’avoir confiance dans le plan de Dieu alors que vous prenez soin de vos proches, » a-t-elle dit, « car Dieu a un plan pour [notre] vie et aussi pour [nos enfants], et personne ne peut contrecarrer ce plan. »

À la clôture de la session du 9 avril, pasteur Télémaque a encouragé les participants à inviter les personnes en situation de handicap et les personnes non adventistes à entrer en contact avec le ministère. Il a souligné l’importance de l’inclusion dans le ministère et a encouragé les participants à inviter des amis au programme.

Pasteur Jeff Jordan (en haut à droite), coordinateur adjoint des Ministères des Sourds à la Conférence Générale, intervient lors d’une présentation pendant le programme virtuel. [Photo : Capture d’écran de la DIA]

À propos des Ministères Adventistes des Possibilités

Les Ministères Adventistes des Possibilités sont basés sur la conviction que « tous sont doués, qu’on a besoin d’eux et qu’ils sont appréciés. » Ils sont enracinés dans la croyance selon laquelle l’évangile transforme la façon dont nous nous voyons nous-mêmes, dont nous voyons les autres et Dieu.

Selon les responsables du ministère, l’action des Ministères Adventistes des Possibilités a été définie non pas comme un programme, mais comme un mouvement qui nous aide à voir, à travers le regard d’un Dieu aimant, les forces et les possibilités de sept groupes spécifiques. Il s’agit des sourds, des aveugles, des personnes physiquement immobilisées, des personnes souffrant de problèmes de santé mentale, des orphelins et des enfants vulnérables, des personnes qui sont dans le deuil et du soutien à apporter aux aidants.

Dans la DIA, la dernière décennie a été axée sur la sensibilisation, l’acceptation et l’action. « L’objectif était d’intégrer ce ministère à la culture de chaque église locale, » ont indiqué les dirigeants. « Nous sommes heureux de constater les progrès réalisés sur tout le territoire, avec la mise en place de nombreux programmes de manière efficace. »

Pasteur Telemaque a souligné que chaque personne a de la valeur aux yeux de Dieu. « Nous sommes tous imparfaits, et nous trouvons la plénitude en aidant les autres à guérir de leurs blessures, » a-t-il déclaré. Identifier les dons spirituels des personnes en situation de handicap et les encourager à servir est essentiel à la croissance des MAP.

En Jamaïque, l’Église adventiste des sourds à Portmore est en pleine expansion. En République Dominicaine, un important groupe de jeunes bénévoles exerce son ministère chaque semaine auprès des sourds. Au Mexique, des interprètes bénévoles formés servent la population des sourds dans tout le pays.

Pasteur Jeff Jordan (en haut à droite), coordinateur adjoint des Ministères des Sourds à la Conférence Générale, souligne le défi auquel l’Église adventiste est confrontée pour atteindre les 70 millions de personnes sourdes dans le monde. [Photo : Capture d’écran de la DIA]

Les initiatives des PAM ont besoin de financement, et des opportunités existent grâce aux projets de Mission Globale de la Conférence Générale, a déclaré pasteur Telemaque. Un défi majeur demeure : le besoin de pasteurs sourds. « Les personnes sourdes préfèrent communiquer avec d’autres personnes sourdes, » a-t-il expliqué.

Nouvelle stratégie pour développer les PAM

Le 10ème anniversaire a marqué le lancement d’une nouvelle stratégie axée sur l’empathie, la plénitude, le lien social et la guérison spirituelle afin de soutenir différents niveaux de guérison physique.

Les dirigeants ont souligné que le ministère exercé auprès des personnes en situation de handicap est, en réalité, un ministère auprès de tous. « Nous n’avons pas de temps à perdre, » a déclaré pasteur Télémaque. « Nous devons reconnaître les personnes en situation de handicap comme une population spécifique, au même titre que les musulmans ou les hindous, et établir des ministères au sein des communautés pour montrer à la société, y compris aux responsables gouvernementaux, que l’Église se soucie d’elles et cherche à les accompagner de manière holistique. »

Jeovanny Barrera a apporté des informations pour la rédaction de cet article.

Traduction: Patrick Luciathe

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