Paul H. Douglas, trésorier de la Conférence Générale, appelle à recentrer nos efforts sur l’action missionnaire sur le terrain et sur l’évangélisation.
20 Octobre 2025 | Silver Spring, Mayrland, États-Unis | Marcos Paseggi, Adventist Review
« Je m’engage devant ce corps et envers l’Église mondiale à être un intendant fidèle des ressources que Dieu a données à Son Église pour sa mission, » a déclaré Paul H. Douglas, trésorier de la Conférence Générale, lors de son discours d’ouverture le 13 octobre. Paul Douglas et l’équipe qu’il dirige ont présenté le rapport du trésorier « Intégrés pour la Mission » au Comité Exécutif de la Conférence Générale (GCCOMEX), réuni au siège de la dénomination à Silver Spring, dans le Maryland, aux États-Unis.
Après avoir présenté son équipe, Paul Douglas a présenté les trois domaines où l’emphase sera placée au cours de ce quinquennat. Le premier dont il a parlé est la force. L’idée ici est que les entités ecclésiales devraient fonctionner de manière autonome et ne pas dépendre de dotations. « Cela signifie pouvoir vivre selon ses moyens, » a déclaré Paul Douglas, « ne pas dépendre des dotations pour couvrir les dépenses de fonctionnement… mais pour investir dans la mission. » Paul Douglas a également appelé les dirigeants de l’Église à être « prudents lorsque nous considérons notre développement, à ne pas trop prompts à développer nos entités administratives, » mais à utiliser une part croissante des fonds « pour la mission, et non pour l’appareil administratif. »

Paul H. Douglas, trésorier de la Conférence Générale, présente son rapport au Comité Exécutif de la Conférence Générale lors du Concile Annuel 2025. [Photo : Peterson Fagundes]
Paul Douglas a également évoqué un partenariat avec le Département de la Gestion Chrétienne de la Conférence Générale, qui se concentrera sur cinq domaines d’emphase et de collaboration. Parmi ceux-ci figure la croyance selon laquelle « à travers la gestion chrétienne, il est question d’augmenter la foi, plutôt que d’augmenter les finances, » et que les dirigeants d’église doivent « accorder de la valeur à la confiance des membres. » Elle déclare également que « les principes de la gestion chrétienne guident chaque aspect de la vie quotidienne » et que « la gestion chrétienne concerne tout le monde, partout. »
Enfin, Paul Douglas a parlé de la stratégie, qui comprend la prise de décisions fondées sur des faits probants, l’optimisation de l’impact des investissements missionnaires et la mobilisation des ressources pour la mission. « Mettons davantage l’accent sur ce qui fonctionne, [mais] si quelque chose ne fonctionne pas, essayons autre chose, » a-t-il suggéré.

Paul H. Douglas, trésorier de la Conférence Générale, présente son rapport au Comité Exécutif de la Conférence Générale lors du Concile Annuel 2025, qui s’est tenu à Silver Spring, dans le Maryland, aux États-Unis. [Photo : Peterson Fagundes]
Après Paul Douglas, Timothy Aka, trésorier adjoint de la Conférence Générale en charge des investissements et des services bancaires, a présenté un aperçu de la situation économique mondiale et de ses implications pour l’Église. Dans cet aperçu, Timothy Aka a décrit le dollar américain comme étant la principale devise de réserve mondiale sur les marchés financiers, ce qui permet au gouvernement américain d’emprunter à des taux d’intérêt plus bas et d’avoir des déficits commerciaux plus importants. Il a également indiqué, cependant, que certains pays étrangers souhaitent s’éloigner du dollar américain.
Parmi les autres défis, d’après Timothy Aka, on peut citer le niveau croissant des emprunts du gouvernement américain, la menace de l’inflation et l’incertitude de l’offre de travail. En dépit de tout cela, a-t-il souligné, « le dollar américain ne devrait pas perdre son statut de devise de réserve de sitôt. »
Timothy Aka a indiqué qu’il réfléchissait constamment à l’impact que cela pourrait avoir sur l’œuvre de l’Église à l’avenir, en considérant entre autres le rôle prophétique des États-Unis dans les événements mondiaux. Bien que Timothy Aka ait reconnu ne pas être certain de la manière dont les détails prophétiques se dérouleront, les vents changeants peuvent certainement affecter l’œuvre de l’Église, y compris « notre capacité à mener nos activités comme nous l’avons fait jusqu’à présent et à transférer des fonds à travers le monde pour soutenir notre œuvre. » C’est la raison pour laquelle, a-t-il souligné, l’autosuffisance devient beaucoup plus importante.

