Le néo-zélandais Christopher Bennett a le temps connu le plus rapide dans la catégorie des vétérans.
Le 27 octobre 2025 | Nouvelle-Zélande | Olivia Fairfax, Adventist Record
Christopher Bennett, un adventiste de 66 ans, a établi un nouveau record dans le Livre des records Guinness du temps le plus rapide pour un vétéran. Il devient donc non seulement la personne la plus âgée à faire le tour du monde à bicyclette, mais aussi la première à relever ce défi avec un handicap.
Il a accompli son exploit en participant à la course Tour Divide, parcourant 29 000 kilomètres à vélo autour du monde sans aucun soutien de la part d’autres coureurs ou d’un véhicule (bikepacking). Les exigences du Record Guinness relatives au cyclisme autour du monde comprennent le parcours de 29 000 kilomètres dans une direction en passant par deux points antipodaux du globe. L’absence de soutien implique le fait que M. Bennett devait transporter tout son équipement et ses denrées sur son vélo sans équipe ou véhicule de soutien voyageant avec lui.

Christopher Bennett, un adventiste de 66 ans de la Nouvelle-Zélande a établi un nouveau record Guinness du temps connu le plus court pour un vétéran, devenant la personne la plus âgée à faire le tour du monde à bicyclette. [Une photo offerte par Adventist Record]
Il a entamé sa course Tour Divide le 1er mai à Noukous, en Ouzbékistan, et a parcouru 8 500 kilomètres à travers l’Asie pour arriver à Shanghai, en Chine. De Shanghai, il a pris un vol pour Darwin, en Australie, et a roulé jusqu’à Port Macquarie avant de s’envoler pour Wellington, en Nouvelle-Zélande, d’où il a pris le cap pour Auckland, parcourant ici une distance totale de 3 500 kilomètres. Il s’est ensuite envolé pour Anchorage, en Alaska, aux États-Unis, pour traverser les États-Unis d’Amérique et terminer cette partie de la course en Nouvelle-Écosse, au Canada, ajoutant 10 300 kilomètres à son périple. Puis il a terminé son aventure en traversant l’Europe, partant de Lisbonne, au Portugal, et parcourant 6 700 kilomètres jusqu’à Vantaa, en Finlande, où il est arrivé le 7 septembre. Au total, il a parcouru 29 051 kilomètres autour du monde, est monté de 156 888 mètres en altitude, a traversé 16 pays en 129 jours et a roulé jusqu’à 605 kilomètres d’un seul trait.
Durant la course, M. Bennett a parcouru une moyenne autour de 220 kilomètres par jour. Il a dû composer avec des blessures, des réparations de vélo, des frousses liées à sa santé, des attaques de panique, des maux de tête et des arrêts de fonctionnement de son cerveau, et ce, dans une solitude totale. Il a raconté qu’à un certain moment, « j’ai dû m’étendre sur le bord de la route pendant deux heures, les yeux couverts, simplement pour calmer mon cerveau et le remettre en marche ». Il a aussi dû surmonter de nombreux obstacles durant cette course en plus de ses difficultés de santé. Au Kazakhstan, il a traversé d’énormes tempêtes, n’ayant aucun endroit où trouver refuge pendant une quarantaine de kilomètres. En Chine, la police l’a arrêté de rouler dans une région interdite et l’a mis dans un train pour qu’il aille poursuivre sa course ailleurs.
Bien que le terrible accident de vélo de M. Bennett ait transformé sa vie de manière importante, il n’a pas perdu son amour du cyclisme. C’est sur son vélo qu’il est le plus heureux, et il aime la liberté que lui offre la route et les défis qu’elle présente. Après son accident, il a dû cesser de travailler; cependant, il maintient un sain état d’esprit, disant que « le rétablissement n’implique pas nécessairement le retour à la vie d’avant, mais le fait de trouver ce qu’on peut faire ».
Il a tenté d’établir ce record pour les gens auxquels il s’identifie, « les gens avec des handicaps, les gens de plus de 60 ans, les gens qui pensent que l’aventure est finie lorsqu’on commence à se faire vieux ». Il a exprimé l’importance pour les personnes avec des handicaps, surtout ceux qui ont subi un traumatisme cérébral, de redéfinir ce qui est possible et de faire avec les difficultés qui surviennent. « Soit vous maîtrisez votre handicap, soit c’est votre handicap qui vous maîtrise. »
Le cyclisme est un élément clé de la marche chrétienne de M. Bennett. C’est un moyen pour lui de témoigner auprès des autres, d’échanger avec des gens avec qui il n’aurait pas autrement l’occasion d’interagir. « Bien qu’il s’agisse de courses de bikepacking, les chrétiens, nous avons une philosophie différente quant à la compétition. […] Lorsque nous avons l’occasion de manifester l’amour de Dieu, c’est ce que nous devons faire. »
La version originale de cet article a été publiée sur Adventist Record.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille