15 Août 2014 – Oshkosh, Wisconsin, Etats Unis – Ansel Oliver/ANN.
Quelque chose d’amusant s’est produit sur le chemin du trône l’autre soir. La perruque du roi Nebucadnetsar est tombée alors qu’il était au milieu d’une intense tirade devant son énorme siège.
Il s’agissait d’un gag involontaire que le sort a placé sur le chemin de l’acteur Brian Robak mercredi soir alors qu’il était assis sur cette scène de 30 mètres de large. Il faisait partie du groupe d’acteurs qui jouent devant 46000 personnes assises sur des chaises de camping dans un champ au milieu de l’état du Wisconsin. Bien que l’incident n’ait en rien déstabilisé Brian Robak – ni ses camarades acteurs, en dehors de quelques brefs sourires – il a provoqué le plus gros rire de la soirée, à la fois dans l’auditoire et chez quelques acteurs en coulisse.
L’incident a été cependant, vite oublié. Pour beaucoup des participants de l’édition 2014 du Camporée des Eclaireurs de la Division Nord Américaine, la pièce du soir est un temps fort du programme de six jours.
La scène qui se poursuit pendant une semaine, présente des leçons tirée du livre de Daniel dans la Bible et constitue l’avant dernière partie du programme du soir. On trouve des pointes d’humour tout au long du script – un humour planifié – mais les acteurs espèrent que les dizaines de milliers de jeunes Adventistes apprennent le thème du succès de Daniel. Comme le slogan du Camporée « Fidèle pour Toujours », la vie extraordinaire de Daniel qui l’a amenée à être élevé dans le gouvernement Babylonien et à survivre à la fosse aux lions, est le résultat de sa confiance en Dieu.
Pour Brian Robak, 26 ans, natif de l’Oregon qui travaille maintenant dans l’industrie du cinéma et du théâtre, le rôle du leader babylonien est peut être un rôle sombre, mais il dit qu’il apprécie d’incarner des personnages pour un objectif plus large.
« Vous ne pouvez avoir le bien sans avoir le mal, » a dit Brian Robak dans une interview réalisée en coulisses vendredi. « Mon rôle consiste à plonger dans le côté sombre pour que les gens puissent voir la lumière. »
Beaucoup des enfants présents dans l’assistance disent qu’ils prennent au sérieux la pièce par rapport à la qualité des acteurs, aux costumes et à la production.
« C’est drôle, et c’est vraiment authentique, je pense, » a dit Julia Fisher, 13 ans, du Club des Eclaireurs les Faucons, de Fayetteville en Caroline du Nord. C’est ainsi que j’imaginais que c’était dans la Bible. »
« A Hong Kong, je n’ai jamais vu une scène comme celle ci, » a avoué Trevor Ko, 15 ans, du Club des Eclaireurs de Tai Wo à Hong Kong en Chine. Les costumes, les décors, la grande statue, tout ça est très cool. »
En dehors de la scène immense et des cinq écrans géants nécessaires à la présentation du programme du soir, le Camporée lui même est un spectacle à part entière. Plus de 44000 personnes sont venus de la Division Nord Américaine de la dénomination et 2000 personnes supplémentaires sont venues d’autres pays.
Le programme a lieu tous les cinq ans, et il contribue à faire augmenter la population d’Oshkosh de plus de 70 pourcent pendant la semaine. Les sites de camp s’étalent sur 202 hectares sur le terrain de campement Air Venture de l’Association de l’Aviation Expérimentale. C’est une semaine d’activités, de réunions, d’échange de pin’s, de service communautaire, de pique nique.
Comme pour l’incident avec la perruque de Bryan Roback, parfois les participants doivent simplement avancer malgré les pépins. Les files d’attentes peuvent être longues devant les containers de douches et les rangées de toilettes bleues. Il faisait trop froid jeudi pour plusieurs groupes qui avaient prévu chacun de faire une excursion au parc aquatique. Il a plu lundi soir transformant les routes sur la moitié du site en chemins boueux.
Mais la plupart du temps, le temps a été agréable, offrant ce qui d’après les participants constitue un environnement extraordinaire pour l’adoration, les jeux, les défilés et l’obtention de distinction éducatives – tout ce qui va de l’espace, à la géologie en passant par les fleuves, l’électricité, les devises et le travail manuel.
En fin d’après midi, ce sont des enfants fatigués qui retournaient à leur site de camp auprès de chaperons épuisés, certains d’entre eux ayant passé toute la journée à cuisiner pour leur club ou leur groupe de clubs.
Plusieurs clubs se réunissent sous des bâches pour diner, jouer à des jeux de société et rigoler ensemble ; certains s’assoient tout simplement pour regarder passer les gens ou circuler l’une des 700 voiturettes de golf.
Après le diner, les clubs se dirigent vers l’amphithéâtre extérieur. La foule qui arrive en file depuis la route, se constitue au bout de plusieurs heures sur ce site festif où l’on voit voler des frisbees et des ballons de plage, et où on entend le son martelé d’un groupe de tambours improvisé et où on voit des porteurs de drapeaux internationaux qui courent le long des allées.
Le programme comprend un résumé vidéo quotidien, l’intervention d’un ventriloque, l’expression de talents, un service de chant pour l’adoration, la scène sur Daniel, et une causerie de 10 minutes avec Sam Leonor, l’aumônier de l’Université de La Sierra à Riverside en Californie. Beaucoup des participants disent que ses dévotions constituent également un temps fort.
« C’est court, mais ça va droit au but. C’est profond, » a dit Irma Tabarez, 16 ans, de l’église Adventiste hispanophone d’Hermiston dans l’Orégon.
Sam Leonor résume les leçons à retenir de la scène et ajoute une anecdote personnelle avant d’encourager les jeunes à accepter Christ – l’objectif principal du Camporée.
« Jésus est fidèle pour toujours, » a dit Sam Leonor à l’assistance jeudi soir.
Reportage additionnel de James Bokovoy
Traduction: Patrick Luciathe