Briller partout dans le monde

Le 4 juillet 2024 | Silver Spring, Maryland, États-Unis | Ted N.C. Wilson

Ce n’est qu’une semaine avant son 21e anniversaire qu’Ellen White a reçu sa fameuse vision des « rayons de lumière », préparant le terrain pour la vaste campagne de publication de ce qui allait plus tard devenir l’Église adventiste du septième jour.

Bien que la vision, origine du message qu’Ellen White a transmis à son mari, James, qui devait « imprimer un petit journal » qui allait un jour devenir comme « des rayons de lumière » encerclant la terre, soit bien connue, le contexte de cette vision historique est sans doute moins connu.

Le 19 novembre 1848, tout juste quatre ans après la Grande déception, un groupe de croyants adventistes étaient rassemblés à Dorchester, au Massachusetts, pour discuter de ce qu’ils avaient découvert en étudiant la Bible, concentrant particulièrement leur attention sur le sabbat du septième jour, sur le sceau de Dieu et sur le sceau des 144 000 tel qu’il est présenté dans le livre de l’Apocalypse. 

Ce sujet a été étudié en profondeur par Joseph Bates, qui, en étudiant la Bible, a connecté le sabbat au sceau décrit dans Apocalypse 7. Ce point de vue a été encouragé et, jusqu’à un certain point, clarifié par la vision qui a été donnée à Ellen White durant la réunion de Dorchester, durant laquelle elle a identifié la vérité du sabbat au sceau de Dieu qui, comme le soleil levant prend de la force, devient de plus en plus lumineuse.1

De manière importante, c’est après cette vision qu’elle a dit à son mari qu’il devait imprimer, pour les croyants adventistes, un journal qui « serait comme des rayons de lumière qui feraient le tour du monde ».2 En d’autres termes, par la parole imprimée, le message sur le sceau du sabbat du septième jour se répandrait dans le monde entier, préparant le terrain pour les événements finaux et préparant les gens à recevoir le sceau de Dieu.

Quelques mois après la vision de Dorchester, Ellen White a eu une autre vision, dans laquelle on lui a dit que James White « devait écrire, écrire, écrire et marcher par la foi ».3 Heureusement, James a pris ce message à cœur et, comme Ellen White l’a écrit plus tard, « il a immédiatement commencé à écrire, et lorsqu’il rencontrait un passage difficile, nous nous unissions en prière à Dieu pour mieux comprendre la réelle signification de sa Parole. »4

« La réelle signification de sa Parole »

C’était « la réelle signification de sa Parole » qui brûlait dans leur cœur, imposant aux premiers adventistes de publier The Present Truth (« La vérité présente »), un petit journal qui a connu des débuts modestes, mais qui fut le commencement de ces « rayons de lumière » prophétiques. Comme nous le savons, ce petit journal a continué de croître pour devenir l’Advent Review and Sabbath Herald et plus tard l’Adventist Review. Ce magazine, dont les débuts sont si modestes, est maintenant l’un des plus anciens magazines des États-Unis.5

James White a clairement expliqué la raison d’être des publications adventistes. Dans l’Advent Review, un tract de 48 pages publié entre les numéros 10 et 11 du Present Truth, il a écrit ceci :

« Notre objectif dans cette revue est d’encourager et de rafraîchir les vrais croyants en leur montrant l’accomplissement des prophéties dans les œuvres passées et merveilleuses de Dieu, lui qui a appelé et mis à part du monde et du christianisme nominal un peuple qui attend le retour de notre cher Sauveur. »6

Les premiers adventistes étaient si impatients de répandre le message de la vérité qu’ils ont investi leur temps, leur argent et leur énergie à diffuser ces publications le plus loin et le plus vastement possible. En commençant par le Present Truth en juillet 1849, l’œuvre de publication adventiste du septième jour a crû rapidement pour inclure bien d’autre matériel papier.

Le pouvoir de la publication

Remarquant le pouvoir de la publication, J. N. Andrews, érudit majeur du début de l’adventisme, a dit, dans son livre History of the Sabbath and First Day of the Week (« Histoire du sabbat et du premier jour de la semaine »), publié en 1873, que « de nombreux documents sur les prophéties, les signes du temps, le retour de Jésus, le sabbat, la loi de Dieu, le sanctuaire… ont été publiés au cours des 20 dernières années et ont beaucoup circulé, totalisant, ensemble, plusieurs millions de pages ».7 N’est-ce pas remarquable, considérant qu’en 1873, l’Église adventiste du septième jour ne comptait que 5 875 membres?8

Ces sujets — soit les prophéties, les signes du temps, le retour de Christ, le sabbat, la loi de Dieu et le sanctuaire — ont été des pierres angulaires du message adventiste du septième jour depuis lors, et des millions de personnes ont découvert ces vérités grâce aux publications adventistes, y compris l’Adventist Review et, depuis 2005, sa publication sœur, l’Adventist World, publié mensuellement dans sept langues et distribué dans plus de 140 pays. Il est également disponible en version numérique dans 12 langues.

Messagers de la vérité

Ellen White raconte la façon dont, après la publication du tout premier numéro du Present Truth, « les précieuses feuilles de papier ont été apportées dans la maison et déposées sur le plancher. Un petit groupe de personnes intéressées s’est réuni, et nous nous sommes agenouillés tout autour, puis, humblement et en larmes, nous avons demandé au Seigneur de déverser ses bénédictions sur ces messagers de vérité en papier. »9

Dieu a dit à Ellen White que le quatrième ange d’Apocalypse 18.1-4 représentait, dans une grande mesure, les maisons de publication et le travail de publication qui se répandraient jusqu’au retour de Christ! Quel privilège cela a-t-il été pour chacun d’entre nous d’utiliser du matériel religieux, papier et électronique, y compris les magazines Adventist Review et Adventist World, pour présenter Christ et son proche retour au monde entier!10

Continuons aujourd’hui de prier pour que ces « messagers de la vérité » ne cessent de se propager, comme des rayons de lumière, autour du monde, pour qu’ils continuent de briller pour lui, aidant le monde à comprendre la Bible et lui donnant de l’espoir [jusqu’à la fin des temps].

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1 Ellen G. White, The Publishing Ministry (Hagerstown, Md.: Review and Herald Pub. Assn., 1983), p. 15.

2 Ellen G. White, Life Sketches of Ellen G. White (Mountain View, Calif.: Pacific Press Pub. Assn., 1915), p. 125.

3 Idem, p. 126.

4 Idem.

William G. Johnsson, “Our Roots and Mission,” Adventist Review, 14 octobre 2023, https://adventistreview.org/about/our-roots-and-mission/ (consulté le 2 mai 2024).

6 E. G. White, Life Sketches, p. 136.

7 J. N. Andrews, History of the Sabbath and First Day of the Week, 2nd ed. (Battle Creek, Mich.: Steam Press of the Seventh-day Adventist Publishing Association, 1873), p. 505.

8 Voir “Church Membership Statistics,” https://www.adventistarchives.org/church-membership (consulté le 12 mai 2024).

9 E. G. White, Life Sketches, p. 126.

10 Ellen G. White, Testimonies for the Church (Mountain View, Calif.: Pacific Press Pub. Assn., 1948), vol. 7, p. 140.

Ted N.C. Wilson

Ted N.C. Wilson est le président de la Conférence générale des adventistes du septième jour. D’autres articles et commentaires sont disponibles sur X (anciennement Twitter): @pastortedwilson et sur Facebook: @Pastor Ted Wilson.

Traduction : Marie-Michèle Robitaille

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