Timothy Aka, trésorier adjoint de la Conférence Générale en charge des investissements et des opérations bancaires, explique l’impact qu’a l’économie mondiale sur les opérations financières de l’Église adventiste du septième jour au niveau mondial. [Photo : Peterson Fagundes]
Paul Douglas est retourné au micro pour présenter les états financiers de l’Église en date du mois d’août 2025. Il a fait mention d’une augmentation de 3,9 pour cent de la dîme et d’une baisse de 0,5 pour cent des offrandes par rapport à la même période l’an dernier. Le fonds de roulement (actif courant moins passif courant) est disponible pour 12,4 mois, tandis que les liquidités (fonds facilement convertibles en espèces) couvrent une période de 9,5 mois.
Après Paul Douglas, la trésorière adjointe Sabrina C. DeSouza a présenté un rapport sur la Session de la Conférence Générale qui a eu lieu il y a quelques mois à Saint-Louis, dans le Missouri. Elle a indiqué que, lors d’un sondage, 91,1 pour cent des personnes interrogées ont trouvé la Session de la Conférence Générale efficace, voire très efficace. Elle a également été ravie d’annoncer dans son rapport que les dépenses réelles étaient inférieures de 1,1 million de dollars américains au montant prévu dans le budget.
D’après Sabrina DeSouza, 53 pour cent des fonds alloués à la Session de la Conférence Générale ont été consacrés aux technologies et à la communication. Le reste a été consacré aux opérations et à la sécurité (28 pour cent), ainsi qu’à l’expérience des délégués et au soutien qui leur a été apporté (19 %). Le coût du programme par membre d’église a atteint 24 centimes américains, a-t-elle indiqué.

Sabrina C. DeSouza, trésorière adjointe de la Conférence Générale, présente un rapport de la Session de la Conférence Générale qui s’est tenue plus tôt cette année à Saint-Louis, dans le Missouri. [Photo : Peterson Fagundes]
Richard Stephenson, trésorier adjoint de la Conférence Générale et responsable de la stratégie numérique, a présenté un rapport sur l’offrande spéciale de la Session de la Conférence Générale, destinée à soutenir la stratégie numérique pour les initiatives missionnaires. L’offrande spéciale de la Session de la Conférence Générale s’est élevée à plus de 3,8 millions de dollars américains, a-t-il indiqué, « pour financer et soutenir l’évangélisation numérique [régionale]. »
Richard Stephenson a expliqué que les plans comprennent des initiatives conçues pour que « chaque clic devienne une invitation à s’impliquer, et plus important encore, une opportunité de connecter un chercheur en ligne à une église adventiste locale. » Cette deuxième partie est essentielle, a souligné Richard Stephenson ; il s’agit de trouver des moyens de connecter un chercheur à une congrégation physique. « Si nous ne pouvons avoir cet ancrage dans une communauté ecclésiale locale, » a-t-il expliqué, « tous nos efforts en ligne sont vains. »
À ce sujet, toutes les divisions de l’Église mondiale ont été encouragées à élaborer des stratégies adaptées à leurs régions, a déclaré Richard Stephenson. « C’est avec une grande joie que je peux vous annoncer que l’Église adventiste mobilise des ressources numériques pour la mission afin d’atteindre un monde de plus en plus numérique. » Cette stratégie de mission numérique n’est pas simplement un plan, d’après Richard Stephenson. « C’est un mouvement visant à atteindre les gens là où ils se trouvent. »
Comment la dîme est-elle utilisée ?
Après le rapport de Richard Stephenson, le sous-trésorier Ray Wahlen a fait le point sur l’utilisation de la dîme, les 10 pour cent que les membres reversent à Dieu pour financer les activités pastorales et d’évangélisation. Sur la base des règlements actuels, Ray Wahlen a rappelé aux membres du Comité Exécutif de la Conférence Générale que « les comités administratifs et exécutifs doivent comprendre les conseils donnés dans les Saintes Écritures et l’Esprit de Prophétie sur l’utilisation de la dîme. »
À l’échelle mondiale, 35,7 pour cent de la dîme reversée par les fidèles membres d’église ont servi à financer le travail pastoral, et 29,2 pour cent ont servi aux dépenses de fonctionnement, a indiqué Ray Wahlen. Cependant, si on considère la médiane des divisions mondiales, l’argent utilisé pour les dépenses de fonctionnement en 2024 a dépassé le pourcentage des fonds utilisés pour les pasteurs (39,7 pour cent contre 36,4 pour cent). « Le fonctionnement des bureaux est devenu le principal poste de dépenses des fonds de dîme dans la plupart des territoires des divisions, » a dit Ray Wahlen. « Cela est pour nous préoccupant, et nous continuons d’explorer les implications pour l’Église mondiale en tant que mouvement. » Selon Ray Wahlen, l’équipe de trésorerie de la Conférence Générale « travaillera en interne pour étudier de très près cette tendance dans les données. »

