Un couple de missionnaires s’ouvre à la culture et manifeste de l’amour lors de leur service sur le front missionnaire

Du Costa Rica au Bangladesh et vice-versa, les Artavia vivent un ministère interculturel sincère.

31 Juillet 2025 | Saint-Louis, Missouri, États-Unis | Libna Stevens, Actualités de la Division Inter Américaine

Pour Frank Artavia et son épouse Dayana Acosta, la mission n’est pas limitée par la géographie, la langue ou la culture – c’est un mode de vie. Après des années de service en Asie et un récent retour au Costa Rica, le couple a retrouvé des amis et d’autres missionnaires lors de la 62ème Session de la Conférence Générale de l’Église adventiste du septième jour qui a eu lieu à Saint-Louis, dans le Missouri. L’expérience leur a rappelé avec force leur appel à proclamer le Christ au-delà des frontières.

Expérience de retrouvailles à la Session de la Conférence Générale

« Assister à une Session de la Conférence Générale, c’est comme imaginer le premier jour au ciel, » a déclaré Frank Artavia, qui a participé à plusieurs sessions en tant que soliste. « Il s’agit de renouer contact et de partager à nouveau, surtout quand les gens pensaient que vous aviez disparu après avoir été si longtemps absent. »

Pour Dayana, il s’agissait de sa première Session de la Conférence Générale. « Hier, je me suis dit : ‘Tant de jeunes amis de longue date !’ Ils sont encore jeunes, juste d’il y a quelques années, » a-t-elle dit en riant. « Cela me rappelle que nous sommes unis par la même mission : proclamer l’amour du Christ. »

Elle a ajouté : « C’est formidable de reprendre contact ; même après des années, l’affection est toujours la même. J’ai beaucoup aimé visiter le hall d’exposition et découvrir tant de ministères dont j’ignorais l’existence. Chacun a ses propres défis et ses propres bénédictions, mais nous sommes tous concentrés sur le même objectif : proclamer l’amour de Jésus. »

Du Costa Rica au Bangladesh

L’expérience missionnaire des Artavia au Bangladesh a changé leur vie. Mariés trois jours seulement avant leur départ à l’étranger pour devenir missionnaires en première ligne en 2017, ils ont commencé leur parcours en travaillant à la Clinique Dentaire Adventiste de Dhaka.

En repensant à leur séjour en Asie, Dayana se souvient des difficultés d’adaptation culturelle. « De la nourriture à la façon dont les gens s’habillent, en passant par la langue, tout cela était nouveau pour moi. Je suis arrivée là-bas ne parlant pas un mot d’anglais. »

Le changement culturel a été immédiat, et parfois bouleversant, a ajouté Dayana. « C’était frustrant de ne pas parler un mot d’anglais à mon arrivée, » a-t-elle dit. « Les cours étaient dispensés en anglais et en bengali, alors j’ai prié avec ferveur pour le don des langues, » a-t-elle ajouté. « Au bout d’une année, je parlais couramment anglais, sans jamais avoir pris un seul cours. »

Dayana avait auparavant été directrice de jeunesse et instructrice biblique au Costa Rica, mais au Bangladesh, elle s’est vu confier de nouvelles responsabilités qui l’ont poussée à se dépasser de façon inattendue. « Je ne comprenais pas le fonctionnement de l’administration de l’Église jusqu’à ce qu’on me demande de coordonner plusieurs projets, » a-t-elle confié. « J’ai pleuré tous les jours pendant six mois parce que je ne pouvais pas communiquer, mais cela en valait la peine. Dieu équipe vraiment ceux qui sont appelés. »

Dayana voulait être missionnaire depuis l’âge de cinq ans, même si elle a grandi dans l’Église Catholique, a-t-elle ajouté. J’étais impliquée dans des actions bénévoles, y compris dans des actions en faveur de l’environnement. Lorsque j’ai rejoint l’Église adventiste et pris conscience de l’ampleur de la mission confiée par Dieu, j’en suis tombée amoureuse et Dieu a exaucé le désir de mon cœur. »

Cette passion de toujours pour le service est devenue une mission commune lorsqu’elle et Frank se sont rendus au Bangladesh comme employés du service international, où leur ministère a rapidement pris une nouvelle dimension.

Un ministère par la santé, la musique et l’amitié

En tant que directeur et dentiste en chef de la Clinique Dentaire Adventiste de Dhaka, Frank Artavia a fait en sorte que l’établissement soit viable financièrement après avoir dépendu de soutiens extérieurs pendant plus de 20 ans, et Dayana l’a aidée en tant que manager au bureau. Leur mission s’étendait cependant bien au-delà des soins cliniques.

« Nous voulions offrir plus que des soins dentaires de qualité : nous avons offert de l’amitié, » a expliqué Frank Artavia. Nombre de leurs patients étaient des dirigeants locaux, des acteurs de Bollywood et des diplomates. « Un patient m’a interrogée sur une chanson que je chantais en travaillant, » s’est souvenu Frank. « Cela a ouvert la porte à une conversation sur la foi et nous a aidé à partager le message d’une manière qui convenait à leur contexte culturel. »

L’évangélisation ce n’est pas la colonisation, a souligné Frank Artavia. « On retrouve dans leurs églises de nombreux tambours et des expressions locales de l’adoration. Nous avons dû respecter cela et nous y adapter. » Ils ont tous deux fini par diriger de petits groupes et se sont fait de nombreux amis dans la communauté.

Avec le recul, Frank et Dayana sont convaincus que l’amour doit être au cœur de toute action missionnaire.

« Si vous n’êtes pas missionnaire, alors vous faites partie du champ missionnaire, » a dit Frank Artavia. « Certains veulent servir à l’étranger, mais ne saluent pas leurs voisins. Il ne s’agit pas de montrer des graphiques décrivant la prophétie, mais plutôt de vivre l’amour au quotidien. »

Dayana est du même avis. « Jésus a dit que les gens reconnaîtront que nous sommes ses disciples si nous avons de l’amour, pas grâce à notre alimentation ou à notre tenue vestimentaire. Voici ce dont nous avons besoin : des personnes qui manifestent de l’amour à travers leur vie. Soyez des sermons qui ont des chaussures. »

De retour au Costa Rica, les Artavia continuent de servir par le biais de la santé, du ministère de la musique et de l’éducation. Bien qu’ils soient actuellement à la maison, leur cœur reste ouvert à la direction de Dieu, prêts à aller là où la mission les appelle.

Traduction: Patrick Luciathe