Laura Baran a vu des mères en difficulté et a décidé d’agir.
Le 21 juillet 2023 | Orlando, Floride, États-Unis | Caroline Glenn, AdventHealth du centre de la Floride
Lorsqu’elle est devenue infirmière chez AdventHealth for women à Orlando, dans l’État américain de la Floride, Laura Baran est tombée amoureuse du fait d’aider les mères. Travaillant à l’unité de soins intensifs néonatals et s’occupant de bébés prématurés, elle a découvert l’importance du lait maternel pour la santé des nourrissons ainsi que la difficulté des mères à allaiter.
Mais Mme Baran n’avait pas ce problème. En fait, elle en produisait trop et, après avoir allaité ses deux garçons, il lui restait à trouver quoi faire avec son congélateur rempli d’excédent de lait.
« Je sais exactement où aller », a-t-elle dit.Elle est devenue donneuse à la « Banque de lait maternel de la Floride » (Mothers’ Milk Bank of Florida), qui fournit 51 des unités de soins intensifs néonatals de l’État floridien et qui figure parmi la trentaine de banques de lait maternel sans but lucratif autorisées d’Amérique du Nord. C’est également la seule banque de lait maternel reconnue en Floride.
L’accessibilité à du lait de donneuse a considérablement réduit le nombre de nourrissons qui développent l’entérocolite nécrosante néonatale (ENN), une maladie gastro-intestinale parfois fatale qui affecte principalement les bébés prématurés. Jusqu’à 17 % des nourrissons extrêmement prématurés à qui l’on donne de la préparation commerciale pour nourrissons développent l’ENN, comparativement à seulement 1,5 % des nourrissons extrêmement prématurés à qui l’on donne du lait maternel humain.
Les donneuses potentielles doivent fournir un historique médical et de leur mode de vie complet et subir des analyses sanguines, processus de dépistage semblable à celui utilisé par les banques de sang. Le lait donné est ensuite analysé pour les bactéries et les taux de nutriments, puis pasteurisé afin de tuer toute bactérie et tout virus. Avant la dispensation du lait pasteurisé, un test bactériologique est effectué pour assurer qu’il rencontre les plus hauts standards de sécurité.
Le lait de donneuses n’est accessible que sous ordonnance d’un médecin. Il est conforme aux directives de dépistage, de traitement et de dispensation établies avec l’aide des « Centres américains de contrôle et de prévention des maladies » (CDC), de « l’Administration des aliments et des médicaments » (Food and Drug Administration) et des industries du sang et des tissus.
Sauver des vies grâce au don de lait maternelEn l’espace de quatre ans, Mme Baran a fait don de 140 litres de lait maternel à la « Banque de lait maternel de la Floride ». Son lait s’est rendu dans 28 unités de soins intensifs néonatals de la Floride, y compris dans ceux d’AdventHealth à Orlando, à Celebration et à Tampa.
« De savoir que je travaillais dans l’unité où une partie de mon lait allait était merveilleux et c’est ce qui me motivait à continuer, a-t-elle dit dans une récente entrevue avec WESH-2 News. Et, sachant que mon lait allait à ces bébés vulnérables et qu’il leur faisait du bien, j’aurais continué si j’avais pu. »
Durant la pandémie de COVID-19, l’Association des banques de lait humain d’Amérique du Nord a émis un appel urgent aux donneuses potentielles de lait maternel, citant une hausse fulgurante de la demande ainsi qu’une diminution de l’approvisionnement. D’après Kandis Natoli, directrice administrative de la « Banque de lait maternel de la Floride » et ancienne infirmière, d’innombrables femmes ont levé la main pour répondre à la demande, y compris Mme Baran.
« Trente-sept gallons (140 litres), 128 onces par gallon, alors qu’une once peut nourrir trois bébés, donc faites le calcul, a dit Natoli en pensant à l’incroyable don de Mme Baran. Les femmes qui donnent à cette banque de lait sauvent des vies tous les jours. »
La version originale de cet article a été publiée sur le site de Southern Tidings.
Traduction : Marie-Michèle Robitaille