Des chercheurs ont découvert une réduction des risques de cancer de l’estomac et de lymphomes.
Le 24 juin 2025 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Ansel Oliver, département des actualités de l’Université de Loma Linda
Une étude longitudinale de diverses alimentations végétariennes a montré une réduction globale de 12 % des risques de tous les cancers ainsi qu’un fort soutien des découvertes en matière de cancers moins étudiés, tels que les cancers moyennement répandus, comme le cancer de l’estomac et les lymphomes.
D’après l’auteur principal, Gary Fraser, il s’agit de la première étude comportant de solides renseignements et suffisamment de précision pour permettre d’établir un lien entre les diverses alimentations végétariennes et le risque de certains cancers moins répandus.
Les chercheurs ont donc découvert qu’une alimentation végétarienne était liée à une réduction des risques encore plus importante dans le cas du cancer de l’estomac, soit d’autant que 45 %, ainsi que dans le cas des lymphomes, soit de 25 %.
Selon le Dr Fraser, l’étude a également fourni des preuves solides confirmant les études selon lesquelles les végétaliens courent moins de risques de certains cancers répandus, comme les cancers du sein et de la prostate (environ 25 %). De plus, les alimentations végétariennes entraînent globalement une réduction importante des risques de cancers colorectal et de l’estomac, et ce rapport insiste encore davantage sur leur atténuation des risques de lymphomes. L’alimentation végétarienne réduirait le risque de cancer colorectal d’environ 20 %, a-t-il dit.
« Cette information est relativement unique et possiblement la plus robuste qui soit disponible concernant les cancers comme de l’estomac et les lymphomes, a-t-il ajouté. L’étude pourrait aussi pointer du doigt plusieurs autres cancers, comme du poumon, de l’ovaire et du pancréas, où cette étude suggère un risque moins élevé chez les végétariens, sans toutefois atteindre les standards nécessaires permettant d’en dire plus. »
Le Dr Fraser a dit que d’autres cancers, comme le cancer de l’utérus, les myélomes et la leucémie myéloïde, ou les cancers du système nerveux, n’ont donné aucun indice de protection par l’alimentation.
L’étude, dont on pourrait traduire le titre par « Liens longitudinaux entre les habitudes alimentaires végétariennes et les cancers localisés dans la cohorte nord-américaine de l’Adventist Health Study-2 », a été publiée ce mois-ci dans l’American Journal of Clinical Nutrition.
Menée par le département de recherche de l’Université de Loma Linda, l’étude a examiné des données de dizaines de milliers d’adventistes du septième jour végétariens et non végétariens. Les chercheurs ont utilisé des données de l’Adventist Health Study-2, un groupe de près de 96 000 personnes s’identifiant comme adventistes du septième jour et vivant aux États-Unis et au Canada durant le recrutement de référence de 2002 à 2007, et auprès de qui on a fait un suivi en 2015. Les chercheurs, selon le Dr Fraser, ont utilisé des données sur près de 80 000 sujets de l’étude, dont environ la moitié sont végétariens.
L’étude a été financée par l’Université de Loma Linda. Les fonds pour l’établissement du groupe original et ses données ont été fournis par « l’Institut national du cancer » et le « Fonds mondial de recherche sur le cancer de la Grande-Bretagne ».
Le groupe original a été le sujet de plus de 200 études publiées sur l’alimentation, la santé, les maladies et la mortalité, a dit le Dr Fraser.
Les chercheurs ont noté que l’étude consistait à comparer des adventistes végétariens à des adventistes non végétariens, ce qui porte à croire que les résultats pourraient être encore plus révélateurs si la comparaison avait été faite avec la population en général.
D’après le Dr Fraser, les études précédentes, comparant cette population à la population en général d’un recensement américain, suggèrent que les adventistes non végétariens ont 25 % moins de risques de cancer que la population en général et que ce taux grimpe à environ 35 % pour les adventistes végétariens.
« Bon nombre de ces adventistes non végétariens dans l’étude étaient tout de même des gens soucieux de leur santé. Il est donc incroyable que nous ayons même trouvé une différence », a-t-il souligné.
Alors que la nouvelle étude a révélé des bienfaits accrus pour les végétaliens par rapport aux végétariens, une exception s’est manifestée : les piscivégétariens (les végétariens qui mangent toutefois du poisson) ont un risque moins élevé de cancer colorectal que les adeptes des autres alimentations végétariennes.
La version originale de cet article a été publiée sur le site des actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille