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Un médecin du Centre médical de l’Université de Loma Linda explique les avantages du traitement moderne.

Le 1er janvier 2024 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Lisa Aubry, département des  actualités du Centre médical de l’Université de Loma Linda 

D’après le Dr Kamal M. Kotak, un cardiologue-électrophysiologue de l’Institut international de cardiologie de l’Université de Loma Linda, des avancements dans la technologie du pacemaker (ou « stimulateur cardiaque ») offrent de nouvelles possibilités aux patients. Lui et d’autres experts de l’Institut international de cardiologie sont parmi les premiers à avoir installé sur des patients le pacemaker le plus récemment approuvé par l’Administration des aliments et des médicaments (FDA pour Food and Drug Administration) des États-Unis, qui réduit les risques de complications et qui offre des solutions plus précises et personnalisées dans la gestion des dérèglements du rythme cardiaque. 

Le pacemaker contribue au soutien du système électrique du cœur, qui contrôle les battements du cœur, a expliqué le Dr Kotak. L’électricité cardiaque commence dans un groupe de cellules au-dessus du cœur et se répand jusqu’au-dessous, forçant le cœur à se contracter et à pomper le sang. Selon lui, le vieillissement, l’endommagement du muscle cardiaque et certaines maladies génétiques peuvent causer un ralentissement du rythme cardiaque, lequel peut nécessiter l’installation d’un pacemaker — ce petit dispositif implanté dans la poitrine avec des fils connectés au cœur pour l’empêcher de battre trop lentement.

Le cardiologue-électrophysiologue Kamal Kotak montre l’endroit du cœur où serait installé le pacemaker sans fil. [Une photo du département des actualités de l’Université de Loma Linda]

Les nouvelles technologies liées au pacemaker, comme le pacemaker sans fil et le pacemaker à système de conduction cardiaque, accomplissent le même travail que le pacemaker traditionnel, soit en envoyant un signal électrique pour aider le cœur à battre comme il faut, mais ils offrent également aux patients une aide plus personnalisée.

Le pacemaker sans fil est autonome, a dit le Dr Kotak, c’est-à-dire que, contrairement au pacemaker traditionnel installé dans la poitrine du patient avec des fils qui vont jusqu’au cœur, le pacemaker sans fil est implanté directement dans le ventricule droit du cœur par une méthode minimalement invasive — sans incision ni points de suture. Bien que le pacemaker sans fil ne soit pas pour tout le monde, il y a des situations précises où il peut être utilisé plutôt que le pacemaker traditionnel. Le Dr Kotak a souligné que le pacemaker traditionnel demeure tout de même la méthode standard de réguler les battements du cœur.

Le pacemaker à système de conduction, aussi appelé « pacemakers pour la zone de la branche gauche » (LBBAP pour left bundle branch area pacemakers), est le plus récent, selon le Dr Kotak. Il est conçu pour aider les signaux électriques du cœur à se déplacer de manière plus coordonnée et naturelle avec un seul fil plutôt que plusieurs. Cet aspect empêche le « dyssyncronisme », un problème qui peut se développer chez 15 % des patients qui ont un pacemaker traditionnel et qui consiste en une désynchronisation des valvules cardiaques entre elles. Ce trouble peut affaiblir le cœur ou entraîner des symptômes d’insuffisance cardiaque. De plus, toujours selon le Dr Kotak, le LBBAP sert de solution de rechange et constitue parfois une meilleure option pour certains patients ayant besoin d’un traitement de resynchronisation cardiaque.

Le Dr Kotak compare les caractéristiques de deux types de pacemakers, comme la taille, la forme et les capacités. [Une photo du département des actualités de l’Université de Loma Linda]

Un pacemaker sauve une vie

Louise Correnti, 76 ans, a reçu un pacemaker à système de conduction cardiaque en juin dernier, ce qui a rétabli sa santé. C’est en avril qu’elle a remarqué son manque de souffle, alors qu’elle s’adonnait à ses activités quotidiennes, comme la marche avec ses chiens, dans sa ville de Beaumont. Elle s’est dite étonnée de ce symptôme, étant donné qu’elle fait du Pilates quatre fois par semaine et qu’elle est une avide motocycliste depuis une trentaine d’années.

Après quelques semaines d’enregistrement d’un faible rythme cardiaque par sa montre intelligente, Mme Correnti a contacté son équipe de soins du Centre médical de l’Université de Loma Linda (LLUH pour Loma Linda University Health). Quelques jours plus tard, elle rencontrait les experts de l’Institut international de cardiologie, qui ont suivi son cœur à distance à l’aide d’un harnais installé sur elle, lequel a permis de déterminer les étapes à suivre.

« J’ai été impressionnée par la façon dont les équipes de soins de LLUH ont bougé », a-t-elle dit, elle qui faisait des courses lorsqu’elle a reçu un appel pour l’informer qu’elle avait besoin d’un pacemaker le jour même.

D’après le Dr Kotak, Mme Correnti avait un blocage cardiaque complet, c’est-à-dire que les impulsions électriques qui contrôlent les battements cardiaques n’arrivent pas à passer entre la cavité supérieure et la cavité inférieure du cœur. Un blocage complet peut affecter le flux sanguin vers le corps et le cerveau, entraîner des complications, comme des évanouissements causant des blessures, de l’hypotension, l’endommagement d’organes internes ainsi qu’un arrêt cardiaque.

Louise Correnti, qui a reçu un nouveau type de pacemaker, est une avide motocycliste depuis une trentaine d’années et adore les voyages en motocyclette de plusieurs jours dans le sud-ouest américain. [Une photo offerte par Louise Correnti]

Mme Correnti n’avait pas saisi la gravité de son état, mais s’est dite reconnaissante que le Dr Kotak et son équipe lui aient sauvé la vie grâce au pacemaker à système de conduction. Esthéticienne à la retraite, elle profite d’un mode de vie actif et a même commencé à jouer au pickleball après s’être rétablie de son opération. Elle continue de voyager en moto et en avion (elle est récemment allée à Cancún, au Mexique) tout en ayant l’œil sur le moniteur qui est connecté à son pacemaker.

De plus, le Dr Kotak et son équipe utilisent un logiciel avant-gardiste de surveillance à distance du rythme cardiaque des patients et des activités du pacemaker. Ces moniteurs alertent les patients et leurs équipes de soins de toute activité inhabituelle et émettent un avertissement dès l’apparition d’un mauvais fonctionnement.

« Nos équipes de soins peuvent exploiter ces avancements dans la technologie du pacemaker et du suivi à distance afin d’offrir aux patients comme Mme Correnti des soins optimaux », a ajouté le Dr Kotak.

La version originale de cet article a été publiée sur le site des actualités de l’Université de Loma Linda.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

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