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18 Janvier 2024 | Loma Linda, Californie, États-Unis | Molly Smith, Pôle Santé de l’Université de Loma Linda

Une nouvelle étude menée par un chercheur du Pôle Santé de l’Université de Loma Linda révèle une tendance préoccupante des décès causés par les maladies cardiovasculaires (MCV) associés à la consommation de substances, avec une augmentation annuelle de 4 % entre 1999 et 2019, malgré une baisse globale de la mortalité par maladies cardiovasculaires au cours de la même période. Les résultats, publiés aujourd’hui dans le Journal de l’American Heart Association (l’Association Américaine de Cardiologie), mettent l’accent sur le besoin urgent de mesures préventives ciblées, en particulier chez les populations à haut risque.

La recherche, menée par le cardiologue et professeur de médecine, Dr Dmitry Abramov, MD, a analysé les éléments de la base de données des Vastes Données en Ligne pour la Recherche Epidémiologique (WONDER) des Centres pour la Prévention et le Contrôle des Maladies. L’étude a révélé plusieurs tendances alarmantes liées à la consommation de substances et aux décès pour causes de maladies cardiovasculaires.

Dr Dmitry Abramoy, MD, de l’Institut International de Cardiologie de l’Université de Loma Linda. [Photo : Pôle Santé de l’Université de Loma Linda]

Principales conclusions :

  • L’alcool est la substance la plus fréquemment associée aux décès dus à des maladies cardiovasculaires, suivi des opioïdes, de la cocaïne et d’autres drogues illicites.
  • Malgré une baisse globale des décès causés par les maladies cardiovasculaires entre 1999 et 2019, les décès par maladies cardiovasculaires liés à la consommation de substances ont augmenté de 4 % par an pendant cette période, pour atteindre 6,2 % de 2012 à 2019.
  • Des augmentations significatives ont été observées chez les femmes, les Amérindiens ou les Alaskiens, les jeunes adultes (25 à 59 ans), les résidents ruraux et les consommateurs de cannabis et de psychostimulants.

Dr Dmitry Abramov a mis l’accent sur la pertinence clinique des résultats en déclarant : « Les résultats de l’étude étaient généralement cohérents avec ce que nous observons dans notre clinique lorsque nous soignons des patients atteints de maladies cardiovasculaires ; il se trouve que de nombreux patients qui meurent d’une maladie cardiovasculaire ont également une consommation concomitante de substances. »

Entre 1999 et 2019, l’étude a identifié un nombre impressionnant de 636572 décès liés à la consommation de substances et aux maladies cardiovasculaires, les hommes constituant 75,6 % des cas. La plupart des décès sont survenus chez des individus blancs non hispaniques (70,6 %) et 65 % étaient liés à la consommation d’alcool. On notera que les taux de mortalité ajustés selon l’âge pour 100000 habitants étaient significativement plus prononcés chez les hommes, les Indiens d’Amérique ou les autochtones de l’Alaska, dans les zones non métropolitaines/rurales et les cas liés à l’alcool.

« Bien que les taux de mortalité par maladie cardiovasculaire liés à la consommation de substances soient plus élevés chez les hommes que chez les femmes, l’augmentation était plus importante chez les femmes durant la période de l’étude, » a déclaré Dr Abramov. « Ces différences basées sur le sexe, en plus des différences selon la race et l’origine ethnique, l’âge et le fait de vivre dans une communauté urbaine ou rurale, nécessitent des recherches supplémentaires. »

L’étude a notamment mis en lumière une augmentation particulièrement rapide des décès dus à des maladies cardiovasculaires liées à la consommation de stimulants, principalement d’amphétamines. Cela souligne la nécessité de s’attaquer aux risques émergents posés par des substances autres que l’alcool et les opioïdes.

Les limites, notamment les erreurs potentielles de codage sur les certificats de décès et le manque d’informations sur les facteurs de risque de maladies cardiovasculaires, mettent en lumière la nécessité de recherches plus approfondies. Dr Abramov appelle à des efforts supplémentaires en matière de santé publique pour lutter de manière globale contre la consommation de substances, cela inclut l’éducation des cliniciens et des patients et l’attention portée aux facteurs socio-économiques contribuant à la consommation de substances.

Vous pouvez en apprendre davantage sur les résultats de l’étude ici : Temporal Trends in Substance Use and Cardiovascular Disease–Related Mortality in the United States

Le Pôle Santé de l’Université de Loma Linda reste déterminé à faire progresser les connaissances et à améliorer la santé publique. Pour plus d’informations sur la recherche à LLU, visitez le site researchaffairs.llu.edu ou appelez au numéro 909-558-8544.

Traduction: Patrick Luciathe

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