Ray Wahlen, sous-trésorier de la Conférence Générale, a donné des informations sur l’utilisation de la dîme lors du Concile Annuel 2025. [Photo : Peterson Fagundes]
Paul Douglas est revenu au micro pour rappeler aux membres du Comité Exécutif de la Conférence Générale que, conformément aux règlements, les dotations budgétaires – c’est-à-dire les fonds que la Conférence Générale envoie aux régions ou institutions ecclésiales du monde entier – suivent une méthodologie qui « promeut les priorités missionnaires. » Par conséquent, il a été voté d’avoir un montant de base pour les dotations budgétaires qui soit indexé sur le poids économique de la division. À cela, a indiqué Paul Douglas, un montant supplémentaire sera ajouté « en utilisant une matrice liée aux finances et à la mission. »
Parmi les nouveaux éléments à prendre en compte, a précisé Paul Douglas, figurera un nouvel « indice de formation de disciples » qui considérera plusieurs éléments, notamment les activités missionnaires et d’évangélisation, le retour actif de la dîme et les plans de formation de disciples. « Plus le score est élevé, plus les dotations supplémentaires sont importantes, » a-t-il déclaré. « C’est une méthodologie pour les dotations qui promeut la mission. »
Considérations budgétaires
Ray Wahlen a ensuite présenté quelques facteurs budgétaires pris en compte par les dirigeants pour préparer le budget 2026. Parmi eux, il a mentionné la suppression de 0,85 pour cent supplémentaire de dîmes de la Division Nord-Américaine et les dépenses de fonctionnement fixées dans les limites retenues par les règlements.
Il a indiqué que le total de la dîme budgétisée avait été réduit et que les offrandes budgétisées et les revenus des placements devraient augmenter. Concernant les allocations, Ray Wahlen a indiqué que les dotations et les fonds destinés aux services d’audit devraient augmenter. Il en va de même pour les fonds administrés par la Conférence Générale, qui comprennent les primes d’assurance et les investissements en cours dans les technologies numériques.

Lors du Concile Annuel 2025, Paul H. Douglas, trésorier de la Conférence Générale, a présenté les trois domaines dans lesquels l’emphase sera mise au cours de ce quinquennat. [Photo : Peterson Fagundes]
En conclusion, Paul Douglas a rappelé aux membres du Comité Exécutif de la Conférence Générale que « le Recentrage sur la Mission est toujours d’actualité. » Il a indiqué que pour ce quinquennat, les fonds alloués à la mission et aux initiatives d’évangélisation dans la fenêtre 10/40, la fenêtre post-chrétienne et la fenêtre urbaine s’élèveront à 126 millions de dollars américains. « Nous avons une belle opportunité de prêcher cet évangile avec OneVoice27 (UneVoix27), » a dit Paul Douglas en faisant référence à l’initiative d’évangélisation mondiale prévue pour septembre 2027 et dotée d’un budget de 27 millions de dollars américains.
Les défis à venir sont considérables, mais « rien n’est impossible à notre Dieu, » a conclu Paul Douglas. « Lorsque nous nous engageons à coopérer avec Lui, notre humanité unie à Sa divinité accomplira des choses omnipotentes. »
Traduction: Patrick Luciathe