Les dirigeants de l’Église et les parties concernées se sont réunis pour discuter et s’attaquer au problème de la négligence et de la maltraitance envers les enfants.

4 Avril 2025 | St-Ann, Jamaïque | Nigel Coke et Équipe de presse de la Division Inter Américaine

« Nous pratiquons la tolérance zéro pour ce qui est des incidents de violence, de négligence ou de maltraitance envers les enfants, » a déclaré Lorraine Vernal, directrice des ministères des femmes, des enfants et des adolescents de l’Union de la Jamaïque, lors d’un récent Atelier sur la Protection de l’Enfance. « L’Église adventiste du septième jour s’engage à créer un environnement sûr et protecteur pour tous les enfants. »

L’atelier, qui s’est tenu à St-Ann du 24 au 26 mars 2025, et qui avait pour thème « La Protection de l’Enfance : une Priorité Divine, » visait à sensibiliser le public aux lois locales, aux règlements de l’Église et aux stratégies de protection des enfants. Lorraine Vernal a souligné l’engagement de l’Église à agir avec détermination et a dit : « Nous prenons des mesures décisives contre tout individu ou groupe impliqué dans des cas de maltraitance, en faisant un signalement à la police et aux autres autorités compétentes. »

Dr Lorraine Vernal, directrice des ministères des femmes, des enfants et des adolescents de l’Union de la Jamaïque, a récemment organisé un Atelier sur la Protection de l’Enfance à St-Ann, en Jamaïque, du 24 au 26 mars 2025. [Photo d’archives : Nigel Coke]

L’objectif principal de l’atelier était de doter les ouvriers de l’Église d’outils et de connaissances nécessaires à la protection des enfants. « Notre objectif est de mettre en place des Comités de Protection de l’Enfance à tous les niveaux de l’Église d’ici fin 2025, » a-t-elle ajouté.

S’attaquer à la négligence envers les enfants

Lesia Bhagwandat-Vassell, officière d’état civil adjointe de l’Agence de Protection de l’Enfance et des Services Familiaux (CPFSA), a souligné la préoccupation croissante au sujet de la négligence envers les enfants. Bien que les signalements de négligence aient légèrement diminué ces dernières années, cette dernière demeure la forme de maltraitance la plus fréquemment signalée en Jamaïque, selon les données du Registre National des Enfants (NCR). En 2024, les cas de négligence étaient 41,44 % plus élevés que les cas d’agression sexuelle et 33,55 % plus élevés que les cas de maltraitance physique.

« La négligence demeure la forme la plus répandue de maltraitance d’enfants signalée à la CPFSA, » a déclaré Lesia Bhagwandat-Vassell. « Nous sommes préoccupés par le fait qu’il y ait encore de nombreuses personnes qui s’occupent d’enfants et qui ne leur apportent pas l’attention, la discipline et la surveillance adéquates. » Les parents et les tuteurs doivent pouvoir rendre des comptes sur la base de leurs responsabilités, notamment celle qui consiste à répondre aux besoins fondamentaux des enfants et à s’assurer que ces derniers reçoivent une attention adéquate, a-t-elle souligné.

Elle a exhorté les dirigeants et les membres de la société à travailler ensemble pour créer une communauté plus sûre pour les enfants.

Lesia Bhagwandat-Vassell, officière d’état civil adjointe à la CPFSA, fait une présentation sur la protection de l’enfance lors d’un atelier organisé par l’Union de la Jamaïque à Runaway Bay, à St-Ann, le 25 mars 2025. [Photo : Nigel Coke]

Lesia Bhagwandat-Vassell a décrit les signes indiquant la négligence, comme par exemple l’abandon, des besoins non satisfaits en matière de soins médicaux ou d’hygiène, le manque de surveillance et l’accès limité à l’éducation. « Nous avons besoin de stratégies créatives pour nous assurer que des adultes responsables encadrent correctement les enfants, » a-t-elle dit.

Elle a également appelé l’Église adventiste à continuer à jouer un rôle actif dans l’identification et le signalement des cas de maltraitance à la CPFSA, tout en mettant en place des mesures visant à garantir la sécurité des enfants.

Efforts continus pour la protection des enfants

Lorraine Vernal a évoqué les efforts déployés par l’Église au cours des sept dernières années pour protéger les enfants. Suite à l’adoption en 2017 du règlement du Comité de Protection de l’Enfance par la Division Inter Américaine, l’Union de la Jamaïque a organisé un Atelier National de Mise en Œuvre du Dispositif de Protection de l’Enfance. Depuis lors, l’union, les fédérations et les églises locales ont organisé divers ateliers, séminaires et sessions de formation à l’attention des pasteurs, des parents, des enseignants et des dirigeants.

Wenford Henry (au centre), directeur d’ADRA Jamaica Ltd., pose une question à Lesia Bhagwandat-Vassell (à droite), Officière d’état civil Adjointe à la CPFSA, lors du récent atelier, sous le regard du Dr Lorraine Vernal (à gauche), directrice des ministères des femmes, des enfants et des adolescents à l’Union de la Jamaïque, le 25 mars 2025. [Photo : Nigel Coke/DIA]

Lorraine Vernal a souligné que les efforts de protection de l’enfance sont guidés par la Loi de 2024 sur la Protection de l’Enfance, et que tous les cas doivent être signalés aux autorités compétentes. « Nous avons utilisé des plateformes comme le Mois de l’Enfant, célébré chaque année en mai, pour sensibiliser le public, » a-t-elle déclaré.

L’Église poursuit sa collaboration avec des agences gouvernementales telles que la CPFSA, le Bureau de l’État Civil des Enfants (OCR) et les Forces de Police de la Jamaïque (JCF). Parmi les mesures supplémentaires, il y a les zones de signalement désignées lors des camps et des programmes religieux, où les enfants peuvent exprimer leurs préoccupations en toute sécurité.

Dans les écoles, le Service d’Orientation supervise la protection de l’enfance, et tous les membres du personnel sont désignés obligatoirement comme personnes habilitées à faire des signalements. « Tout adulte employé dans une école est tenu par la loi de signaler tout incident de maltraitance, » a indiqué Lorraine Vernal. « Les directeurs d’école sont les principaux responsables du signalement et veillent à ce que les cas soient signalés aux autorités, tandis que les écoles sensibilisent par le biais d’ateliers et de séminaires. »

Les participants au récent Atelier sur la Protection de l’Enfance se sont réunis pour une photo de groupe à St-Ann, en Jamaïque, le 25 mars 2025. [Photo : Nigel Coke]

L’atelier comprenait également des présentations clés, comme par exemple un aperçu des règlements en matière de protection de l’enfance, le Dispositif de Protection de l’Enfance d’ADRA, les effets psychologiques, émotionnels et sociaux de la maltraitance sur les enfants et l’importance de la protection des données dans la protection des enfants.

Traduction: Patrick Luciathe

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