Des rétroactions « du bas vers le haut » sur les piliers stratégiques captent l’attention des délégués.
Le 12 juillet 2025 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Jarrod Stackelroth
Une partie importante de la session de la Conférence générale a été consacrée aux quatre piliers stratégiques du plan « J’irai » de l’Église pour la nouvelle période quinquennale. Les piliers sont les suivants : la communion avec Dieu, l’identité en Christ, l’unité en l’Esprit et la mission pour tous.
Dans quatre blocs de deux heures entre le mercredi et le vendredi, on a demandé aux délégués de se diviser en petits groupes pour échanger, prier et parler de la mise en application pratique de chacun des piliers. Un système était également en place pour permettre aux délégués d’offrir leurs commentaires.
Durant les séances, une méditation était présentée par des orateurs de « l’Institut de recherche biblique » (BRI pour Biblical Research Institute), de l’Ellen G. White Estate et de l’Adventist Review suivie d’une discussion en groupe.
Une photo de Josef Kissinger
« L’objectif à trois volets de ces segments était de solidifier les piliers stratégiques de “J’irai”, de générer des idées pour l’implantation de la planification stratégique et de permettre aux délégués de participer au processus », a expliqué Sikhululekile Daco, rédactrice adjointe de l’Adventist Review, qui a coanimé les séances avec l’évangéliste Mark Finley.
ChanMin Chung, directeur des Centres pour la mission mondiale, a coordonné le programme. « Ce pourrait être la première fois que nous tentons ce type d’interaction spirituelle dans le cadre de notre session administrative. Nous croyons qu’il s’agit d’une chose importante », a-t-il dit.
« La direction de la CG pensait que c’était une bonne idée et une bonne occasion de favoriser l’interaction entre les délégués. »
La puissance des petits groupes
Deux cent quatre-vingts leaders de petit groupe ont été choisis pour diriger les discussions sur des sujets donnés. Chaque leader de groupe a reçu une grosse enseigne en carton pour que les membres de son équipe puissent le trouver. Sur les enseignes se trouvaient quatre codes QR, que les leaders pouvaient scanner. Ils entraient ensuite les résultats des discussions de leur groupe directement sur une plateforme du Bureau des archives, statistiques et recherche, dirigé par David Trim, qui compilera les résultats et les acheminera à l’administration.
Cheonneth Strickland, secrétaire de la Fédération de la grande région de Sydney, en Australie, était parmi les leaders de petit groupe.
« La discussion a donné aux délégués le temps de se rencontrer en équipe et de discuter des piliers stratégiques de la CG. Nous avons aimé la connexion avec les autres venus des différentes missions et fédérations. Nous avons partagé nos idées et nos expériences sur la façon dont nous vivons notre vie d’église. »
Le mercredi 9 juillet, lors de la séance du matin, les délégués se sont concentrés sur la communion avec Dieu. Puis en après-midi, c’est l’identité en Christ qui était à l’ordre du jour.
Une photo de Josef Kissinger
« À la fin du message de Dwain Esmond [orateur lors des méditations et directeur adjoint de l’Ellen G. White Estate], je me suis dit que, si nous participions sérieusement au programme, ce pourrait être l’une des tâches les plus importantes que nous aurons accomplies durant la session », a dit Thomas L. Lemon, vice-président général de la CG, qui a dirigé la séance du mercredi après-midi.
Le jeudi et le vendredi matin, les deux derniers piliers ont été abordés, soit l’unité en l’Esprit et la mission pour tous.
« Nous voulions y mettre de la diversité, a dit le pasteur Chung, même en matière de style de présentation, parce que, comme vous l’avez sans doute remarqué, ils ont tous des styles différents. Certains sont énergiques, d’autres plus réfléchis, et je ne parle pas que des présentateurs, mais des animateurs également. »
Une bouffée d’air frais
Les délégués ont apprécié l’intégration de ces discussions de groupe au programme. « L’atmosphère a complètement changé par rapport au reste de la semaine, a dit Mme Daco. Même durant les périodes de discussion, c’était calme, tranquille. Et tellement de gens ont fait la file pour parler durant la période des micros ouverts. Ce fut une réelle bénédiction.
« C’était comme une bouffée d’air frais, a-t-elle poursuivi. Il a été très important d’inclure des conversations spirituelles entre les réunions administratives qui doivent avoir lieu. »
« Nous sommes tellement diversifiés, mais c’est Jésus et sa mission qui nous unissent », a dit le pasteur Strickland.
Et les commentaires des délégués étaient positifs. « L’un des délégués a mentionné le grand impact de ces segments sur la vie des délégués, a dit le pasteur Chung. J’ai entendu ce commentaire de beaucoup de gens. Au moment où il ne restait que neuf minutes à la période de commentaires au micro à la fin du segment, 29 personnes étaient toujours en file pour parler. J’ai donc entendu beaucoup de commentaires positifs de la part des dirigeants comme des délégués. »
Il a aussi eu l’impression que les délégués appréciaient le mode de communication du bas vers le haut, l’occasion de se sentir les bienvenus à prendre la parole sur un sujet qui les passionne : la mission.
« Ce n’est pas tout qui ne venait que de la scène ou de certaines personnes en particulier; cette partie du programme a donné aux gens l’occasion de se sentir entendus et de partager leur foi avec leurs voisins et le groupe en entier », a-t-il dit.
Les applications pratiques
« Nous parlons beaucoup de stratégie, a dit le pasteur Chung. Mais nous remarquons souvent que cette stratégie devient une sorte de document de soie que l’on dépose sur une tablette et auquel on ne touche plus. Nous créons des documents, mais la pratique ne vient pas, la réelle mise en pratique ne vient pas.
« Ici, nous tentons de lier la stratégie et la pratique », a-t-il dit.
Ce que la direction de l’Église espère, c’est que ceux qui rentreront à la maison après la session de la CG reviendront avec des idées pratiques ainsi qu’une passion pour la mission.
Pour le pasteur Strickland, l’une des séances était très pratique et elle l’aidera dans son propre ministère.
« Certaines des méditations et des prédications sur les piliers stratégiques étaient excellentes, a-t-il dit. J’ai beaucoup aimé Elias Brasil de Souza, directeur du BRI, lorsqu’il a parlé de trois passages des Écritures sur l’unité. Il m’a beaucoup appris. Maintenant, je compte utiliser trois de ses prédications. »
Les dirigeants de l’Église n’étaient pas certains que les délégués aimeraient cette partie du programme de la session. Ils avaient peur qu’ils sautent les séances ou qu’ils y participent peu. Mais, bien que ce fut le cas pour certains, les commentaires ont généralement été extrêmement positifs.
« J’ai sous-estimé le niveau de maturité de nos délégués. Leur participation à ce programme a été au-delà de mes attentes », a dit le pasteur Chung.
Le pasteur Strickland est d’accord. « Les délégués ont aimé cette partie plus que toute autre. Les réunions administratives se sont bien déroulées, mais le fait d’avoir le temps de parler de mission personnellement a apporté un excellent changement. »
Jarrod Stackelroth est le rédacteur gestionnaire de l’Adventist Record et du Signs of the Times pour la Division du sud du Pacifique. Il se trouve actuellement à Saint-Louis avec l’équipe de l’Adventist Review.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille