Karen Godfrey s’est dite très surprise d’apprendre ce qui est arrivé à Manuelito, un orphelin qu’elle a rencontré au Salvador lorsqu’il avait deux ans. [Une photo d’Adventist Review/DIA]
Une mission dont la boucle s’est bouclée lors de la session de la CG
Le 12 juillet 2025 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Becky St. Clair, Adventist Review
Karen Godfrey est vice-présidente de l’avancement pour Maranatha Volunteers International. Elle a passé ses journées de la session de la Conférence générale (CG) à sourire au kiosque dudit ministère dans la salle des exposants et à répondre à des questions à propos de Maranatha. Son mardi de la session avait commencé comme tous les autres jours. Elle venait de finir de discuter avec un visiteur quand une collègue lui a apporté une photo d’elle.
« Elle m’a dit que le garçon sur la photo venait de passer au kiosque et qu’il avait grandi dans un orphelinat construit par Maranatha au Salvador, a raconté Mme Godfrey. Quand elle m’a dit qu’il s’appelait Manuel, j’ai immédiatement su de qui elle parlait. C’était Manuelito! »
Au milieu des années 1990, Mme Godfrey a participé à un projet de construction de Maranatha : une nouvelle demeure pour un groupe de 13 orphelins vivant dans une maison trop petite sur un campus scolaire du Salvador. À l’époque, aucune adoption en dehors du pays n’était permise, alors, s’attendant à une augmentation du nombre d’orphelins, Maranatha travaillait avec des entités locales pour leur construire un espace plus grand.
« Peu après le démarrage du projet, un petit garçon d’environ deux ans est arrivé, se souvient Mme Godfrey. Il s’appelait Manuelito et il est quasi immédiatement devenu le préféré de tout le monde. Il était énergique, amusant et simplement toujours de bonne humeur. »
Quand le projet s’est achevé et que Maranatha est passé à autre chose, Mme Godfrey n’a plus jamais entendu parler des orphelins du Salvador. Jusqu’à mardi, quand Manuelito est apparu au kiosque de Maranatha en compagnie de sa femme et de sa fille.
Mardi, Manuelito et sa famille ont, de manière inattendue, retrouvé Mme Godfrey, qui a participé au projet de construction de l’orphelinat dans lequel il a grandi. [Une photo d’Adventist Review/DIA]
Manuelito est maintenant un mari et un père, il travaille pour l’Union des missions du Honduras à titre de responsable des multimédias. Il a aussi pu donner des nouvelles d’une autre enfant qui a grandi dans l’orphelinat avec lui, disant à Mme Godfrey qu’elle travaillait à l’Université Linda Vista, une université adventiste au Mexique, et qu’elle est mariée et heureuse. Enfin, il a dit que le groupe planifiait des retrouvailles sur le site de l’orphelinat (qui a depuis fermé ses portes), une sorte de réunion de famille à la maison.
Manuelito a dit que cet orphelinat construit par Maranatha au Salvador l’a mis sur le chemin qui l’a conduit vers une relation avec Jésus et, plus tard, vers un travail pour l’Église.
Pour Mme Godfrey et l’équipe de Maranatha, ces retrouvailles inattendues avec Manuel ont été plus qu’un moment réconfortant, ce fut un rare aperçu de l’impact à long terme de leur ministère. La session de la CG, grâce à son attrait mondial et à la mission commune, a créé la seule occasion où une telle rencontre aurait pu avoir lieu.
« Nous faisons ce travail parce que nous croyons à la mission, a-t-elle dit en réfléchissant. Mais la plupart du temps, nous plantons des graines que nous n’avons jamais la chance de voir pousser. Cette semaine, nous en avons vu les fruits. »
Dans un centre des congrès bondé à des milliers de kilomètres du Salvador, l’histoire qui a commencé par un projet de construction il y a trois décennies a trouvé sa continuité. Et pour un ministère qui construit pour l’avenir, il ne peut y avoir de plus beau cadeau que de voir une boucle se boucler ainsi.
Becky St. Clair est une rédactrice pigiste demeurant en Californie.